Vengeance d'outre tombe

Les fêtes de fin d’année étaient terminées. Les résultats des examens médicaux n’indiquèrent aucune anomalie en dehors d’une bosse à la tête et la grossesse d’Angelina se passait bien également. Tout le monde était désormais au courant de l’heureux évènement. Y compris Cassie qui semblait avoir accepté son infertilité.
Michael quant à lui avait reculé son départ pour Washington son instinct lui dictait qu’on lui cachait quelque chose. Pour la énième fois il tenta de faire parler Kevin mais ce dernier se fermait comme une huitre et s’en tenait à sa version initiale.
Ce jour-là Michael fulmina.
-         Kevin, il va y avoir une enquête, les Winters ont le droit de savoir comment est mort leur fils et frère alors si tu sais quelque chose dis le moi.
-         Je t’ai déjà tout dit. Devon a trafiqué ma voiture, tenté de m’écraser avec la sienne ensuite il m’a frappé avec un démonte pneu et je me suis évanoui. Lorsque je me suis réveillé le lendemain matin nous étions sur ce fichu toit me menaçait et menaçait ma famille. Lorsque Angelina est arrivée il a voulu la toucher avec ses mains crasseuses, je me suis jeté sur lui, nous avons recommencer à nous battre mais cette fois nous étions plus près du toit. Il a glissé et il est mort. Il n’y a rien ajouté.
-         Kevin, tu es conscient qu’il va y avoir une enquête ? Pour le moment les Winters ignorent que tu te trouvais sur ce toit avec Devon mais les caméras de surveillance vont le montrer.
Kevin fulmina.
-         En quelle langue faut-il te le dire, Michael ? Devon Hamilton a voulu me tuer ! Il s’en est pris à moi, menaçait mes enfants, ma femme. Je n’ai rien fait d’autre que me défendre !

***

Toute de noire vêtue, Lily arriva au Neon Ecarlate et commanda un café à emporter.
Daniel alla à sa rencontre.
-         Lyly, je te présente mes condoléances.
Lyly leva la tête vers lui.
-         Merci, Daniel. Je n’arrête pas de me demander ce que Devon faisait sur ce toit au lieu d’être avec Harmony et Anna dans le Vermont.
-         Le Vermont ?
-         Harmony a une maison là-bas toute proche de l’école d’Anna et Devon devait passer Noël avec elles.
-         Qu’est c’est que cette histoire, Lyly ? Il n’a jamais été question que Devon passe Noël avec Anna et moi. Lorsque je lui ai demandé de venir il m’a dit qu’il devait les passer avec vous et Neil.
Personne ne remarqua la présence d’Alejandro sur les lieux.

***

Michael soupira.
-         Kevin, un homme est mort en ta présence et pas n’importe quel homme il s’agit de Devon Hamilton, le fils de Tucker MC Call. Il ne laissera rien passer il voudra savoir pourquoi est comment son fils est mort et il en a le droit.
C’en était trop pour Kevin qui fulmina.
-         Le droit dis-tu ? Un homme ? Devon Hamilton n’était rien de tout ça. Au cas où tu l’aurais oublié, Michael, je te rappelle que cet homme a plus d’une fois tenté de détruire mon couple.
-         Séduire une femme mariée ne constitue pas un crime, Kevin. En tout cas pas dans l’État du Wisconsin.
-         Mais la séquestration et la tentative de viol en est une à moins qu’il ait une exception pour Devon Hamilton ?
-         Il n’y a pas d’exception mais, Angelina, n’oublie pas qu’il n’a jamais été jugé. Aux yeux de la loi il n’a jamais commis le crime dont tu l’accuse.
-         Uniquement parce que il s’est servi de ses relations pour échapper aux mailles du filet.
-         C’est vrai mais nous ne pouvons pas revenir en arrière.
-      Et le reste, Michael ? Lorsqu’il a engagé une callgirl, n’est-ce pas un acte illégal ?
-         Cela tombe sous la juridiction de New York.
-         Et le tueur à gage engagé pour tuer Kevin.
-         Angelina, l’homme qui a tiré sur Kevin a été engagé par Gloria pour te tuer. Non par Devon.
-         Nous le savons déjà. Dieu merci c’est le plus mauvais tueur à gage jamais engagé autrement je serais veuf. Il n’empêche que Devon m’a enlevé et tenté de me tuer, menacé de tuer mes enfants et violer ma femme. Si quelqu’un menaçait de s’en prendre à Fen, Michael, ne ferais-tu pas l’impossible pour le protéger ?
-         Bien sûr que oui mais il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas de témoins en dehors des caméras de surveillance de l’immeuble et si elles ne montrent pas ta version des faits… Kevin, pour la dernière fois, je te le demande comme une faveur, dis-moi exactement ce qui s’est passé. Ainsi s’il y a un procès je saurais comment te défendre.
-         Un procès ? pourquoi y aurait-il un procès ?
-         Pour meurtre, Angelina.
-         Kevin n’a tué personne !
-      Si par malheur les images de la vidéo de surveillance ne montrent pas la version de Kevin, les Winters et Tuker Mc Call vont poursuivre Kevin en justice. Le passe de Kevin ne joue hélas pas en sa faveur il sera condamné à une peine de prison à perpétuité.
-         Pour la centième fois Kevin n’a tué personne !
-        Je te l’ai dit, Michael, c’est un accident. Nous nous sommes battus et il est tombé du toit.
-        Le procureur tentera de prouver qu’il s’agissait d’une vengeance. Tu détestais Devon pour avoir voulu briser ton mariage alors tu te serais vengé en le tuant.
-         Michael, combien de fois devrais je te dire que c’est lui qui a tenté de me tuer après m’avoir enlevé.
-         Ce sera ta parole contre celle des Winters-Mc Call. Appelle-moi si la mémoire te revient.
Michael quitta la maison. Angelina se blottit dans les bras de Kevin.
-         Mon amour, il faut tout avouer. Il est hors de question de te laisser aller en prison. Tu n’as rien fait de mal.
-         Angelina, il est hors de question que je te perdre, que les enfants perdent leur mère. La vidéo montrera exactement ce qui s’est passé. Devon tente de te violer et je me jette sur lui. Nous nous battons et il est tombe.
-         Tu sais très bien que cela ne s’est pas passé comme ça.
-         Mais c’est ce que la vidéo montrera.
-         Et comment comptes-tu t’y prendre ?
-         Je peux m’introduire dans le système informatique de la ville.
-         Kevin, non, tu es fou !
-         C’est vrai je suis fou. Fou de toi. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Fais-moi confiance, mon amour.
-         Je t’aime moi aussi mais qu’arrivera-t-il si jamais on s’apercevait que le système a été piraté ?
-         Ils ne verront rien.
-         Tu ne peux pas en être sûr à 100 %
-         Fais-moi confiance, mon amour, ils ne verront rien.
-      J’ai confiance en toi mais j’ai peur, Kevin. J’ai peur de perdre mon mari : l’homme que j’aime et peur de voir nos enfants te perdre à nouveau.
-         J’ai peur moi aussi mais j’ai encore plus peur de te perdre.
Angelina se blottit contre Kevin qui l’embrassa amoureusement.
-         Personne ne perdrait personne si vous me disiez la vérité pour changer.
Tous les deux se retournèrent vers là d’où venait la voix.
-         Michael ? Je te croyais parti !
-         J’avais oublié mes clés.
-         Tu aurais pu sonner nous t’aurions ouvert.
-      J’ai sonné mais personne n’a entendu et comme la porte du garage était ouverte je suis entré. Alors vous allez me dire ce qui s’est réellement passé ?

***

-         Qu’est- ce qu’il fait ici celui-là ?
-         Alex ? Fiche le camp d’ici ! Tu n’es pas le bienvenu dans cette maison.
-       Angelina, Kevin, je vous prie d’accepter mes excuses, je me suis très mal comporté. C’est vrai j’ai eu le béguin pour toi, Angelina, tu sais bien que je l’ai toujours eu même à l’époque où tu sortais avec Carmine. Mais c’est fini j’ai retenu la leçon : tu aimes Kevin et il t’aime. Alors dites-moi ce qui s’est passé ?
Kevin soupira.
-         Tout ce que j’ai dit est vrai, je n’ai rien inventé : Devon a réellement tenté de m’assassiner en me fonçant dessus avec sa voiture et menacé mes enfants. C’est pourquoi je fus contraint d’appeler Angelina et lui mentir au sujet de notre mariage. Il ne cessait de réitérer les mêmes propos comme quoi j’avais gâché la vie d’Angelina et lorsque je serai mort Angelina sera enfin à lui et lui offrira tout ce que je ne pourrai jamais lui offrir même en travaillant non-stop pendant un million d’année. Quand Angelina est arrivée nous étions en train de nous battre. Lorsque nous avons entendu sa voix il m’a lâché et j’ai perdu l’équilibre.
-         Il est venu vers moi et m’a prise de force pour m’embrasser. J’ai voulu me débattre mais Kevin m’avait devancé.
-         En le voyant poser ses mains crasseuses et sa bouche galeuse sur ma femme mon sang n’a fait qu’un tour dans mes veines. J’ai retrouvé mon équilibre et je me suis jeté sur lui. Nous nous sommes battus, il avait eu le dessus et allait me tuer.
-         C’est là que j’ai vu le cric à pneu, je m’en suis emparée et l’ai lancé sur Devon. Je n’avais pas l’intention de le tuer je voulais simplement qu’il lâche Kevin. Mais il a reçu sur la tête, a dû perdre l’équilibre et est tombé. J’ai tué Devon Hamilton. Je suis la seule coupable, Kevin est innocent. Chance, Heather, si vous devez m’arrêter alors faite le mais laisser mon mari tranquille. Il est innocent.
Un silence de cathédrale se fit dans la maison.
-         Angelina, tu n’iras pas en prison. C’était de la légitime défense et si malgré tout Heather décide te poursuivre en justice sache que je ferai tout pour te défendre.
-         Michael ne sera pas seul, je demanderai congé auprès de mes supérieurs afin d’assurer ta défense moi aussi.
-         Personne ne va aller en prison. Je partage l’avis des deux avocats de la Défense c’est de la légitime défense. Angelina n’a rien fait d’autre que de protéger la vie de Kevin. Vous n’êtes pas une meurtrière, Angelina et la justice vous doit des excuses. Elle a failli à son devoir en incarcérant pas Devon Hamilton il y’a trois ans déjà.
-         Je suis de l’avis d’Heather. Si Devon ne s’était pas servie de ses relations haut placée il aurait été incarcéré mais au moins serait en vie et Kevin et vous n’auriez pas subi tout ce que vous avez enduré par sa faute. Si je suis devenu policier c’est parce que j’avais une certaine idée du système où nous serions tous égaux face à la loi. Malheureusement les politiciens en ont décidé autrement mais il est temps que justice soit faite. L’heure est venue pour vous de reprendre le cours de votre vie sans avoir peur du lendemain.

***

-         Je vous demande pardon, Angelo : j’ai échoué à la tâche que vous m’aviez confiée lorsque Angelina est arrivée à Genoa City. Je n’ai pas su protéger ma femme comme il se devait.
-         Kevin, non c’est faux ! Tu n’as jamais failli : tu m’as protégé de Carmine et aussi de Devon et tu as protégé nos enfants. Tu t’es battu pour moi, pour nous, tu étais même prêt à risquer la prison dans le seul but de me protéger et je t’en aime encore plus.
-         Princesse a raison: à aucun moment tu n’as failli à la mission que je t’avais confiée. Bien au contraire tu as été au-delà de mes espérances : tu es tombé amoureux de ma fille, tu l’as épousé et fait de moi un grand père comblé. Kevin, mon garçon, je suis extrêmement fier et heureux de t’avoir pour gendre.
Kevin sourit. Une fois Angelo parti, Angelina se jeta dans les bras de Kevin.
-         C’est fini, mon amour, tout est fini. Nous allons enfin pouvoir reprendre le cours de notre vie.
-         Oui ma chérie, cette histoire est enfin derrière nous.
-         Je t’aime, Kevin Fisher.
-         Je t’aime moi aussi, Angelina Veneziano Fisher.
Ils s’embrassèrent langoureusement.
-         Que dirais tu de profiter de cette soirée où nous sommes seuls pour enfiler ta plus jolie robe ? Nous pourrions aller manger au club ensuite nous lourions une chambre au-dessus, l’espace d’une nuit nous redeviendrons jeunes mariés qu’en dis-tu ?
-         J’ai une meilleure idée, dit-elle tout en continuant de l’embrasser, puisque nous sommes jeunes mariés alors que dirais tu de retourner à Gretna Green ? Tu n’as tout de même pas oublié ?
-         Gretna Green ? À une seule condition : passer directement à la lune de miel.
-         Tu lis dans mes pensées, dit-elle en souriant.
Kevin la souleva du sol et la porta jusqu’à dans leur chambre et la déposa sur leur lit avant de s’allonger sur elle pendant qu’il en était encore possible et déposant un baiser sur ses lèvres.
-         De toute façon, je te préfère dans ton plus simple appareil.
-         Alors tais-toi un peu et embrasse-moi !
-         À vos ordre, Madame !
L’un et l’autre furent bientôt dans leur plus simple appareil leurs deux corps n’en firent plus qu’un et Kevin plongea en elle avec délice.

***

Cassie, Colleen, Daniel, Dylan et Daisy étaient assis ensemble au Neon Ecarlate encore abasourdi par ce qu’ils venaient d’apprendre.
-         Je n’ose même pas imaginer ce qu’ils ont dû endurer : devoir tuer quelqu’un pour sauver sa vie et celle de la personne que l’on aime. Je ne pensais pas que l’on pouvait aimer à ce point-là.
-         C’est ce qui s’appelle de la légitime défense, Cassie, non un meurtre. Angelina ne pensait pas tuer ce monstre mais lui été prêt à le faire. J’ai connu ça avec Tante Sarah. Pour elle la fin justifiait les moyens et jusqu’à ce que je connaisse Kevin et ait ma fille je pensais comme elle.
-         Devon avait tout prémédité. Il avait dit à Lyly qu’il passerait les fêtes dans le Vermont avec Harmony et Anna et à celle-ci il a prétendu les passer avec les Winters.
-         Dans le seul but de tuer Kevin et sa famille.
-         Mon frère n’était pas un assassin, Dylan !
-         Lyly ! Assieds-toi, tu es totalement bouleversée.
-         Reconnais qu’il y’a de quoi : mon frère est mort, mort ! Assassiné par la femme de ton meilleur ami !
-         Angelina n’a pas assassiné votre frère, c’est de la légitime défense : Devon a menacé mon frère, sa famille, sa femme.
-         Devon n’aurais jamais fait de mal à Angelina : il l’aimait !
-         M’aimait ? dit Angelina, il a plus d’une fois tenté de me violer !
-         C’est faux il t’aimait.
-         Il ne savait même pas ce que ce mot signifiait, il a non seulement tenté de me violer en me séquestrant, voulu détruire mon mariage en engageant une prostituée pour séduire mon mari, engager un tueur à gage qui dieu merci est arrivé en retard, Gloria l’ayant déjà devancé en engageant quant à elle le plus mauvais tireur à gage qui puisse exister et qui par miracle n’a fait que blessé légèrement Kevin, mais non content de tout ça a derechef tenté de le tuer mais cette fois en lui fonçant dessus avec sa voiture mais voyant que ça ne marche pas le frappe alors avec un cric à pneu, le kidnappe et à son réveil le menace de nouveau, l’oblige à me téléphoner pour m’annoncer notre rupture sans quoi il s’en prendrait à ses enfants. Nos enfants !
-         C’est ton Kevin qui l’a attaqué.
-         J’ai agis en état de légitime défense. Il allait violer ma femme !
-         Tu mens !
-       Lyly, tu n’étais pas là ! Tu as vu la vidéo non alors comment peut tu être d’aussi mauvaise foi ?
-       Je t’ai vu te jeter sur mon frère comme un sauvage et j’ai vu Angelina prendre le cric à pneu et le jeter sur lui. J’ai vu mon frère tomber d’un toit de 153 m.
-         Il allait tuer Kevin !
-         Mon fils n’était pas un meurtrier en revanche vous oui, Angelina, et je vais m’assurer que vous finissiez vos jours en prison.
-         C’était de la légitime défense, Tucker et jamais l’État du Wisconsin ne poursuivra Angelina pour meurtre tant que je serai le Procureur de cet État.
-         Dans ce cas je vous ferai remplacer.
-         Faite ça, Tucker, et vous aurez tout le clan Abbott contre vous.
-         Et celui des Newman également. Victor fera établir un portrait édifiant d’un homme qui a hérité de la fortune de Katherine Chancellor et au lieu de s’en servir à bon escient comme l’aurais souhaité Katherine a attrapé la grosse tête et l’a utilisé pour payer des prostituées pour détruire un mariage, engager des tueurs à gage et pour finir a tenté de tuer un homme. Est-ce là l’image de votre fils que vous souhaitez voir dans tous les plus grands journaux du pays mais aussi sur internet ? Heather Stevens a été élue de manière démocratique par les citoyens du Wisconsin.
-         Dois-je te rappeler, Colleen et toi aussi Cassie que Kevin avait transmis une MST à ma fille.
-         Cela remonte à des années à l’époque j’étais malade. Aujourd’hui je ne suis plus le même homme et c’est votre fils qui s’en est pris à ma famille et non l’inverse.

***

De retour chez eux Angelina était pensive. Kevin la serra dans ses bras.
-         Quand ce cauchemar prendra t’il fin ? Lorsque tout le monde a vu la vidéo et on en tous conclu à de la légitime défense, je me suis dit qu’enfin nous pourrions aller de l’avant et penser à notre avenir sereinement mais finalement cela recommence.
-         Nous avons la chance d’avoir de bons amis qui sont de notre côté et ne laisseront pas faire Tucker Mc Call.
-         J’étais prête à aller en prison pour te protéger, mon amour, mais là c’est différent. Tout le monde sait maintenant que j’ai tué Devon Hamilton en état de légitime défense alors je refuse d’aller en prison et être séparée de toi et des enfants.
-         Chérie, personne, j’ai bien dit personne ne nous séparera jamais. Chloe et Lauren sont loin et vivent leur vie et Devon ne pourra plus nous faire du mal. Il est mort, chérie.
Angelina l’embrassa.
-         Viens, ma chérie, je vais te montrer quelque chose, dit-il en lui prenant la main en se dirigeant vers ordinateur qu’il ouvrit.
Regarde ! dit-il en lui montrant un plan de maison.

-         Kevin, est ce que je crois ?
-         Ça te plait ? Naturellement nous pourrons toujours changer certaines choses…
Angelina l’embrassa.
-         Elle est parfaite. Tout est parfait.
-         Mais tu n’as même pas jeté un coup d’œil au plan pour savoir si ça te convient, dit-il en riant.
-         Je n’en ai pas besoin. Tant que je suis avec toi tout se sera parfait.
Elle l’embrassa derechef puis son regard se perdit vers le jardin où les enfants jouaient dans la neige avec leur chien et leur chat.
-         À moi aussi cette maison me manquera, dit Kevin comme s’il lisait dans les pensées de sa femme.
-         C’est vrai ?
-         Bien sûr c’est vrai. Comment ne pas être attaché à cette maison ? Elle est notre premier foyer, c’est là où nos enfants sont nés : Gowan et Deidre sont même venus au monde sur ce sofa et nous avons passés nos premières années de mariage alors comment ne pas l’aimer ?
-         C’est aussi ici où tu m’as dit « Je t'aime » pour la première fois.
-         Et où nous avons fait l’amour pour la première fois. Angelina, cette maison rengorge de merveilleux souvenir je te l’accorde et si je pouvais la transporter avec nous je le ferais.
-         J’ai toujours cru que nous veillerions ici. Je nous voyais déjà à table à Thanksgiving ou à Noel entourés de nos enfants, leurs conjoints et leurs enfants. Kevinella et Pheasant vieillir tout comme nous. Je ne pourrai plus te jeter de boules de neige ni faire semblant de m’y tordre la cheville pour le seul plaisir de me retrouver dans tes bras, dit-elle en souriant.
-         Tu sais j’ai toujours su que tu trichais : personne ne peut se tordre autant la cheville c’est impossible, mais j’ai toujours fait semblant d’y croire afin de t’avoir dans mes bras. Mon amour, il est certain que les choses seront différentes à Los Gatos comme ces parties de boules de neige par ex mais nous pourrons faire des bains de minuit.
-         Des bains de minuit ? Tout nu ?
-         Je n’envisageais pas les choses autrement. Nous pourrons même faire l’amour sous l’eau.
-         L’amour sous l’eau ? Kevin, je t’aime.
-         Moi aussi, je t’aime.
Ils s’embrassèrent et tombèrent sur le canapé dans les bras l'un de l'autre et s'apprêtaient à faire l’amour lorsque on sonna à la porte. Ils se regardèrent et échangèrent un fou rire.
C'est partie remise, dit Kevin en remontant son pantalon.
-         J'y compte bien, dit en souriant tout en se rajustant également.
Il alla ouvrir en mettant son pull tout en marchant.
-         Angelina Veneziano c'est bien ici ?
-         C'est Angelina Fisher à présent. Qui la demande ?
-         J'ai des documents à lui remettre en main propre.
-         Chéri, qui est ce ?
-         Êtes-vous Angelina Veneziano ?
-         C'est Angelina Fisher désormais mais oui c'est bien moi.
-         Je suis chargé de vous remettre cette enveloppe. Tenez !
-         Qu'est-ce c'est ?
Le coursier remit l'enveloppe à Angelina qui l'ouvrit.
-         Quoi ? s'écria-t-elle.
-         Chérie, que se passe-t-il ? D'où vient ce pli ?
-         De Devon, dit-elle toute pale ou plutôt de l'avocat de Devon. Cette pourriture a fait de moi son légataire universel.

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