Angelina & Kevin love for ever
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Forum de fan fiction consacré à la love story d'Angelina Veneziano & Kevin Fisher des feux de l'amour
 
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 Etat de choc

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AuteurMessage
Angelina Fisher
Spectateur à un concert d'Angelina
Angelina Fisher


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Age : 54
Localisation : Paris

Notre feuilleton favoris
Vos couples preferés dans le soap: Kevin & Angelina. Nick & Sharon. Christine et Michael. Victoria & Billy. Victoria & Ryan.
Si vous etiez un personnage des fda quel serait il : Michael Baldwin ou Christine Blair

Etat de choc  Empty
MessageSujet: Etat de choc    Etat de choc  EmptyJeu 8 Mar - 20:45


Shirel poussa un cri d’effroi. Eliott venait de se tirer une balle dans la tête sous ses yeux. En entendant la deuxième détonation suivie du cri d’horreur de sa fille, Angelina tourna son regard dans la direction d’où venait le bruit et vit avec horreur la tête de l’homme recouverte de sang et sa fille tétanisée. Elle se précipita vers elle et la serra dans ses bras.
-         Ne regarde pas, chérie.
Alana couru vers sa sœur.
-         Shirel !
Apeurée, sous le choc, Shirel était comme dans un autre monde.
-         Maman ! dit Lisandro qui avait assisté à toute la scène.
-         Princesse, l’ambulance va arriver.
-         Il est mort n’est-ce pas ? Il est vraiment mort maintenant ?
-         Oui, Lisandro, il est mort.
-         Il ne pourra plus nous faire du mal en enlevant Shirel ou menaçait Alana avec une arme.
-         Non, chéri, il ne le pourra plus, dit-elle tout en regardant sa fille ainée qui était totalement sous le choc.
Angelo eut à peine le temps de finir sa phrase que les ambulanciers arrivèrent au chevet de Kevin. Tétanisée Shirel ne disait mot. Son regard fixé sur le cerveau d’Eliott parsemé sur le tapis.
-         Ne regarde pas, chérie dit sa mère en lui détournant le regard en la serrant dans ses bras.
Les ambulanciers s’apprêtaient à transporter Kevin à l’hôpital s’adressèrent à Angelina.
-         Nous allons transporter votre mari à l’hôpital afin d’y être opéré. La balle a touché les parois abdominales, nous devons nous assurer qu’aucune fonction vitale n’ont été touchées.
-         Je viens avec vous. Papa, tu veux bien garder les enfants en les emmenant loin d’ici ?
-         Bien sûr.
-         Mon ange, est ça va aller pour toi ?
-         Oui, Maman. Je vais bien, ne t’inquiète pas pour moi. Il ne m’a pas touché.
-         Shirel, ma chérie, je dois aller avec Papa dans l’ambulance.
-         Je m’occupe d’elle, dit Angelo en attirant sa petite fille vers lui qui tel un automate mais la petite fille s’accrocha à sa mère.
-         Je la prends avec moi. Les enfants, vous allez rester avec Grand-père tandis que Shirel et moi irons à l’hôpital avec Papa.
-         Je regrette, Madame, mais il n’y a qu’une seule place dans l’ambulance.
-         En ce cas je vous suivrai avec ma voiture. Tu viens, chérie ?
 
***
 
À son arrivée à l’hôpital Kevin fut immédiatement pris en charge par les médecins urgentistes tandis qu’Angelina resta avec sa fille dans la salle d’attente. Toujours sous le choc la petite fille ne parlait pas.
-         Ça va aller, mon ange, Maman est là et Papa va s’en sortir, tu verras et Eliott ne te fera plus jamais de mal.
Angelina serra sa fille dans les bras et lui donna un baiser.
-         Angelina !
-         Michael ? Que fais-tu ici ?
-         Angelo m’a appris ce qui s’était passé. J’ai alors sauté dans le premier vol et me voilà. Comment va Kevin ?
-         Il a été transporté au bloc opératoire, je n’en sais pas d’avantage.
Michael se pencha vers sa nièce qui se refugia contre sa mère qui la serra un peu plus.
-         Ça va aller, ma chérie, Michael ne va pas te faire du mal. Jamais plus personne ne t’en fera.
C’est alors qu’Angelina vit le médecin qui s’avança vers elle.
-         Êtes-vous de la famille de Kevin Fisher ?
-         Je suis Angelina Fisher. Docteur, comment va mon mari ?
-         Votre mari va bien. Par chance aucun organe vital n’a été touché. Nous avons réussi à extraire la balle sans causer aucun autre dommage.
-         Alors il va bien ?
-         Il devrait pouvoir s’en sortir, rassurez-vous.
-         Puis-je le voir ?
-         Il est encore endormi à cause de l’anesthésie mais je n’y vois pas d’objection.
-         Tu as entendu, ma chérie, Papa va guérir, dit Angelina en souriant.
Mais la petite fille resta sans réaction. Angelina la serra contre elle et lui donna un baiser.
-         Veux-tu que nous allions le voir ?
La fillette resta sans réaction.
-         Angelina, mieux vaudrait que tu ailles voir Kevin toute seule pour le moment. Je reste avec Shirel, ne t’inquiète pas.
Angelina hésita.
-         Va voir Kevin ! Ma nièce et moi avons un tas de chose à nous dire, n’est-ce pas Shirel ?
-         Je ne saurai pas longue.
Elle se pencha vers sa fille et lui donna un baiser.
-         Je vais voir Papa. Reste avec Oncle Michael, d’accord, chérie ? Prend soin d’elle, Michael, je compte sur toi.
-         Ne t’inquiète pas, ça va aller. Hey, Angelina, dit-il alors qu’elle tournait le dos pour se rendre dans la chambre de Kevin.
-         Oui ? dit-elle en se retournant.
-         Dis à mon frère qu’il me doit une partie de jeu vidéo.
Angelina sourit et rentra dans la chambre de Kevin qui commençait à se réveiller.
-         Angelina, dit-il d’une voix encore faible.
-         Je suis là, mon amour. Comment te sens tu ? dit-elle en lui prenant la main avant de l’embrasser.
-         Cette sale petite ordure ne m’a pas loupé.
-         Dieu merci aucun organe vital n’a été touché.
-         Alana. Comment va notre fille ?
-         Bien, elle va même très bien étant donné les circonstances.
-         Shirel, comment va notre fille ? J’ai été trop dur avec elle. S’il te plait, dis-moi qu’elle n’est pas repartie avec ce type ?
-         Non. Non, mon amour, non. Tu n’as pas à avoir peur. Notre fille est ici, elle est là dehors avec Michael.
-         Michael est ici ?
-         Oui, Papa l’a prévenu, il a pris le premier vol pour Salt Lake city, a sauté dans un taxi et il est venu.
-         Et Alana ? Chérie, donne-moi des nouvelles des enfants.
-         Ils vont tous très bien, ne t’inquiète pas pour nos enfants. Ils sont avec Papa. Seule Shirel et moi sommes là.
-         Je veux la voir. Je veux lui parler. Pourquoi n’est-elle pas rentrée avec toi ? Est-ce elle m’en veut ? Je n’aurais pas dû lui parler comme je l’ai fait. J’ai été trop dur avec elle. J’ai eu peur à cause de ce type pour nos autres enfants et j’ai oublié qu’elle est elle aussi une enfant. S’il te plait, chérie, dis-moi qu’elle n’a pas l’intention de retourner avec cette ordure. Ou est-il d’ailleurs ? Est-ce la police l’a arrêté cette fois ?
Kevin commençait à s’exciter ce qui augmenta le mouvement cardiaque.
-         Calme-toi, chéri, ce n’est pas bon pour toi de s’exciter de la sorte.
-         Angelina, je veux voir notre fille. Je veux lui dire que je l’aime et je lui demande pardon de lui avoir parler comme je l’ai fait. Je ne veux pas qu’elle s’en aille. Ce type la manipule, il ne l’aime pas.
-         Je sais, mon amour, mais tu n’as pas à t’inquiéter car cette sale petite ordure ne pourra plus s’en prendre à notre fille ni à qui que ce soit d’autre : il est mort.
-         Mort ?
-         Mort. Nous sommes enfin débarrassés de lui pour toujours.
-         Est-ce la police l’a tué ?
-         Pas la police non. Il s’est tué avec son revolver lorsqu’il a compris que Shirel ne reviendra jamais avec lui.
-         Il s’est suicidé ?
-         Oui.
-         Est-ce Shirel…
-         Oui. Oui elle a vu mettre fin à ses jours. Figure-toi que cette ordure a interpellé notre fille qui était venue à ton chevet lorsque tu t’es effondré et elle a vu ce sale type se tirer une balle dans la tête.
Malgré son état Kevin fulmina et se redressa.
-         Suicidé ? Cette ordure s’est suicidée sous les yeux de notre fille ? Jusqu’au bout il l’aura donc faite souffrir.
-         Kevin, mon amour, calme toi, chéri, tu ne dois pas t’exciter comme tu le fais.
-         Comment va Shirel ? Elle tient le coup ?
-         Je ne sais pas, elle n’a pas dit un mot. Kevin, j’ai peur, j’ai terriblement peur pour mon bébé. Elle est encore tellement jeune mais elle a subi des choses que bien des adultes ne connaitront jamais. Que devons-nous faire, chéri ?  Devons-nous la faire voir à un psychologue avec le risque que cela comporte ?
-         Pour risquer de tomber sur cette dégénérée d’Albright ? Il n’en est pas question ! Non, chérie, c’est à nous et nous seuls de l’aider ! Je n’ai pas su protéger mon enfant comme je le devais, j’ai failli à mon devoir de père mais cela va changer. Dès que je sortirai d’ici toi et les enfants saurez ma priorité.
-         Ne soit pas trop dur avec toi. Moi aussi j’ai fait des erreurs, aucun d’entre nous n’aurait pu prévoir ce qui allait se passer. La bonne nouvelle dans tout c’est qu’Alana et Lisandro ont enfin appeler leur sœur par son prénom et non ce sobriquet ridicule que cet ordure lui avait donné.
-          Merci, mon Dieu au moins pour ça. Où sont le reste de notre tribu ?
-         Avec Papa. Chéri, tu sais à quel point j’aimerais rester avec toi en attendant que tu sortes enfin de cette chambre d’hôpital, mais je ne veux pas laisser Shirel seule trop longtemps. Bien sûr elle est avec Michael mais elle ne le connait pas. Lorsque nous nous sommes réconciliés, elle n’était pas avec nous. Mon bébé a besoin de moi.
-         Bien sûr je le sais. Va la retrouver et dis-lui à quel point je l’aime et je sortirai bientôt. Dis-le aussi à Alana ainsi que nos autres enfants. Je les aime tous tellement fort. Quant à leur mère, je l’aime plus que la vie elle même
Angelina sourit, sa main dans celle de Kevin, se pencha sur lui et l’embrassa.
-         Bien sûr je leur dirai et moi aussi, je t’aime. A plus tard, mon amour.
Angelina sortit de la chambre de son mari et retrouva sa fille qu’elle s’empressa de serrer dans ses bras avant de déposer un baiser sur sa joue.
-         Bébé, Papa me charge de te dire qu’il est désolé de t’avoir crié dessus et à quel point il t’aime. Il va bien, mon ange. Il sera bientôt de retour avec nous.
Mais derechef la fillette resta sans réaction. C’est ce moment que choisirent sa sœur et son frère pour débarquer.
-         Maman !
-         Alana, Lisandro, que faites-vous ici ? Comment êtes-vous venus ?
-         Avec Grand-père. Comment va Papa ?
-         Papa, ou sont Kaylan et Grace ? Qui les garde ?
-         Molly.
-         Comment va Papa ? demanda Alana.
-         Il va bien. Il devrait pouvoir sortir demain ou après-demain.
-         Est-ce on peut le voir ?
-         Pas ce soir, Papa se repose. La journée a été longue pour nous tous, nous allons rentrer dormir un peu nous aussi.
En réalité Angelina ne voulait pas que Shirel voit encore son père couché dans un lit d’hôpital. Cette dernière ne réagissait toujours pas.
-         Michael, serais trop te demander…
-         Va te reposer avec les enfants. Je reste ici.
-         Merci, Michael.
-         Mais de rien. Kevin est mon frère et je l’aime.
-         Moi aussi je reste. Le réfrigérateur est rempli, si les enfants ou toi avez envie de quelque chose n’hésite pas. Utah a déjà mangé et sorti.
-         Merci, Papa.
Angelina était sur le point de partir lorsqu’elle entendit une voix familière qui l’appela.
-         Angelina !
-         Caroline ! Thomas ! Que faites-vous ici ?
-         Angelo nous a téléphoné. Nous sommes venus aussitôt. Comment va Kevin ?
-         Il va bien. Un peu secoué mais il va bien.
Angelina tenait par la main ses deux filles. Caroline leur sourit.
-         Comment vas-tu, Alana ? Ton grand-père m’a dit que tu as été très courageuse.
-         C’est grâce à ma sœur. Elle était prête à prendre ma place pour me protéger. Elle n’a pas eu peur du revolver.
-         Ta sœur doit énormément t’aimer pour faire une chose pareille.
-         C’est ma sœur jumelle.
-         Oui je sais.
-         Vous savez quoi, les enfants ? Lorsque votre père sera sorti de l’hôpital, vous devriez venir passer quelques jours à la maison. Douglas sera content de vous revoir.
-         C’est vrai, Oncle Thomas ?
-         Bien sûr que c’est vrai, Lisandro.
-         On pourra, Maman ?
-         Nous verrons ça quand Papa sera complétement rétabli. En attendant nous allons rentrer nous reposer. Caroline, Thomas, je vous remercie d’être venus et je vous prie de m’excuser mais la journée a été longue et compliquée.
-         Ne t’excuse surtout pas. Nous comprenons. Nous restons ici avec Angelo.
-         Michael…
-         Ne t’inquiète pas, s’il y a quoique ce soit je te ferai signe.
Avec l’arrivée des Forrester, Michael resta un peu à l’écart. De par son mariage avec Lauren il connut Eric Forrester, le patriarche de la famille, mais connaissait beaucoup moins la jeune génération et à fortiori Thomas et Caroline Forrester qui avait en quelque sorte prit sa place dans la vie de son frère et sa famille. D’une certaine manière il en éprouvait de la jalousie mais d’un autre savait qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Mais Dieu merci, tout ceci était une vielle histoire désormais et ses rapports avec son frère et sa belle-sœur n’avaient jamais été aussi bon.
 
***
 
-         Maintenant que les enfants sont partis, racontez-moi tout, Angelo, je croyais cet individu mort de sa belle mort depuis des mois !
-         C’est que tout le monde pensait, Thomas, or ce type nous a tous berné à commencer par ma petite fille qui a été jusqu’à porter son deuil.
-         Comment s’est-il introduit chez Angelina et Kevin ? Par effraction ? dit Caroline.
-         Shirel lui a ouvert la porte.
-         Je ne comprends pas, où se trouvait Kevin et Angelina à ce moment-là et pourquoi Shirel lui aurait-elle ouvert ? Savait elle qu’il était vivant ?
-         Non, Caroline : elle ignorait absolument tout. Kevin et Princesse étaient sortis ce soir avec leurs autres enfants. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que les enfants ont eu du mal à accepter leur retour de leur sœur…
-         Papa ! J’ai eu ton message. J’ai sauté dans le premier vol en partance pour Salt Lake et j’ai aussitôt rappliqué. Comment va Oncle Kevin et Alana comment va-t-elle ? Je ne pige plus rien, je croyais cet ordure mort depuis de longs mois déjà.
-         C’est aussi ce que nous pensions tous, Fen, mais il n’en était rien.
Angelo n’avait pas fini ses explications qu’il fut interrompu par l’arrivée inopinée du fils de Michael. Fen.
-         Depuis des mois cette crapule d’Eliott Brown ou devrais-je plutôt dire Christopher Hamilton laissa croire à tout le monde et pour commencer à ma petite fille en sa mort. Mais en réalité il était encore en vie. Ce soir il a manipulé ma petite fille en la prenant par les sentiments, braqué une arme contre mon autre petite fille pour pouvoir ensuite se donner la mort sous les yeux de Shirel.
-         Comment vont Alana et Shirel ? dit Fen.
 
 
***
 
Couché dans une des chambres d’amis de chez son père, Angelina n’arrivait pas à dormir. Elle se rembobinait le fil de cette soirée où tout s’était précipité. Kevin et elle avaient eu tort de céder aux caprices de leurs autres enfants en ne prenant pas Shirel avec eux. S’ils l’avaient prise alors rien de tout ça ne serait arrivé. Ce monstre n’aurait pu s’introduire chez eux, ni menacer Alana et blesser Kevin. Dieu merci ses blessures étaient sans gravité et serait bientôt sur pied mais les enfants ? Arriveront t’ils à surmonter tout ce qui venait de se produire ? Alana arrivera-t-elle à oublier qu’un homme la menaça en lui plantant un revolver sur le temple ? Shirel réussira-t-elle à surmonter tout ce qui s’était produit depuis deux ans ? Cela avait beau leur briser le cœur à elle et Kevin mais ils savaient l’un et l’autre qu’elle avait aimé cet homme et le voir se donner la mort sous ses yeux… Angelina n’osait imaginer ce que sa fille devait ressentir.
 
 
***
 
Depuis sa chambre d’hôpital, Kevin pensait lui aussi à sa famille, particulièrement à ses deux filles avec néanmoins une pensée toute particulière pour Shirel avec laquelle il regrettait de s’être montré dur. Sa fille réussira-t-elle à lui pardonner et surtout surmontera-t-elle un jour totalement tout ce qui lui ait arrivé depuis deux ans ? Ses enfants pourront ils retrouver leurs rapports d’autrefois ?
 
***
 
Angelina entendit frapper à la porte.
-         Entrez !
-         Maman, tu dors ?
-         Non, ma chérie, je ne dormais pas. Viens !
-         Je n’arrive pas à dormir.
-         Tu revois ce qui s’est passé ce soir lorsque cet homme t’a menacé avec son revolver ?
-         Oui, mais pas que.
-         Chérie, je comprends que tu es eu peur, tu viens de vivre une expérience traumatisante et si tu veux en discuter je suis prête à t’écouter mais avant tout souviens toi qu’il ne pourra plus jamais te faire le moindre mal : il est mort, mon ange.
-         Je sais et moi je suis contente qu’il soit mort, seulement je pense que cela doit faire de la peine à Shirel. Elle avait porté son deuil longtemps lorsqu’elle revenue. Pourquoi est-ce elle l’aimait ? Cet homme était méchant. Il l’avait kidnappé, retenue prisonnière, nous a fait croire qu’elle était morte et pourtant elle ne voulait pas le quitter et ce soir elle voulait de nouveau partir avec lui.
-         Chérie, Papa et moi vous l’avons expliqué à ton frère et à toi : ta sœur est malade et c’est une maladie qui est très longue à guérir. Ceci dit je ne sais pas si elle voulait vraiment s’en aller où s’il avait juste dit ce qu’il voulait entendre pour qu’il te libère.
-         Qu’est ce qui va se passer maintenant qu’il est mort ? Est-ce elle va vivre avec nous comme avant ?
 
***
 
Dans la chambre qu’elle partageait avec sa sœur et son frère chez son grand-père, seule dans son lit Shirel avait les grands yeux ouverts revoyant Eliott tirer sur son père s’affalant sur le sol, avant de retourner l’arme contre lui se donnant ainsi la mort, le cerveau éclatant en plusieurs débris. Tout ceci étant naturellement de sa faute. Si elle avait été une meilleure petite fille, rien de tout ça ne serait arrivé. Non seulement son père ne serait pas en colère après elle, blessé et refusant de lui parler et Eliott serait toujours vivant. Tel un boomerang cette image d’Eliott se donnant la mort lui revenait sans cesse à l’esprit.
 
***
 
Angelina fut surprise par la question de sa fille et lui fit savoir.
-         C’est quoi cette question, Alana ? Naturellement ta sœur va habiter avec nous, où voudrais tu qu’elle aille ? Cette famille : notre famille se compose de Papa, toi, Lisandro, Kaylan, Grace et moi et aussi de Shirel. Elle est notre fille à Papa et moi et nous l’aimons autant que nous vous aimons. C’est ta sœur jumelle. L’aurais-tu oublié ?
-         Elle est tellement différente depuis son retour à la maison.
-         Bien sûr elle est différente. Elle a grandi tout comme toi, Lisandro ou encore Kaylan et Grace.
-         C’est pas ça, elle est différente c’est tout. Avant j’arrivais à ressentir ses émotions, plus maintenant. Et puis ce soir elle a dit à cet homme qu’elle aimait et voulait vivre avec lui. Pourquoi a-t-elle dit ça ?
Angelina soupira. Elle serra sa fille dans ses bras et toutes deux finirent par s’endormir.
 
***
 
Quelques jours plus tard Kevin avait enfin l’autorisation de sortir de l’hôpital. Angelina se trouvait dans sa chambre pour le ramener chez eux, leur maison étant de nouveau habitable.
-         Tu m’as manqué, dit-il après l’avoir embrassé.
-         Toi aussi, tu m’as manqué. Mes nuits étaient vides sans toi.
-         Les miennes aussi. Mon amour, je sais bien que ces derniers temps nous n’avons pas vraiment eu beaucoup de temps pour nous deux, notre rôle de parent ayant pris le dessus et j’ai conscience que tout n’est pas réglé avec la mort d’Eliott, Christopher, enfin peu importe comment il s’appelait, mais avant tout je veux que tu sache combien je t’aime. Je t’aime chaque jour un peu plus et quand tout sera fini, lorsque notre fille ira mieux et les rapports entre nos enfants totalement rétablis, j’aimerais partir un peu seul avec toi, quelque part pour nous ressourcer et nous retrouver en tête à tête.
Pour toute réponse Angelina plaqua ses lèvres sur celles de Kevin et l’embrassa passionnément.
-         Je t’aime.
-         Je t’aime, moi aussi.
-         Maintenant dis-moi ce que tu me cache depuis plusieurs jours. Comment vont les enfants ?
-         Kaylan et Grace vont très bien. Dieu merci, ils ne semblent pas s’être rendus compte de quoi que ce soit. Ils ont juste voulu poser la question à savoir pourquoi nous dormions chez leur grand-père et pas chez nous, je leur ai répondu que la maison était en travaux et nous ne pouvions pas habiter là-bas durant cette période.
-         Très bien et qu’en est-il de Lisandro ?
-         Lisandro est en colère après Eliott et tout ce que notre famille a enduré par sa faute. Il lui en veut énormément mais fort heureusement il n’en parle pas devant Shirel.
-         Comment vont-elles Alana et elle ?
-         Alana va bien mais elle s’interroge beaucoup au sujet de sa sœur, de ce qui serait arrivé si Eliott ne s’était pas suicidé. Elle se demande si Shirel ne serait pas repartie avec lui. J’aimerais lui répondre mais je n’en connais pas la réponse.
Kevin soupira et serra Angelina dans ses bras avant de l’embrasser.
 
***
 
Angelina gara la voiture dans l’allée. Main dans la main, elle et Kevin rentrèrent chez eux. Il ne restait plus aucune trace de ce qui c’était produit la nuit d’Halloween, tout ayant été refait à neuf. Ceci étant Angelina s’inquiéta pour son mari qui du regard arpenta la pièce principale.
-         Ça va, chéri ?
-         Ça va, chérie, ne t’inquiète pas pour moi. Je repensais à ce qui s’est passé ce soir-là mais je vais bien.
-         Tu me le dirais s’il y’avait quelque chose qui n’allait pas ?
Kevin se tourna vers sa femme en souriant en lui prenant les deux mains dans les siennes avant de lui donner un baiser.
-         Mais oui, je te le dirais. À quelle heure ton père doit il ramener les enfants et Utah ?
-         Il ne devrait plus tarder à arriver maintenant. Ah bien tiens, justement le voilà, dit-elle en entendant la voiture de son père se garer.
Alana et Lisandro descendirent de la voiture et coururent vers la porte d’entrée où se trouvait leur père.
-         Papa, tu es revenu !
De ses bras, Kevin entoura ses deux enfants en souriant.
-         Comment vas-tu, ma chérie ? dit-il en prenant sa fille dans ses bras pour l’embrasser.
-         Je vais bien, Papa. J’ai eu peur au début mais c’est passé maintenant.
-         Papa, ou sont Kaylan et Grace ?
-         Contrairement à toi et ton mari, Princesse, ma voiture n’est pas équipée de siège auto. Je les ai laissés chez moi avec Michael.
Puis Shirel sortit de la voiture. Kevin descendit du perron et alla au-devant de sa fille ainée.
-         Shirel, ma chérie, je suis désolé, je suis tellement désolé, mon ange.
Seulement la fillette ne répondit pas. Son visage était vide et sans expression.
Kevin l’enlaça et se dirigea avec elle vers la maison. Lorsqu’ils entrèrent le regard des parents se concentra vers Alana qui revoyait la nuit où l’homme qui avait enlevé sa sœur jumelle quelques années auparavant maintenait une arme sur sa tête.
-         Ça va, ma puce ?
-         Ça va, Papa.
-         Il est mort n’est-ce pas, Papa ? Il est vraiment mort cette fois ?
-         Oui, Lisandro, il est vraiment mort, répondit-il laconiquement, ne sachant pas ce que Shirel pouvait éprouver ni même si elle comprenait.
-         Je vais aller chercher Kaylan et Grace. Chéri, je peux te laisser seul avec les enfants ?
-         Je suis un grand garçon tu sais, dit-il en souriant.
Angelina sourit.
-         Je ne serai pas longue. Je t’aime, dit-elle en déposant un baiser sur les lèvres de son mari.
-         Je t’aime aussi.
-         Je vous laisse moi aussi. Je vais profiter du jet des Forrester qui ont eu la bonté de demander à leur pilote de me conduire jusqu’à Reno où j’ai un client à voir.
***
 
La nuit était tombée sur Logan. Angelina se trouvait aux cotés de Kevin dans leur chambre à coucher. Couché côte à côte dans leur lit s’entretenant au sujet de leurs enfants.
-         Alana ne semble pas trop perturbé par ce qui s’est passé. Je craignais un peu son retour à la maison mais cela s’est plutôt bien passé.
-         Notre petite fille est très courageuse, mais je pense surtout que la mort de cet homme doit la rassurer.
-         Je le crois aussi. Que pense tu de notre autre fille ? De son comportement ? Crois-tu que nous devrions l’emmener consulter ?
Kevin soupira.
-         Je ne sais pas trop au juste. Elle en avait déjà vu une et regarde où cela nous a mené : une complice d’Eliott, je veux dire Christopher, enfin peu importe son nom.
-         Nous pourrions demander à la mère de Thomas Forrester le nom d’une de ses collègues en qui nous pourrions avoir confiance.
-         Angelina, non. Pas maintenant. J’aimerais d’abord que nous essayons de lui parler, nous ses parents, et si vraiment nous n’y parvenons pas nous demanderons à Taylor Forrester un nom à nous recommander. D’accord ?
-         D’accord.
Kevin la regarda amoureusement, l’embrassa puis lui lentement descendit jusqu’au lobe de son oreille, lorsque soudain ils entendirent crier.
-        Je veux pas, je veux pas !
-         C’est Shirel ! s’écria Angelina.
Kevin se leva aussitôt du lit, enfila son pantalon de pyjama par-dessus son caleçon et couru dans la chambre de sa fille.
-        Shirel, ma chérie, c’est Papa. Réveille-toi, mon ange. Je suis là.
-        Je veux pas, je veux pas.
La petite fille tournait et se retourner dans tous les sens.
-        Shirel, ma chérie, c’est Maman, réveille-toi, mon ange, tout va bien.
-        Fait pas ça, non !
-        Shirel, mon ange, réveille-toi, ma chérie. Maman est là, tout va bien, mon ange, réveille-toi.
La petite fille ouvrit enfin les yeux tout en regardant autour d’elle. Les yeux hagards avant de les refermer. Angelina et Kevin restèrent un moment auprès d’elle avant de se relever sur la pointe des pieds.
-         Elle dort maintenant, laissons-la dormir. Viens, allons-nous recoucher nous aussi.
-         J’aimerais rester encore un moment avec elle si cela devait recommencer…
-         Je ne le pense pas, cela fait un moment qu’elle dort maintenant. Il va bientôt faire jour, les enfants vont aller à l’école et tu as besoin de dormir un peu. Ces derniers jours tu n’as pas arrêté entre tes allés retour de la maison de ton père à l’hôpital, de l’hôpital à chez nous et de chez nous à chez ton père. Sans compter les occupations avec Kaylan et Grace. Allez, viens ! dit Kevin tout en lui tendant la main.
Angelina prit la main tendue par son mari tout en continuant de regarder sa fille.
-         Regarde là, Kevin, regarde là, elle est si paisible et si frêle en même temps. Jamais auparavant je n’avais ressenti autant d’inquiétude pour l’une de nos deux filles depuis le jour où nous avons quitté Genoa City mais depuis cette ordure…
Kevin la serra dans ses bras.
-         Je sais, mon amour. Moi aussi je m’inquiète pour notre fille mais pour le moment elle dort paisiblement alors laissons dormir et allons-nous aussi nous reposer. Si d’aventure ce genre de chose devait se reproduire nous aviserons. Je demanderais à Taylor Forrester le nom d’un de ses confrères dont nous pourrons être sûr. Même si je préférerais ne pas en arriver là et pouvoir lui venir en aide nous-même. 
-         Moi aussi je n’ai pas envie de l’envoyer de nouveau consulter un psychologue après ce qui s’est passé avec le Dr Albright.
-         Nous verrons bien comment la situation évolue. Viens maintenant, allons dormir un peu.
Ils sortirent tous deux de la chambre qu’occupait Shirel depuis son retour lorsqu’ils tombèrent nez à nez avec…
-         Maman. Papa.
-         Alana, Lisandro, qu’est ce vous faites ici ? dit leur mère.
-         Qu’est-ce elle a Shirel ? Elle est encore triste parce que le bonhomme qui l’avait enlevé est mort ?
-         Quand est ce qu’elle va arrêter d’être triste pour lui ? Il n’est pas quelqu’un de notre famille et il nous a fait du mal.
-         Ta sœur ne voit pas les choses ainsi, Lisandro, mais de toute façon nous ignorons si son cauchemar est dû à ça ou à autre chose, et nous ne le saurons pas tant qu’elle n’aura pas retrouver l’usage de la parole. Mais pour l’heure il est temps pour vous deux d’aller dans votre chambre et dormir.
Les jours suivants Shirel refaisait tous les jours le même rêve mais dans la journée aucun son ne sortait de sa bouche et restait le regard toujours vide, obéissant aux ordres et s’exprimant par un simple hochement de tête. Un matin alors qu’Alana et Lisandro se trouvaient à l’école, Shirel était quant à elle devant la télévision avec Utah sur ses genoux. Kevin la regarda.
-        Cela ne plus durer ainsi, mon amour, il nous faut de l’aide d’un professionnel. Nous avons tout essayer pour la faire parler mais nous n’y arrivons pas.
-        Kevin, non pas maintenant. Attendons encore un peu.
-        Attendre quoi, chérie ? Cela fait des semaines que cela dure. Elle ne parle pas en journée, tout juste si elle réagit à ce que nous lui demandons mais elle reste cloitrée sans réaction et toutes les nuits elle fait et refait le même cauchemar dont nous ignorons la teneur.
-        J’ai peur, Kevin, j’ai terriblement peur de retrouver un charlatan comme Albright.
-        C’est bien pour ça que j’ai l’intention de demander à Taylor Forrester le nom d’un de ses collègues dont nous pourrions être sûr.
Angelina le regarda. Il lui tendit ses bras vers elle pour l’attirer contre lui. Cette dernière posa sa tête contre le torse de Kevin qui lui caressa les cheveux.
-        S’il y’avait un autre moyen je l’aurais employé. Tu sais à quel point j’aime notre fille.
Angelina sourit en le regardant.
-        Tu n’as pas besoin de me le dire, je le sais déjà, dit-elle en donnant un baiser sur ses lèvres.
On sonna à la porte.
-        Je vais ouvrir, dit Kevin.
-        Non ! Non ! Papa, fait pas ça, je veux pas, je veux pas.
La petite fille qui regardait la télévision se mit soudains à hurler de terreur.
Angelina se précipita vers elle.
-        Shirel, ma chérie, c’est Maman, calme-toi, mon ange, tout va bien.
-        C’est Eliott, ne laisse pas entrer il va vous faire du mal à Alana et toi. Papa, je veux pas que tu meurs, Papa. Ne laisse pas entrer. Ne laisse pas entrer.
-        Chut, calme toi, chérie, dit Kevin tout en épongeant le visage tout en sueur de sa petite fille. Ce n’est pas Eliott, mon ange, Eliott n’est plus là : il ne pourra plus te faire du mal. Jamais plus.
 
La petite fille regarda autour d’elle, les yeux hagards.
-        Tout va bien, mon ange. Je suis là. Maman est là aussi. Nous là tous les deux, chérie. Maman et Papa sont là, n’aie pas peur, mon ange. Tout va bien. Maman et Papa sont là, dit-il tout en lui caressant le visage.
-   Maman, dit-elle les larmes aux yeux.
-   Oui, ma chérie, je suis là.
-   Ou est Papa ? dit-elle en revenant à elle.
-   Je suis là, mon bébé.
-         Papa, je suis désolée, je voulais pas ça. Pardon, Papa.
-         Mon bébé, dit-il en lui caressant sa tête, ce n’est pas de ta faute, mon ange.
-         Je voulais pas ça, Papa, je voulais pas ça, je voulais pas qu’il te fasse du mal. Je ne savais pas. Je ne savais pas qu’il allait vous faire du mal à Alana et toi. Je regrette, je suis désolée.
-         Mon ange, tu n’as pas être désolée. C’est moi qui le suis. Oui je suis désolé d’avoir crié après toi, de t’avoir parlé comme je l’ai fait.
-         Pourquoi il a fait ça ? Pourquoi il vous a fait du mal ? Je ne voulais pas ça, je voulais pas ça. Je ne voulais pas qu’il vous fasse du mal.  Pourquoi est-ce il est mort ? Je ne voulais pas qu’il meurt. C’est de ma faute.
-         Ta faute, ma puce ? En quoi est-ce ta faute ?
-         Je voulais pas qu’il meurt. Le sang. Le sang. Il y’en avait partout. C’était horrible. Tout ce sang. Ton sang, Papa quand il a tiré sur toi et ensuite le sien. Son cerveau qui a sauté dans toute la pièce. Pourquoi il a fait ça ? Il était si gentil lorsque on était dans notre drôle de maison. Ce soir-là, le soir d’Halloween, lorsqu’il m’a demandé de partir avec lui, j’ai refusais.  Je voulais rester à la maison avec vous mais aussi Alana, Lisandro, Kaylan, Grace et bien sûr Utah.  Je lui avais dit de rentrer chez lui et qu’un jour il aurait sa famille. Mais il ne voulait pas. Il me voulait, il voulait que je retourne avec lui dans notre drôle de maison. C’est avec moi qu’il voulait avoir des bébés. Mais je ne voulais pas.
-         Des enfants avec toi ? Chérie, est ce qu’il t’a un jour obligé à faire quelque chose contre ta volonté ? Quelque chose que ni Papa ni moi n’aurions jamais fait avec toi ?
-         Non, Maman, non, dit elle a travers ses larmes. Il était gentil avec moi lorsque on habitait en Alaska. Il m’avait dit un jour que si je le quittais il se suiciderait. Je lui avais promis de ne jamais le quitter. Mais je n’ai pas tenu ma promesse. Je lui ai menti et ce soir-là je lui ai dit vouloir rester avec Papa et toi. J’ai été méchante avec lui et c’est pour ça s’il vous a fait tout ça. C’est à cause de moi. Pardon, Papa. Pardon.
-         Ma chérie, tu n’as pas à te faire de reproches, tu n’y es absolument pour rien.
-         Mais je l’ai laissé entrer à la maison. Je ne voulais pas au début mais quand j’ai compris que c’était lui j’ai été contente de le revoir parce que il était mon ami. Du moins c’est que je pensais avant qu’il ne devienne si méchant et s’en prenne à Alana et à toi, Papa. J’aurais dû vous protéger.
-         Nous protéger, chérie ? Tu n’es encore qu’une toute petite fille, mon ange. C’est à moi de te protéger et pas l’inverse. C’est notre rôle à Maman et moi et non le contraire. Ce soir-là nous n’aurions pas dû te laisser toute seule à la maison, tu aurais dû venir avec nous.
-         Nous n’aurions pas dû céder aux caprices de ta sœur et ton frère.
-         Ce n’est pas de votre faute. C’est la mienne. Depuis mon retour à la maison tout va travers. Je n’arrête pas de vous faire de la peine à Papa et toi, ensuite Papa tombe dans la rivière, Alana a failli mourir d’une balle dans la tête et Papa aussi. Et finalement Eliott s’est donné la mort par ma faute. Si j’avais été une meilleure petite fille rien de tout ça ne serait arrivé.
-         Non, mon trésor, tu n’as aucun reproche à te faire. L’unique responsable de tout ça c’est Eliott. Je sais bien que tu n’aimes pas entendre ça mais c’est pourtant la vérité. Chérie : il t’a enlevé, retenue prisonnière dans une cave avant de t’emmener loin de nous en nous laissons croire que tu étais morte et à toi que nous ne t’aimions plus, alors qu’on t’aime, mon ange, nous t’aimons Maman et moi plus que tout au monde.
La fillette pleurait.
-         Je n’avais jamais pensé à tout ça. J’avais oublié mes semaines passées dans la cave. Je m’en souvenais plus du tout. Je me rappelais seulement de ma vie avec lui dans notre drôle de maison perdue au milieu de la forêt à Talkeetna.
Kevin sourit.
-         Tu es bien la fille de ta mère, il n’y a aucun doute là-dessus. Tu ne retiens que ce qui il y’a de meilleur en chacun de nous et tu pardonnes. Si ta mère n’avait pas pardonné à l’idiot que j’ai été nous ne nous serions jamais mariés et nous ne vous aurions pas eu ni toi, ni Alana, ni Lisandro, ni Kaylan, ni Grace.
-         Et ni Utah, dit-elle en souriant à travers ses larmes.
-         Ni Utah c’est vrai.
-         Il ne faut pas oublier Utah, il fait partie de la famille.
-         Bien sûr tu as raison : Utah est un membre de la famille Fisher. Mais tu sais, Papa oublie lui aussi qu’il a le sens du pardon. Il aurait pu me trainer en justice après notre premier mariage, je l’avais piégé et entrainé hors de la ville le jour de son mariage. Pourtant il ne m’en a jamais tenu rigueur. Tu vois, tu tiens autant de Papa que de moi.
-         Oui mais Eliott ne m’a pas forcé de partir vivre à Talkeetna. Je l’ai suivi volontairement.
-         Parce que il t’avait menti en prétendant que nous ne t’aimions plus autrement tu ne l’aurais pas suivi. N’est-ce pas ?
-         Oui, Maman. Il disait que j’étais sa petite Eliotta chérie, c’est comme ça qu’il m’appelait : Eliotta chérie. Eliotta chérie. Mais il mentait. Il mentait tout le temps. Jamais il ne m’a aimé, tout ce qu’il voulait c’était vous faire du mal à Papa et toi. Il a réussi. Je vous ai fait beaucoup de mal. Je suis désolée. Je suis vraiment désolée.
-         C’est fini, mon bébé, n’y pensons plus. Tu es revenue et c’est tout ce qui compte, dit Kevin en serrant sa fille dans ses bras.
-         Je t’aime, Papa.
-         Moi aussi, je t’aime, chérie.
Mais la nuit venue Shirel refit le même rêve.
-         Laisse-moi ! Non ! Je ne veux pas partir. Fait pas ça, non, Eliott !!!!!!!!!!!!!
Angelina accourue et serra sa fille dans ses bras, tandis que Shirel se débattait de toute ses forces.
-         Chérie, chérie, calme toi. Tu as fait un cauchemar.
-         Maman, dit-elle en se réveillant. Où est Papa ?
-         Je suis là, mon ange.
-         Papa ! dit-elle en se jetant dans ses bras. Papa, j’ai eu tellement peur.
-         Tu as fait un cauchemar mon ange, cela nous arrive à tous.
Shirel secoua de la tête.
-         Cela n’avait rien d’un cauchemar, c’était bien réel. Il était là, Eliott était là. Il nous espionnait, il dit que non mais c’était un mensonge. Il nous espionnait. Il savait que j’étais seule cette nuit-là, c’est comme ça qu’il est entré. Il connaissait toute notre vie.
Shirel resta un moment silencieuse le regard perdu dans le vide.
-         Le sang. Le sang. Le sang. Il y’en avait de partout. Ton sang, Papa et celui d’Eliot. Il t’a tiré dessus et tu es tombé. Ensuite, ensuite… Papa, j’ai eu tellement peur !  Il y’avait plein de sang dans toute la pièce, sur le tapis, sur les murs. Et ses vaisseaux. C’était affreux, c’était horrible. Papa ! dit-elle en éclatant en sanglot en se jetant dans les bras de son père.
-         Chut, calme toi mon bébé, calme toi, mon ange. C’est fini, mon bébé, calme toi, c’est fini. C’est fini, mon bébé, dit-il tout en lui caressant ses longs cheveux.
-         Je veux pas que tu meurs, Papa.
-         Rassure-toi, mon ange, je n’ai pas l’intention de mourir avant très longtemps. Pas avant que vous soyez tous adulte, mariés, bien implantés dans vos vies et que vous ayez chacun vos familles.
-         Je n’aurai jamais d’enfant. Eliott voulait que nous ayons mais je ne voulais pas.
-         Eliott voulait des enfants avec toi ? Chérie, est-ce il t’a un jour demandé… Mon ange, comment se comportait-il avec toi lorsque vous viviez que tous les deux ?
-         Je te l’ai dit, Maman : il a toujours été gentil avec moi.
-         Est-ce tu prenais ta douche seule ? Et le soir quand tu étais dans ta chambre, cela lui arrivait-il de venir te voir ?
-         Non, Maman, non. Il ne venait jamais. Il savait que je savais me doucher toute seule et j’avais tout le dernier étage de notre drôle de maison.
-         Pourtant le jour où nous t’avons retrouvé tu lui faisais des choses… tu l’embrassais son…son…
Kevin ne parvint pas à terminer sa phrase, effrayé qu’il était d’imaginer sa petite fille en train d’avoir des rapports sexuels à son âge.
-         C’était la seule fois où il m’avait demandé de lui faire quelque chose que je ne voulais pas. Il disait que Lisandro lui avait fait mal et qu’il ne pourrait aller mieux que si j’embrassais son… Je ne voulais pas mais je l’ai quand même fait parce que je voulais qu’il aille mieux.
-         Mon cœur, écoute moi bien : ne laisse plus jamais, jamais plus, personne t’obliger à faire quelque chose que Maman ou moi ne te demanderions jamais.
-         Est-ce qu’il te parlait souvent d’avoir une famille avec toi ?
-         Non, Maman. Il ne m’en avait jamais parlé avant cette soirée-là. Il disait m’aimer et vouloir une famille avec moi mais moi je ne voulais pas. Je ne veux pas avoir d’enfant, jamais !
-         Chérie, ce qu’Eliott t’a dit est mal, très mal. Il n’avait pas à te pas à te dire une chose pareille. Tu n’es encore qu’une petite fille par mais ce n’est pas parce qu’il s’est mal comporté que tu dois te braquer en affirmant des choses pareilles. Un jour tu rencontreras un homme dont tu tomberas amoureuse et qui t’aimeras également alors peut-être vous marierez vous et auriez alors envie de fonder une famille mais il faudra que ce soit votre envie à tous les deux.
-         Ce fut votre cas à Papa et toi ?
-         Oui, mon ange. Lorsque je suis tombé amoureux de ta mère et nous nous sommes mariés, nous avons très rapidement voulu fonder une famille.
La petite fille baissa les yeux : le regard triste.
-         Papa, je peux te demander quelque chose ?
-         Bien sûr, chérie.
-         Ne m’appelle plus jamais Eliotta. Je déteste ce prénom. Je ne voulais pas faire de la peine à Eliott mais je n’ai jamais aimé ce nom.
-         Pardon, chérie, j’ai été maladroit, je n’aurais jamais dû t’appeler ainsi. J’étais en colère et j’avais peur pour tes frères et sœurs mais cela n’est en rien une excuse. Je regrette, mon bébé. Est-ce tu veux bien pardonner à ton vieux père ? dit-il en souriant.
Pour la première fois depuis des mois Shirel sourit.
-         Bien sûr, Papa, dit-elle en se blottissant dans ses bras.
-         Je t’aime, mon bébé.
-         Je t’aime aussi, Papa.
Kevin l’embrassa sur son front.
-         Il est vraiment parti maintenant ? Il est vraiment mort ? Il ne pourra plus nous faire du mal ?
-         Non, mon ange. Il ne le pourra plus.
-         Papa !
-         Oui ?
-         Je n’ai jamais voulu m’en aller. Je voulais seulement qu’il libère Alana alors je lui ai dit ce qu’il voulait entendre mais je voulais rester à la maison avec vous tous si tu es d’accord, Papa ?
Kevin sourit.
-         Bien évidement je le suis. Mon ange, tu es mon bébé et tu le seras encore lorsque tu deviendras mère. Tu resteras pour toujours mon bébé et je t’aime, mon ange.
-         Moi aussi, je t’aime, Papa.
-         Allez, essaye de dormir un peu maintenant.
-         Maman, s’il te plait, tu veux bien me chanter une chanson comme tu le faisais lorsque nous étions toutes petites Alana et moi.
Angelina sourit.
-         Bien sûr, mon ange.
 
 
***
 
-         Elle dort ?
Demanda Kevin à Angelina lorsqu’elle le rejoignit dans leur lit.
-         Oui. Je pense que ses peurs se sont évaporées. Elle craignait qu’on lui en veuille d’avoir eu de l’affection pour cet homme mais ce dernier soir il lui a vraiment fait très peur. Elle était en colère après lui de s’en être pris à sa sœur et à toi mais sa colère s’est effacée au profit du choc de voir tout ce sang et tous ces vaisseaux. Tout ce que j’espère c’est que cette image ne la hantera pas encore longtemps.
-         Si tu savais comme je hais ce type. S’il n’était pas déjà mort je l’aurais réduit en lambeau pour s’en être pris à ma petite fille adorée. Pourtant d’un autre coté c’est à moi que j’en veux le plus. C’est ma fille et je n’ai pas su la protéger. Pire j’ai été en colère après elle au point où elle en est arrivée à se demander si elle avait toujours sa place au sein de notre foyer. Quel genre de père suis-je, Angelina, pour avoir fait subir une telle peur à mon enfant ?
-         Kevin, tu es un excellent père, nos enfants t’adorent. Parfois tu commets des erreurs mais c’est humain. Il n’existe aucun mode d’emploi pour nous apprendre à être des parents parfaits. Shirel a compris que tu ais eu peur et qu’au fond de toi tu étais blessé qu’elle ait pu considérer un autre que toi comme son père. Elle sait maintenant que tout cela est dû à l’amour que tu as pour elle et non l’inverse.
-         Lorsque je l’entendais dire à ce type que nous ne l’aimions plus et voulait repartir avec lui… chaque mot me déchirait le cœur car je ne savais pas si elle le pensait ou si elle disait cela uniquement pour qu’il libère sa sœur.
-         Je sais, moi aussi je me posais la même question. Dieu merci tout ça c’est derrière nous désormais. Shirel est de retour parmi nous et cette crapule d’Eliott Brown ou quelque puisse être son nom, ne pourra plus jamais nuire à personne. Notre vie de famille va pouvoir reprendre. Bien sûr nous ne pourrons jamais rattraper les deux années perdues mais nous pourrons aller de l’avant et nous reconstruire.
-         En parlant de ça, demain je parlerai à Alana au sujet de la chambre. Il est hors de question que Shirel continue de dormir au grenier. J’avais accepté pour ne pas les brusquer l’une et l’autre, mais c’est fini maintenant. Comme tu viens de le dire, chérie, notre famille va se reconstruire.
Angelina le regarda avec un regard langoureux.
-         Je t’aime, Kevin Fisher.
-         Je t’aime aussi, Angelina Fisher.
Ils s’embrassèrent langoureusement.
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MessageSujet: Re: Etat de choc    Etat de choc  EmptyJeu 8 Mar - 20:49


Le lendemain matin, toute la famille était réunie à la table du petit déjeuner. Alana et Lisandro discutant à bâton rompu comme à l’accoutumé tandis que Kaylan et Grace étaient assis sur leur chaise haute s’amusant avec leurs couverts en plastique. Shirel comme à l’accoutumée depuis son retour se tenait un peu à l’écart ne sachant si oui ou non elle avait le droit de participer à tout ce brouhaha quotidien qu’en deux ans de vie totalement isolée elle avait fini par oublier.
-         Que fais t’on cette année pour Thanksgiving ? Allons-nous la fêter chez Tante Christine et Oncle Michael et Noël ? Nous le fêterons où cette année ?  Avec les Forrester ? demanda Alana.
-         Nous n’y avons pas encore réfléchi, répondit laconiquement Angelina.
-         Chez Tante Christine et Oncle Michael ? questionna Shirel. Nous célébrions toujours Thanksgiving et Noël chez nous auparavant.
-         Beaucoup de choses ont changé depuis ta disparation, Shirel, dit Alana. Ces deux dernières années nous passions les plus les fêtes à la maison. C’était trop dur pour tout le monde.
-         Je suis désolée, dit-elle tristement.
-         Ce n’est pas ta faute mais celle de…
-         Non, Lisandro, le coupa sa mère, n’en parlons plus.
-         Ça ira, Maman. Lisandro a le droit de dire ce qu’il pense. Eliott a fait partie de ma vie durant deux ans, je ne vais pas le nier ni faire semblant qu’il n’a pas existé car ce serait faux. De même que je ne prétendrais pas n’avoir pas été heureuse mais tout ceci n’était qu’un leurre bâti sur des mensonges.
-         Alors tu es vraiment revenue cette fois, c’est bien vrai ? Eliotta est vraiment partie ?
-         Oui, Lisandro, je suis revenue, dit-elle en souriant.
-         Tu vas rester avec nous ? Vraiment ?
Shirel sourit.
-         Oui vraiment, Alana, si toutefois vous êtes d’accord ? dit-elle taquine.
-         Comment peux-tu demander ça, dit Alana en descendant de son tabouret pour aller enlacer sa sœur. Évidement je suis d’accord. Tu es ma sœur jumelle et je t’aime !
-         Je t’aime, moi aussi.
-         Tu m’as tellement manqué. Je pensais que tu ne reviendrais jamais et même quand tu es revenue vivre à la maison tu n’étais plus la même, dit la petite fille en laissant éclater des larmes qu’elle retenait depuis des mois.
-         Je croyais que tu nous aimais plus, dit Lisandro avec son innocence habituelle.
-         Oh, Lisandro, ne plus vous aimer ? C’est impossible de ne plus vous aimer : toi, Alana, Papa, Maman mais aussi Kaylan, Grace et Utah. Notre famille : la plus belle des familles au monde, dit-elle en passant ses bras autour de la taille de son frère et sa sœur, tout en regardant ses parents les yeux brillants de joie. Je vous aime tous tellement.
Kevin regarda Angelina et l’embrassa. Shirel regarda ses parents et couru les enlacer.
-         Je vous aime, Maman et Papa. Vous êtes les meilleurs parents du monde.
-         Nous t’aimons, nous aussi, ma chérie. Nous vous aimons tous autant que vous êtes. Nous ne pouvions pas espérer de meilleurs enfants que vous.
-         Ni nous de meilleurs parents.
-         Alors notre vie va reprendre là où elle s’en était arrêtée au moment de l’enlèvement de Shirel ?
-         Oui, Alana chérie, notre vie va reprendre comme avant.
-         En parlant de vie qui va reprendre, Alana, à partir de ce soir, ta sœur et toi partagerez à nouveau votre chambre comme autrefois.
-         Papa, ce n’est pas une obligation. À Talkeetna ma chambre était au dernier étage de la maison. Je peux parfaitement continuer de dormir au grenier. Alana a occupé cette chambre toute seule depuis deux ans.
-         Je croyais que tu étais revenue pour de bon. Est-ce tu as menti ?
-         Non ! Bien sûr je n’ai pas menti, pourquoi tu dis ça ?
-         Tu dis être revenue pour de bon mais tu ne veux pas revenir dans notre chambre. Tu préfères dormir au grenier parce que cela te rappelle Talkeetna.
-         Non ! Alana, non ! Je ne préfère pas dormir au grenier. Je n’aime pas ça. Mais c’est juste que je ne veux pas te déranger. En deux ans cette chambre est devenue la tienne.
-         Mais il y’a toujours eu ta partie. Maman te l’avais dit à ton retour mais tu n’avais rien écouté : rien n’a bougé. Tout est resté exactement comme si tu devais rentrer le soir et maintenant que tu es revenue tu préfères rester seule comme si je n’étais plus ta sœur jumelle. Est-ce pour me punir de t’avoir appelé Eliotta durant des mois depuis ton retour ? C’est pour ça que tu ne veux pas revenir dans notre chambre comme avant ou est-ce parce que tu ne m’aimes plus ?
-         Alana, tu es ma sœur jumelle et je t’aime.
-         Alors pourquoi veux-tu rester dormir au grenier ?
-         Mais je ne le veux pas.
-         Quoi ?
-         Je ne veux pas dormir au grenier. Je veux revenir dans notre chambre de petite fille si tu es d’accord.
Pour toute réponse Alana se jeta au cou de sa sœur. Angelina et Kevin sourirent. Kevin son bras entourant le cou d’Angelina l’embrassa.
-         Nous avons réussi. Nous avons bâti la vie dont nous rêvions toi et moi et ce bonheur je te le dois, mon amour. 
Angelina le regarda amoureusement.
-         Je t’aime.
-         Je t’aime aussi.
Ils échangèrent un baiser.
Les yeux brillants de joie Shirel se tourna vers ses parents puis se dirigea vers Kaylan, le prit dans ses bras et lui donna un baiser.
-         Kaylan, tu n’étais qu’un tout petit bébé quand j’ai disparu. J’ai tellement de chose à rattraper avec toi. Et toi, Grace, on ne se connait pas encore toutes les deux. Tu étais encore dans le ventre de Maman quand Eliott, ou devrais-je dire Christopher m’a enlevée. Tant est si bien que j’avais oublié que Maman t’attendait. J’ai tellement de chose à apprendre de vous deux. Et à réapprendre aussi de vous, dit-elle en s’adressant à Alana et Lisandro. Je veux savoir tout ce qui s’est passé chez nous depuis deux ans, comme par exemple pourquoi fêtiez-vous Thanksgiving chez Oncle Michael et Tante Christine ? Lorsque j’ai été enlevé je me souviens que vous ne vous parliez pas. Qu’est ce qui s’est passé depuis ?
-         Nous devrions nous mettre à table et nous répondrons à toutes tes questions, dit sa mère.
 
 
***
 
-         Whaoo, quelle table ! On fête quelque chose, demanda Alana ? Cela fait longtemps que tu n’avais plus fait d’aussi jolie table.
La table était dressée avec des pancakes assortie au sirop d’érable, muffins eux aussi au sirop d’érable, des toast grillés au beurre, des gaufres au sirop d’érable accompagné de fruit.
-         Ce n’est pas le 4 juillet, dit Lisandro.
-         Non, chéri, ce n’est pas le 4 juillet, ni Thanksgiving ni même Noel. Mais nous célébrons quelque chose.
-         Quoi ?
-         Le retour parmi nous de votre sœur, dit Kevin en souriant.
Surprise Shirel le regarda.
-         Papa, Maman, il ne fallait pas vous donner tout ce mal pour moi. Surtout pas après tout ce que je vous ai fait endurer depuis mon retour. Je vous ai fait beaucoup de mal à tous. Papa, je n’oublie pas que tu as failli mourir à cause de moi et toi aussi, Alana.
-         Pas à cause de toi mais Eliott. C’est lui qui a voulu me tuer, pas toi.
-         Il n’empêche si je ne m’étais pas sauvée de la maison où si j’avais prévenu la police…
-         Nous n’aurions pas dû te laisser toute seule ce soir-là mais n’en parlons plus. Ton père va bien et ta sœur aussi, et quant à toi, ma petite chérie, tu es de retour à la maison. C’est la seule chose qui compte.
-         Je t’aime, Maman.
-         Je t’aime aussi, mon ange.
Angelina enlaça sa fille sous le regard attendri de toute la famille.
-         Si nous passions à table à présent faire honneur à tout ce que votre mère a préparé.
-         Je n’étais pas toute seule, votre père a participé pour moitié.
Les enfants sourirent.
-         Je ne sais pas pour vous mais moi je meurs de faim, dit Shirel en s’asseyant.
-         Moi aussi, j’ai faim ! dit Lisandro.
-         Maintenant expliquez-moi, pourquoi ne passiez-vous pas Thanksgiving à la maison ? Comment se fait-il que vous reparliez au père de Fen ? Je croyais qu’il avait beaucoup de mal à Maman.
-         C’est vrai, mon ange, tu as raison, il a fait énormément de mal à ta mère lorsque Alana et toi étiez bébés. Il avait même commencé bien avant votre conception. Je lui en ai beaucoup voulu là-dessus.
-         Mais tu lui as pardonné ?
Kevin marqua un temps d’arrêt. Ce fut Angelina qui poursuivit la conversation.
-         C’est le frère de ton père. Après ta disparation ton oncle nous a beaucoup aidé en participant aux recherches, alerter tous ses contacts. Lorsque nous t’avons cru morte il nous a été d’une aide précieuse. Chérie, Papa et moi avions besoin d’aide et de soutien. Ton oncle était là. Il nous a beaucoup soutenu.
-         Oncle Thomas et Tante Caroline n’étaient pas là ? 
-         Si bien sûr ils étaient là eux aussi.
-         Je comprends pourquoi vous vous êtes réconciliés avec le frère de Papa mais cela ne m’explique toujours pas pourquoi vous ne fêtiez plus Thanksgiving à la maison.
-         Shirel, mon ange, demande donc à ton frère et ta sœur ce qu’était devenue la maison sans toi. Elle était si vide. Alors quand ton oncle et ta tante nous ont demandé de venir passer Thanksgiving chez eux nous n’avons pas hésité. C’était trop dur de le faire chez nous autant pour ton père et moi que ta sœur et ton frère.
-         Alors ces deux dernières années nous fêtions Thanksgiving chez ton oncle Michael et sa femme et Noel avec les Forrester.
-         Et Grand-père où a-t-il passé les fêtes ces deux dernières années ?
-         Tu connais ton grand-père, il va là où le vent le mène.
-         Je crois que si nous n’avions pas été là, Papa et Maman n’auraient plus rien célébrés. Tu nous as beaucoup manqué, Shirel, dit Alana.
-         Je suis désolée.
-         Désolée de quoi, mon ange ?
-         Ma disparation a bouleversé beaucoup de chose dans notre famille.
-         Ce n’est pas ta faute, ma puce. Tu as été enlevée, tu n’as pas disparue volontairement.
-         C’est gentil de me dire ça, Papa, mais je n’ai rien fait pour vous retrouver. Eliott m’avait dit que vous ne vouliez plus de moi et comme une idiote je l’ai crue.
-         Mon ange, tu n’as rien d’une idiote.
-         Si, Maman, je le suis. Si j’avais été moins stupide j’aurais su qu’il me mentait et que jamais vous ne m’auriez abandonné comme le prétendait. 
-         Mon ange, tu n’es encore qu’une toute petite fille et tu vivais à huit clos avec cet homme, il est normal qu’il ait pu te manipuler à sa guise Je suis un adulte et je me suis laissé berné par Chloe en la croyant capable de sentiments alors que moi je n’étais pas à huit clos, elle ne me retenait pas prisonnier. Malgré tout elle m’a manipulé.  Que devrais-je dire ?
-         Ton ex-femme, Papa ?
-         Oui.
-         Alors nous sommes pareils tous les deux : nous avons tous les deux étaient dupés par des personnes que l’on croyait gentilles mais qui au fond ne l’étaient pas, dit-elle en souriant.
-         Exactement : on se ressemble.
-         Alors cette année tout se sera comme avant ? Nous passerons à nouveau les fêtes chez nous ? Dans notre maison ?
-         Oui, Alana, ma chérie, tout va redevenir comme avant : nous allons derechef célébrer Thanksgiving dans notre maison et nulle part ailleurs ! dit Kevin.
-         Et Noel ? demanda Lisandro.
-         Noel aussi, mon ange. Tout va redevenir exactement comme avant !
-         La famille Fisher est à nouveau au grand complet, dit Angelina en souriant.
-         Tu es vraiment revenue alors ? Tu ne vas plus jamais repartir ni porter le deuil de cet homme ?
-         Je suis vraiment revenue, Lisandro, et non, plus jamais je ne porterai le deuil d’Eliot ou Christopher. Peu importe au fond comment il s’appelle : il n’était pas mon père. Il m’a menti et fait du mal à toute notre famille. Je ne l’aime plus !
-         Super ! Shirel est de retour parmi nous ! On va à nouveau pouvoir rire et s’amuser comme avant. Vous venez toutes les deux, on va jouer dans le jardin ! Kaylan Grace vous venez aussi ? Utah, tu viens mon chien !
-         Mettez vos manteaux et vos gants d’abord ! s’écria Angelina tandis que les enfants se précipitaient vers le jardin.
Kevin sourit et attrapa Angelina par sa taille avant de l’embrasser.
-         Il y’a longtemps que les cris de joie et les rires n’avaient raisonner dans cette maison.
-         Je ne pensais plus jamais les entendre. Ils avaient beau se forcer mais leur sœur leur manquait plus que tout. En parlant de sœur ou plutôt de frère, chéri, tu n’es pas trop déçu de ne pas célébrer Thanksgiving avec ton frère ?
-         Je ne le suis pas. Michael et moi sommes réconciliés et j’en suis très heureux mais ma priorité est ma famille : ma femme et mes enfants.
-         Je pourrais lui demander de venir avec Christine et Blair mais j’ai peur que ce soit trop pour Shirel d’un seul coup. Elle vient de passer deux ans dans cette cabane géante au milieu de la forêt avec ce type pour seule compagnie. Elle ne connait ni Michael, ni Christine et encore moins Blair. Je ne veux pas la brusquer en lui imposant trop de monde d’un seul coup. Et puis je suis ravi à l’idée de passer à nouveau Thanksgiving chez nous entouré de nos enfants. Pour être totalement honnête avec toi, ta dinde me manquait.
Dit-il taquin.
Angelina ne put s’empêcher de rire à la dernière phrase de son mari.
-         Mais celle-ci ne serait rien sans ton stuffing.
-         Et la non moins célèbre tarte aux noix de pecan de ton père.
-         Et ton Apple Pie.
-         Et mon Apple Pie, bien sûr.
Angelina rit.
-         Je t’aime.
-         Je t’aime, moi aussi, dit-il en la serrant dans ses bras.
Ils s’embrassèrent.
-         J’espère seulement que Michael comprendra.
-         Il comprendra. Il est père lui aussi et pour lui comme pour moi nos enfants sont notre priorité.
 
 
***
 
À Genoa City, Michael finit de prendre connaissance du mail de Kevin.
-         C’est un mail de Kevin. Shirel va beaucoup mieux et reprend petit à petit une vie normale. Elle va réaménager avec Alana et quitter le grenier.  Il explique qu’au moment où il est en train d’écrire Shirel est dans le jardin à s’amuser avec ses frères et sœurs.
-         Ce sont de bonnes nouvelles.
-         Oui. Je suis content de savoir qu’elle va mieux : ce n’était pas gagné. La dernière fois que j’étais chez eux, Alana et Lisandro l’ignoraient totalement et elle était totalement isolée, ne parlant à personne.
-         Pauvre petite elle a dû vivre un enfer. Heureusement que tout s’arrange mais pourtant j’ai l’impression que quelque chose te chagrine. Qu’est ce qui ne va pas ?
-         Je suis très heureux pour mon frère et sa famille. Il a énormément souffert de la disparation de sa fille de l’avoir cru morte. Et lorsqu’enfin il a retrouvé ce n’était plus sa petite fille adorée mais l’enfant d’un autre : un criminel qu’elle appelait « Papa ». Je me mets à sa place si cela m’était arrivé : entendre Fen ou Blair appeler leur ravisseur « Papa » ! Je ne sais pas comment j’aurais fait pour tenir.
-         Mais qu’est ce qui te rend triste dans ce cas ? Tu devrais être heureux pour lui, pour eux. Leur fille est enfin de retour et nous sommes à quelques jours seulement de Thanksgiving. Angelina et lui ont donc toutes les raisons du monde de remercier le Ciel de leur avoir rendu leur enfant. Quant à moi il me suffira de rajouter un couvert supplémentaire. Ce n’est pas bien difficile.
-         Ce ne sera pas nécessaire. Kevin et Angelina ne passeront pas Thanksgiving avec nous. Kevin poursuit dans son mail que malgré tout sa fille est encore trop fragile pour se retrouver attablée avec du monde qu’elle ne connait pas. « Elle ne connait pas ». « Elle ne connait pas ». Christine, c’est ma nièce et elle ne me connait pas ! Bien sur elle sait qui je suis mais à ses yeux je suis un illustre inconnu ! Tout ça à cause de ma stupidité à avoir voulu séparer ses parents lorsqu’elle n’était pas encore née parce que j’en voulais à sa mère la tenant pour responsable de l’échec de mon mariage avec Lauren. J’ai raté des années de la vie de mes neveux et nièces, mon frère et moi ne sommes plus adressé la parole durant toutes ces années et rien absolument rien ne pourra rattraper le temps perdu. Et tout ça à cause de mon orgueil démesuré et mes ambitions personnelles. Mais surtout, surtout : par jalousie. Pour la première fois dans sa vie mon frère était heureux, vraiment heureux avec une femme qui l’aimait vraiment et j’ai failli tout foutre en l’air parce que je n’avais réussi mon mariage.
-         Ne soit pas trop dur envers toi-même, Michael. On commet tous des erreurs et puis ton frère et toi avaient fini par vous réconcilier : c’est ce qui compte. Vous ne passerez pas Thanksgiving ensemble cette année mais une fois que Shirel et toi auraient fait plus ample connaissance, les Baldwin-Fisher se retrouveront comme avant.
Michael sourit et attira Christine contre lui.
 
 
***
Dans le jardin, chez les Fisher, les enfants jouaient et riaient pendant que leurs parents les regardaient par la fenêtre.
-         Regarde-les, Kevin, nos enfants respirent la joie de vivre. Regarde les s’amuser. Il y a longtemps que les rires n’ont plus retentit dans cette maison. Mais la page est tournée. Désormais notre fille est de retour : elle est bien vivante et elle va bien. Nos enfants ont enfin retrouvé leur grande sœur. La famille Fisher est à nouveau réunie.
-         Et si nous les laissions s’amuser entre eux ? Nous pourrions aller dans notre chambre nous amuser à des jeux d’adulte qu’en dis-tu ?
-         Kevin Fisher, qu’est ce tu as derrière la tête ? dit-elle en souriant.
-         Laisse-moi te l’expliquer ou plutôt te le montrer. Viens !
 
 
***
 
Dans le patio les enfants riaient et s’amusaient. Tous respiraient la joie de vivre et d’être à nouveau réunie. La petite Grace fit un faux pas et tomba sur ses fesses se mit à pleurer. Alana alla au-devant d’elle mais Shirel la stoppa.
-         S’il te plait, Alana, laisse-moi aller la consoler. C’est aussi ma petite sœur. J’ai besoin d’apprendre à la connaitre.
Alana sourit.
-         D’accord.
Shirel alla alors vers sa sœur.
-         Tu t’es fait mal ?
-         Oui.
-         Ou ça ?
-         Ici, dit-elle en montrant son pied.
Shirel fit alors mine d’examiner le pied de sa sœur.
-         Tu as raison, il y’a une vilaine bosse. Si je te faisais un bisou, tu crois qu’elle disparaitra ?
-         Oui.
Shirel embrassa sa petite sœur.
-         Alors, Grace, cette bosse ?
-         Partie.
-         Super alors tu vas pouvoir marcher jusqu’à la maison et je te ferai un sandwich au beurre de cacahuète. Qu’en dis-tu ?
-         Beurre cacahuète.
-         Oui, Kaylan, toi aussi tu vas en avoir.
Après avoir mangé leurs sandwichs les enfants s’installèrent dans le salon et pendant que les plus jeunes regardaient leur dessin animé, Shirel interrogea son frère et sa sœur au sujet de Thanksgiving.
-         Comment se passait Thanksgiving chez le frère à Papa ? C’était bien ?
-         Pas vraiment, répondit Lisandro. D’abord Papa et Maman faisaient semblant de ne pas être triste mais tu leur manquais beaucoup.
-         À moi aussi tu me manquais mais je ne voulais pas paraitre trop triste face à Papa et Maman. Ce fut très dur pour eux quand on a t’a cru morte lorsque Papa a entendu ce coup de fusil.
-         Je suis désolée, je me souvenais plus du tout de ce jour-là.
-         Ce n’est pas ta faute.
-         Merci. Mais revenons à Thanksgiving, en dehors du fait que je vous manquais, y avait-il autre chose pour que tu dises ça, Lisandro ?
-         Ce n’était pas comme chez nous. Te souviens-tu lorsque Maman cuisinait la dinde que Papa avait acheté et celui préparait la sauce et les tartes ?
-         Bien sûr ! Je me souviens aussi du pain de maïs qu’il préparait et de la tarte à la citrouille d’Alana et de ta tarte au chocolat même si cela n’est pas traditionnel, Papa et Maman t’ont laissé la faire et c’est devenu une tradition dans notre famille. 
-         Oui et toi tu te faisais une tarte aux noix de pecan.
-         Et Grand-Père se chargeait toujours de l’apple cider et Cider doughnut qu’il fabriquait lui-même. Il n’y a pas tout ça chez le frère à Papa et sa femme ?
-         Shirel, te souviens-tu combien cela sentait bon à la maison lorsque chacun de nous faisait quelque chose ?
-         Bien sûr, Alana, je m’en souviens ! Je n’ai pas tout oublié de ma vie d’avant.
-         Oncle et Michael et Tante Christine n’ont pas le temps pour tout ça. Avec leur travail ils sont très pris.
-         Alors ils ne fêtent pas Thanksgiving ? Même Eliott le faisait.
-         Oh s’ils le font mais pas comme nous le faisons.
-         C’est la deuxième fois que tu dis ça, Alana, pourtant ni toi ni Lisandro ne m’avaient expliqué pourquoi.
-         Oncle Michael et Tante Christine ne préparent rien eux même. Ils achètent tout dans un restaurant qu’ils appellent « le Club » Tout est déjà tout prêt à mettre à table et prêt à servir.
-         Oh, c’est triste ! Alors Fen ne connait pas à un véritable Thanksgiving.
-         Non et Blair non plus.
-         J’ai une idée !
-         Laquelle ?
-         Et si nous leur montrions ce qu’est un vrai repas de Thanksgiving tout en faisant plaisir à Papa en les invitant chez nous avec Oncle Thomas, Tante Caroline, Douglas et Phoebe.
-         Shirel, ce serait vraiment génial pour Papa d’avoir toute sa famille réunie : nous cinq, plus son frère autour de lui pour célébrer Thanksgiving. C’est une excellente idée.
-         Qu’est ce qui est une excellente idée ?
-         Maman ! Shirel pense qu’il faudrait inviter Oncle Michael et Tante Christine, Blair et Fen. Oncle Thomas et Tante Caroline, Douglas et Phoebe à notre table de famille de Thanksgiving.
-         Shirel, ma chérie, es-tu certaine d’être prête à voir autant de monde d’un coup ? N’oublie pas que tu viens de passer deux années en tête à tête avec ce type sans jamais voir personne.
-         Je n’ai pas oublié, Maman, comment le pourrais-je ? Mais pour Papa, je suis prête à faire un effort. Je lui dois bien ça.
-         Mon ange, tu ne me dois absolument rien.
-         Je crois que si au contraire. Après tout ce que tu as enduré à cause de moi. Maman aussi bien sûr. Loin de moi l’idée de minimiser son chagrin lié à ma disparation mais Dieu merci, elle n’a pas failli se noyer ni avoir reçu une balle. Et Grand-père sera là, enfin je l’espère. Tandis que toi, Papa, durant des années ton frère et toi ne vous vous étiez plus adressés la parole mais vous avez fini par vous réconcilier. Je ne veux pas que vous perdiez de vue à nouveau. Et puis Thanksgiving le repas est célébré en famille.
-         Justement et pour la première fois depuis deux ans ma famille est à nouveau réunie sous notre toit. Maman, tes frères et sœurs et toi êtes ma famille.
-         Ton frère compte aussi. Je l’ai très bien compris à travers tes explications tout à l’heure. Et Tante Caroline et Oncle Thomas ont toujours été là pour nous.
-         Mon ange, tu te remets à peine d’une grave maladie. Tu viens de passer deux ans loin de chez nous, totalement isolée de tous avec pour seule compagnie celle de ce type. Être entourée de trop de monde d’un seul coup risquerait d’être contreproductif.
-         Je veux bien, Papa. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Après les vacances, j’ai l’intention de retourner à l’école !
-         Quoi ? dit Angelina. Chérie, non ! c’est trop tôt.
-         Non, Maman, il est temps. Je ne pense pas avoir pris trop de retard. Eliott me faisait prendre des cours par correspondance et j’ai continué à mon retour mais maintenant je veux reprendre une vie normale en prenant le bus scolaire pour me rendre en classe comme tout le monde. Me faire des nouveaux amis puisque je ne me souviens plus de ceux que j’avais avant.  S’il vous plait, Maman, Papa, dites oui.
-         Laisse nous en discuter ton père et moi au préalable, OK ? Rentrez à la maison, la nuit ne va plus tarder et il fait froid. Lisandro, sert un bol de croquettes à Utah et je m’occuperai du diner un petit plus tard.
 
Tandis que les enfants entrèrent à l’intérieur de la maison, Kevin et Angelina restèrent discuter dehors.
-         Que pense tu de son idée de faire venir autant de monde à la maison pour Thanksgiving ?
-         Elle t’aime. Elle veut te faire plaisir.
-         Je sais bien mais nous tous, plus tout ce monde… j’ai peur que cela ne fasse beaucoup pour elle après deux ans d’isolement. J’ai peur qu’on ne lui pose des questions indiscrètes.
-         Mon amour, Michael et Christine, Caroline et Thomas sont adultes, ils savent ce qu’elle a traversé. Ils ne lui poseront pas de question.
-         Eux non mais Blair ? ou Douglas ?
Angelina soupira.
-         Chéri, je suis aussi inquiète que toi mais j’ai la vague impression qu’avoir du monde autour d’elle le soir de Thanksgiving est important pour elle. C’est probablement sa manière à elle de tourner la page Eliott Brown. Même si je ne pense pas qu’elle en ait conscience.
-         Tu crois ?
-         Je ne suis pas sûre à cent pour cent de ce que j’avance mais c’est l’impression que j’en ai.
Kevin resta un moment silencieux. Ce fut Angelina qui brisa le silence.
-         Je ne vais pas te mentir en te disant que cette situation me séduit. En plus de ces deux ans passés seule avec lui, elle vient de subir un grave traumatisme mais elle semble décidée à tourner la page.
 
***
 
-     -    Votre père et moi avons discuté et nous sommes parvenus à un accord. C’est OK, nous allons demander à votre oncle Michael et sa famille de se joindre à nous pour le repas de Thanksgiving. Mais, Shirel, s’il y’a le moindre problème, si une discussion te met mal à l’aise ou si tu as l’impression qu’il y’a trop de monde pour toi d’un seul coup, dis-le-nous : OK, chérie ? Tu sais bien que pour ton père comme pour moi, vous êtes ce qui comptez le plus à nos yeux.
-         Oui, je le sais, Maman, et je vous remercie. Alors je vais pouvoir faire la connaissance de mon oncle le grand avocat.
Angelina et Kevin sourirent.
 
 
***
Le jour J arriva enfin. Agréablement surpris par l’invitation, Michael accepta immédiatement. A l’instar d’Angelo et de Caroline et Thomas qui firent une entrave à la Tradition des Forrester en répondant favorablement à l’invitation des Fisher.
Ce fut tout sourire qu’Angelina et Kevin accueillirent leurs invités.
-         Thomas, Caroline, je vous remercie d’avoir laissé le soleil californien pour venir affronter l’hiver de l’Utah.  
Caroline rit.
-         Je dois avouer que l’hiver new-yorkais me manque quelque fois alors quand j’ai reçu votre invitation je me suis dit que l’Utah et New-York doivent avoir un peu près le même genre de climat et j’ai sauté sur l’occasion.
-         Oh je vois. Si je comprends bien tu es venue pour le climat et non pour nous, dit Angelina.
-         Exactement.
Tous rirent de bon cœur.
Puis ce fut au tour de Michael d’arriver avec sa famille. En voyant Fen Shirel sourit. Michael fit la bise à Angelina.
-         Prenez place, je vous en prie, on gèle dehors, dit Kevin.
-         Comment faites-vous pour vivre avec des températures pareilles ? Ce n’est tout simplement pas humain, dit Thomas.
-         Ah mon mari est pur californien.
-         Moi aussi je suis californien et Phoebe aussi, Maman.
-         Oui, Douglas, ta sœur et toi êtes de pures californiens comme votre père contrairement à moi.
-         Kevin et moi aimons l’Utah, nous ne pourrions pas vivre ailleurs.
-         Voilà Grand-père ! dire les enfant en se précipitant à sa rencontre. 
-         Grand-père, tu es venu finalement ! dit Shirel.
-         Je ne pouvais imaginer passer Thanksgiving loin de mes petits-enfants.
-         Content de vous voir, Angelo !
-         Tu as apporté ta soupe aux potiron, Grand-père ?
-         Bien sûr, Alana, et il y’a de quoi nourrir toute l’armée des États-Unis !
-         Cette année les GI ne seront pas là mais peut être l’année prochaine. Avec Angelina nous y penserons.
Tout le monde rit.
-         Passons à table si vous le voulez bien.
-         Kevin, j’ai apporté une bouteille de vin en provenance directe du club.
En dépit de la bonne humeur régnante, Angelina et Kevin s’inquiétaient pour leur fille pourtant souriante et joviale.
 
 
***
 
-         Chéri, tu veux bien dire les grâces s’il te plait ?
-         Seigneur, nous Te remercions pour tous Tes bienfaits dont Tu nous a comblé cette année et en particulier, Ma femme Angelina, nos enfants et moi-même Te remercions de nous avoir permis de retrouver notre fille ainée Shirel que nous pensions ne plus jamais revoir. Aujourd’hui elle est de retour parmi nous et pour cela, Seigneur, nous Te remercions. Amen.
-         Amen, répondit Angelina.
-         Amen, répondirent les autres convives.
-         Papa, est ce je peux dire une prière moi aussi ?
-         Bien sûr, chérie.
-         Mon Dieu, j’aimerais moi aussi Te remercier de m’avoir permis de retrouver ma famille mais j’aimerais surtout Te remercier d’avoir sauvé Papa de la noyade et quand Eliott lui a tiré dessus.
-         Amen ! répondirent tous les convives d’une même voix.
 
La soirée fut bon enfant.
-         Je suis certain que les Falcons vont l’emporter.
-         Oh, Kevin, mord toi la langue. Cette année sera les Los Angeles Chargers.
-         Ma chère, Caroline, venant de toi je m’attendais plutôt à te voir défendre les N.Y. Jets.
-         Je suis devenue une pure californienne. Mon mari est californien et mes enfants aussi alors j’ai décidé de l’être aussi.
-         Et dire adieu à New-York ? Non, je ne te crois pas, répliqua Angelina. C’est impossible, je ne connais aucun new-yorkais susceptible de pouvoir dire adieu à New-York. Même pour LA.
-         C’est vrai, je m’incline, j’aurais beau dire mais New-York restera toujours en moi-même si ma vie est à LA désormais.
-         À ce sujet, Angelina, Kevin, aurons-nous le privilège de vous compter parmi nous à Noel ?
-         Nous n’avons encore rien prévu mais je ne le pense pas. C’est notre premier noël depuis le retour de notre fille et j’envisage de le passer chez nous.
-         Je comprends. Je suis un peu déçu mais je comprends.
-         Et puis Noel sans neige c’est pas vraiment noël, Oncle Thomas, dit Shirel.
-         Ah tu vois, qu’est ce je disais ? Ne dit-on pas que la vérité sort toujours de la bouche des enfants ? dit Caroline.
-         Moi je ne connais pas de Noel avec la neige. À Los Angeles il fait toujours très beau et tout le monde se réuni chez Grand-père Eric qui se met au piano à nous chanter des chants de noël.
-         Chez nous Maman est une chanteuse et Shirel le sera surement un jour. Comme Maman ! dit Lisandro. Il y’a longtemps qu’elle n’a plus chantait mais maintenant elle va recommencer puisque Shirel est revenue.
-         Angelina cette dinde était vraiment délicieuse. C’est toi qui a tout préparé ? dit Michael.
-         Avec l’aide de Kevin et des enfants.
-         Il y’a longtemps que je n’ai plus manger de repas de Thanksgiving fait maison.
-         Cela change des repas tout prêts de l’Athletic Club, ironisa Kevin.
-         Vas-y moque toi ! Tu sais bien que la cuisine n’a jamais été mon fort.
-         Par contre ton frère est un excellent cuisiner. Il m’aide beaucoup et pas simplement pour les grandes occasions mais aussi au quotidien.
Blair regardait fixement Shirel.
-         C’est fou ce que tu ressembles à Alana.
-         C’est normal, Alana est ma sœur jumelle.
-         C’est vrai que tu as été enlevé ?
-         Blair ! s’écria Christine.
-         Blair, nous t’avions interdit d’en parler.
-         Mais, Papa, je connais Alana et Lisandro mais aussi Kaylan et Grace mais pas elle alors si elle a vraiment été kidnappée, je veux entendre comment cela s’est passé. Est-ce elle est restée sans boire ni manger ni se doucher comme la fille à la télévision l’autre jour.
-         Laisse ma sœur tranquille ! s’exclama Alana.
-         Qu’est ce ça peut te faire si je lui demande si elle a été kidnappée ? C’est comme ça que font Maman et Papa au tribunal lorsqu’ils interrogent un témoin.
-         Mais ici nous ne sommes pas au tribunal mais chez ton oncle et ta tante et Shirel n’est pas un témoin à la barre mais ta cousine.
-         Ça te va bien de dire ça, Fen. Shirel est peut-être ma cousine mais je ne la connais pas. C’est pourquoi j’ai le droit de lui poser toutes les questions que j’ai envie.
-         Ce n’est pas une raison pour l’ennuyer.
-         Ça ira, Fen, je vais lui répondre.
-         Mon ange, tu n’es pas obligée de le faire si tu n’en as pas envie.
-         Je sais, Maman, mais je veux le faire. Un jour ou l’autre j’aurais été contrainte alors autant que ce soit fait maintenant.
-         Ma puce, non, tu te trompes, personne n’a le droit de t’y contraindre.
-         Lorsque je vais reprendre l’école mes camarades ne manqueront pas de me poser des questions auxquelles je serai forcée de répondre.
-         Pas si tu n’en as pas envie, chérie et tu ne retourneras à l’école uniquement lorsque tu seras prête. Ton père et moi ne referons pas la même erreur que la première fois.
-         Tes parents ont raison, Shirel, il n’existe aucune loi fédérale t’obligeant à répondre si tu n’en as pas envie.
-         Encore faudrait-il qu’elle invoque le 5eme amendement si cela peut lui porter préjudice.
-         Le 5eme amendement ? Parce que tu sais ce que s’est ?
-         Je vous ai entendu en parler plusieurs fois Maman et toi.
-         Blair, j’aimerais bien que tu sois aussi attentif à tes devoirs scolaires que tu ne sembles l’être à nos conversations.
-         Toujours est-il qu’elle ne l’a pas invoqué et si elle ne dit rien cela veut dire qu’elle a quelque chose à se reprocher.
Il n’en fallu pas d’avantage pour que Kevin et Angelina se révoltent.
-         Ça suffit comme ça : Michael, Christine, ici vous êtes chez nous et non devant un tribunal comme semble le croire votre fils et ma fille n’a rien à se reprocher ! Elle a vécu une expérience traumatisante dont elle commence à s’en sortir : je n’aimerais pas la voir rechuter. Alors s’il vous plait faite taire votre fils !
-         En tant que parent je comprends ta colère, Angelina, mais mon fils ne pensait pas à mal, il nous entend sa mère et moi discuter à la maison d’affaire en cours et il retient la leçon.
-         Je me fiche qu’il vous entende Christine et toi. Pour moi la seule chose qui compte c’est de protéger ma fille.
-         Ça va aller, Papa, Maman, ne vous inquiétez pas. Je ne veux pas que vous disputiez avec Oncle Michael à cause de moi. Qu’est ce tu veux savoir, Blair ? Vas-y, pose-moi des questions et j’essayerai d’y répondre le mieux que je peux.
-         Tu as vraiment été enlevée ?
-         Tu m’as déjà posé cette question mais la réponse est oui ! J’ai vraiment été enlevée.
-         Est-ce celui qui t’a enlevée t’a fait du mal ?
-         Tout dépend de ce que tu t’entends par là.
-         Est-ce qu’il te battait ?
-         Non ! Bien sûr que non il ne me battait pas.
-         Alors que t’as t’il fait ? Est qu’il t’a enfermé dans le noir en te privant de nourriture ?
Shirel soupira.
-         Non, il ne m’a jamais privé de nourriture.
-         Mais il t’a enfermé dans le noir en t’empêchant de boire, de manger, de te laver ? Comme cette fille à la télévision ?
-         Non ! Je viens de te dire qu’il ne m’a jamais privé de nourriture ou de boisson. Tu es sourd ou quoi ?
-         Mon ange, arrête. Tu n’es pas obligée de répondre. Tu peux arrêter là si tu en as envie.
-         Ça va aller, Maman.
-         Tu es sure ?
-         Sure et certaine.
-         Pourquoi ne réponds-tu pas à ma question s’il t’enfermait dans le noir ?
-         En quoi tout cela te regarde, Blair ? demanda Douglas.
-         C’est ma cousine, j’ai le droit de savoir ce qu’il lui est arrivé.
-         Tu sais très bien ce qui lui est arrivé : je te l’ai déjà dit lorsque nous étions chez toi : ma sœur a été enlevée par un homme.
-         Oui ! Oui, dit Shirel en soupirant. Il m’a bien enfermé et retenue prisonnière dans une cave en me privant du contact du monde extérieur mais un jour tout a changé. Il m’a rendu visite dans la cave où il me maintenait prisonnière avec une tablette à la main ouverte sur une page de journal montrant mes parents avec leur nouveau bébé : une petite fille. J’avais oublié qu’au moment de mon enlèvement Maman était enceinte. Eliott me faisait croire que mes parents ne voulaient plus de moi et m’avait oublié. Au début je refusais de le croire mais plus le temps passé, moins mes parents se manifestaient pour me retrouver alors quand il est venu me montrait cet article, il m’apportait la preuve que mes parents m’avaient abandonné et ne m’aimait plus puisque désormais ils avaient la famille dont ils rêvaient : une famille sans moi.
La petite fille avait la voix étranglée par les sanglots qu’elle retenait. Sa mère l’interpella.
-         Shirel, ma puce, tu n’es pas obligée de continuer.
Shirel la regarda et essuya ses larmes.
-         Ça va aller, Maman. Tôt ou tard je serai confrontée à ce genre de question alors autant y répondre des maintenant.
-         Non, mon ange, personne n’a le droit de t’y contraindre, dit Kevin.
-         Tes parents ont raison, Shirel, aucune loi fédérale ne t’oblige à répondre aux questions. Ce n’est pas ton oncle qui te le dit mais l’avocat.
-         Merci, Oncle Michael mais je veux en finir avec cette histoire. Eliott m’avait convaincu : mes parents ne voulaient plus de moi mais lui en revanche m’aimait et voulait me garder pour la vie. Je me suis attachée à lui. Je n’avais plus du tout peur de lui lorsqu’il venait me voir. bien au contraire j’attendais ses visites avec impatience. Un jour il vint me voir en m’expliquant que nous devions déménager et partir loin de l’Utah. Nous avons profité d’Halloween pour nous enfuir. Il avait tout organisé en achetant une maison à Talkeetna en Alaska. Quand je dis une maison je devrais plutôt dire une cabane géante ou toute les cabanes sont posées les unes au-dessus des autres. Une cabane géante perdue au milieu de la forêt. Je ne connaissais pas son prénom alors je lui ai choisi un : Eliott. Eliott Brown alors il a changé le mien pour Eliotta. Eliotta Brown. Il m’inventa une toute nouvelle vie que je dus apprendre par cœur au cas où l’on m’interrogerait. C’est ainsi que durant près de deux ans je vécus auprès d’un homme que j’appelais « Papa » tout en sachant qu’il ne l’était pas mais mes vrais parents m’avaient abandonnée en me remplaçant par une autre petite fille contrairement à Eliott qui lui m’aimait.
-         À aucun moment tu t’es dit qu’il te mentait ? manipulait ? demanda Douglas.
-         Non, je le croyais. Je croyais tout ce qu’il me disait et faisait tout ce qu’il me demandait de faire. Je l’aimais : c’était mon père. Mes vrais parents ne voulaient plus de moi, désormais ils avaient une autre petite fille pour me remplacer par une autre petite fille. Pas Eliott. Pour lui j’étais son Eliotta chérie. Quand Alana et Lisandro m’ont retrouvée, je ne voulais pas partir. J’étais heureuse avec Eliott et les animaux de la forêt. J’ai longtemps tenu mon père pour responsable de la mort d’Eliott sauf que Papa n’était plus Papa. Eliott était devenu « Papa ». J’ai porté son deuil durant je ne sais plus combien de temps. Je me suis montrée odieuse avec mes parents et frères et sœurs. Papa a failli mourir à cause de moi. Ma sœur et mon frère ne voulaient plus m’adresser la parole. Papa et Maman faisaient absolument tout pour moi et je réappris à les aimer. Je compris qu’Eliott m’avait menti durant deux ans. Malgré tout je n’arrivais pas à lui en vouloir. Le soir d’Halloween pendant que ma famille était dehors, je suis restée chez moi pour faire la distribution de bonbon. Un homme est entré sans mon accord. Cet homme s’était Eliott. Il me fit croire en sa mort pour échapper à la police. Sauf que je ne l’aurais jamais dénoncé car il fut bon pour moi et même si j’aimais mes parents, une partie de moi continuait de l’aimer mais je ne voulais plus repartir avec lui. Je voulais rester chez moi avec ma famille. C’est alors que j’ai découvert son vrai visage. Eliott, ou devrais-je dire Christopher est rentré dans une colère noire en me parlant encore du mal de mes parents sauf que cette fois cela ne prit pas et je lui demandai d’arrêter mais il continuait à prétendre m’aimer et vouloir un jour avoir des bébés avec moi. Alors je me suis enfuie de la maison et j’ai retrouvé mes parents. Ce que j’ignorais alors c’est mes frères et sœurs étaient rentrés chez nous. Il s’en est pris à ma sœur puis à mon père en lui tirant dessus et le laissant pour mort avant de retourner l’arme contre lui.
Shirel marqua une pause. Des larmes commencèrent à couler.
-         C’est de ma faute. Je l’ai laissé rentrer chez nous. J’étais contente de le revoir. Je ne voulais pas qu’il aille en prison. J’avais confiance en lui. Je croyais qu’il m’aimait, qu’il était gentil. J’étais stupide. Comment ai-je pu croire que mes parents ne m’aimaient plus ? Comment ai-je pu le croire ? lui faire confiance ? À cause de ma stupidité les personnes que j’aime le plus au monde ont failli mourir !
-         Tu n’es pas une abrutie, Shirel et tu n’es pas responsable de ce qui est arrivée à ta famille. Ne va surtout pas croire que je te dis ça parce que je suis ton oncle car ici ce n’est pas ton oncle qui te parle mais l’avocat. Le seul coupable c’est cet homme, ce Christopher, Eliott, peu importe comment tu l’appelles.
-         Mais je lui ai fait confiance ! Je me suis attachée à lui. Je l’ai même appelé : « Papa » !
-         Faire confiance ne constitue pas un crime, Shirel. Ne soit pas trop dure envers toi-même, dit Christine.
-         Shirel, réalises-tu que n’as que neuf ans ? A l’époque de ton enlèvement tu venais d’avoir sept ans. Tu n’es encore qu’une enfant et tu as déjà vécu de choses terribles pour une enfant de ton âge. Cet homme t’a manipulé. Il ne t’a peut-être pas fait du mal physiquement : Dieu merci, mais il t’a fait du mal psychologiquement. Tu es tombée dans son piège mais heureusement tu t’en es sortie. Crois-moi ma mère est psychiatre et cela lui ait déjà arrivé de soigner des cas comme le tien. Certaines personnes ne s’en remette jamais, dit Thomas.
 
 
***
La soirée se termina. Caroline, Thomas et leurs enfants regagnèrent leur jet afin de rentrer à L A tandis que les Baldwin reprenaient un vol pour Genoa City. Chez les Fisher la vie reprit son cours habituel.
 
 
***
 
Noel arriva. Un manteau blanc s’était installé à Logan pour la plus grande joie de tout le monde.
Pour l’occasion Kevin et Angelina préférèrent passer noël uniquement entre eux et leurs enfants bien que Shirel ne sembla pas souffrir des questions posées par son cousin le soir de Thanksgiving.
Tous semblaient de bonne humeur.
-         Dommage que Grand-Père ne soit pas là, dit Shirel.
-         Ton grand père semble aimer les noëls californiens et n’a pas hésité à accepter l’invitation d’Éric Forrester, répondit son père.
-         Comment se passe Noel chez les Forrester ?
-         La famille est réunie autour d’une grande table et après le diner Eric se met au piano et tout le monde chante des chants de Noel.
-         Oncle Thomas et Tante Caroline aussi ?
-         Tout le monde.
-         J’ai du mal à imaginer Tante Caroline en train de chanter et même Oncle Thomas, dit-elle en riant.
-         En tout cas je suis contente que cette année nous soyons tous chez nous à nouveau réuni comme avant.
-         Nous aussi, Alana, nous aussi, dit Angelina en souriant.
 
*** 
 
Le soir venu, une fois que toute la maisonnée fut couchée, Kevin et Angelina se retrouvèrent seuls dans leur chambre à coucher. Kevin était déjà couché lorsque Angelina sortit de la salle de bain et vint le rejoindre dans leur lit.
Kevin sourit tout en l’attirant à lui.
-         Les enfants ont été content de leurs cadeaux.
-         Et leur papa ?
-         J’adore !
-         Je suis contente. Il y’a longtemps que je voulais t’en offrir une mais avec l’enlèvement et tout ce qui s’est passé depuis je n’y ai plus pensé.
-         Mais c’est fini maintenant, tout est rentré dans l’ordre : notre fille est définitivement de retour, cette sale petite ordure est morte et ne pourra plus nuire à personne.
-         La page est tournée.
-         Oui : la page est tournée.
-         Nous pouvons enfin recommencer à faire des projets d’avenir. 
-         Comme le fait de te remettre à chanter ?
-         Comme le fait de me remettre à chanter, dit-elle en souriant mais aussi agrandir notre famille. Mon amour, j’ai très envie d’avoir un autre enfant avec toi.
-         Moi aussi j’en ai très envie mais je ne veux pas que cela soit un frein dans ta carrière.
-         Cela n’en sera pas, je te le promets. Maintenant que notre famille est à nouveau complète, j’ai un tas de projets pour ma carrière mais n’oublions pas non plus la tienne.
-         Ne t’inquiète pas : j’ai bien l’intention de reprendre mes deux projets de startups là où ils s’étaient arrêtés, mais avant cela, je veux mon cadeau, dit-il en souriant.
-         Ton cadeau ? Je croyais te l’avoir déjà donné, dit-elle taquine.
-         Je parlais d’un cadeau d’un autre genre.
-         Ah oui ? Quel genre ?
-         De ce genre-là, dit-il en l’attirant vers lui pour l’embrasser.
-         Je t’aime, Kevin.
-         Je t’aime aussi, Angelina.
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