La maladie

Le lendemain et les jours qui suivirent Delia continuait de vivre les abus sexuels. Les clients, aimant son côté rebelle, se battaient pour l’avoir allant même jusqu’à verser un supplément pour le plus grand bonheur de Colin et d’Hillary.
-         Je savais que cette gosse nous rapporterait un tas de fric ! Un de nos clients aimerait essayer la méthode forte avec elle si tu vois ce que je veux dire ?
-         Non. Il n’en est pas question ! Appliquer cette méthode laisserait des traces hors la majorité de nos clients aime son corps lisse et impeccable.
-         Je me doutais que tu ne serais pas d’accord c’est pourquoi j’ai répondu que je devais d’abord en parler avec toi. En tout cas les demandes ne cessent d’augmenter. Nos clients apprécient les services proposés en plus des petites attentions que nous leur prodiguant. Mais cela ne suffit pas. Il va falloir nous diversifier. Nous ne pouvons pas uniquement compter sur cette gosse et la marchandise venue d’ailleurs. Certains de nos clients voudraient pouvoir sortir avec ces mômes dans leur country club et pour cela il leur faut des filles et parfois aussi des garçons pour les gays, qui aient de la conversation, du savoir vivre et pour cela il faudrait qu’ils sachent parler anglais. Ce qui n’est pas le cas de la marchandise que nous avons actuellement.
-         Et que suggère tu ? Comment veux-tu que je déniche des mômes pour pas cher répondons à tous ces critères ? Il est facile d’arnaquer les parents des gosses pour quelques malheureux dollar en leur faisant croire qu’ils auraient la vie de château une fois en Amérique, mais ou veut tu que je trouve ce genre de gosse dont tu me parles ?
-         Nous avons bien eu Delia.
-         Cette gamine a un foutu caractère, un ego surdimensionné pour avoir cru que Diane lui faisait cadeau de son trophée parce qu’elle avait aimé son ridicule déguisement mais à part cela c’est une cruche.
-         Une cruche au corps de rêve d’après nos clients. As-tu pris du plaisir à la dépuceler ?
-         Crois-moi : aucun ! C’est pas mon truc les gamines je te l’ai déjà dit.
-         Pourquoi l’as-tu fait alors ? Ron était là.
-         Uniquement pour me venger. J’en avais assez de ses airs de grande dame et puis c’est la petite fille de Jill ne l’oublie pas. Quand nous aurons tout fini juste avant de liquider Jill, je veux pouvoir la regarder dans les yeux et lui dire que je fus le premier a avoir eu le corps de son abrutie de petite fille ! Je veux pouvoir me délecter de sa souffrance avant de l’abattre.
Hillary sourit.
-         Ce que j’aime t’entendre parler ainsi. Tu me donne encore plus envie de toi.
Colin sourit en retour.
-         Moi aussi j’en ai envie mais il va falloir attendre. Nous avons du pain sur la planche si nous voulons satisfaire notre clientèle avec des escort girls américaines sans avoir un débourser un seul dollar !
-         Il est certain que nous allons devoir agir en finesse avec beaucoup de délicatesse. Delia est une véritable cruche et nous connaissions ses envies mais ce sera bien plus délicat pour des mômes dont nous ne savons rien. Qui et comment les faire tomber dans le piège ?

Le mariage de Chance et Chloe était finalement reporté à une date ultérieure. Le piratage des Industries Chancellor leur coutant cher et personne, pas même Kevin ne parvenait à identifier la source. Ce dernier avait par ailleurs un autre souci en tête, cette fois-ci d’ordre privé. Malgré les apparences Angelina n’était pas totalement remise de sa fausse couche et de temps à autre sombrait dans la mélancolie à fortiori que la date anniversaire approchait.
Le petit Graham grandissait lui aussi. Il avait à présent 5 ans et était un parfait mélange de ses parents. Comme tous les petits garçons de son âge, il n’aimait pas trop jouer avec les filles. Pas même Becky Chavez la fille des meilleures amies de ses parents : Colleen et Alejandro dit Alex.
Becky aussi grandissait. Jolie brunette aux yeux marrons comme ses parents elle incarnait la joie de vivre et mener son grand-oncle Jack par le bout du nez.
Quant à Faith Newman âgée maintenant de 13 ans, elle était ravie de voir enfin lycée privée être débarrassé de Delia Abbott. Les deux adolescentes ne s’étant jamais entendu. Faith trouvant Delia beaucoup trop prétentieuse. Surprotégée après son enlèvement Faith avait un caractère jovial presque enfantin. La mode n’étant pour elle qu’un sujet de discussion avec ses copines du lycée ou l’occasion d’aller faire du shopping avec sa grande sœur Cassie. Elle savait qu’un jour elle serait conduite à travailler chez Newman Entreprise à l’instar de ses parents, sa sœur, sa tante et son cousin Reed. Son grand-père l’ayant formé pour cela dès son plus jeune âge en l’amenant souvent avec lui au bureau. De sa toute petite enfance avec Ashley elle ne se souvenait de rien. Bien entendu il lui arrivait souvent de la croiser un peu partout à Genoa City mais pour elle c’était juste Ashley Abbott l’autre amour de son grand-père après sa grand-mère mais aussi la sœur de l’ennemi juré de ce dernier. En dehors de cela ce qui lui plaisait était d’accompagner sa sœur chez ses amis Angelina et Kevin et ainsi pouvoir voir Graham. L’adolescente joviale qu’elle était, était à des années lumières de soupçonner que bientôt, très bientôt elle, son cousin Reed âgé de 17 ans et Graham ne tarderaient pas à tomber dans un piège dont ils auront bien du mal à s’en sortir. Mais pour le moment à Genoa City comme ailleurs aux Etats-Unis tout le monde s’apprêtait à célébrer Thanksgiving. Angelina et Kevin ne se doutaient alors pas de ce que la vie leur réservait.

Cela faisait maintenant des semaines que Kevin tentait sans succès de trouver la faille du système du site des Industries Chancellor.
-         Cela fait des semaines que tu cherches sans succès d’où vient le piratage. Tu devrais te reposer un peu. Tu en as besoin.
-         J’aimerais mais je ne peux pas. Les enjeux sont trop importants. Tout le système a été piraté par une technologie que je n’ai encore jamais rencontrée. Les Industries Chancellor ont perdu beaucoup de contrats.
-         Je sais c’est pareil chez Jabot. Un nouveau rouge à lèvres devait être commercialisé d’ici la fin de l’année mais une autre société la devançait.
-         Paul est sur les dents. Entre ces piratages et la mort de Victor Newman qu’il ne parvient toujours pas à trouver le tueur ni pourquoi. Victoria fait pression sur lui : elle veut savoir qui a tué son père. Tout le bureau est en dessus dessous.
-         Victoria et moi ne sommes pas les meilleures amies du monde, mais je peux la comprendre. J’aurais aimé savoir moi aussi qui a tué papa, dit-elle tristement.
-         Je sais, mon amour, mais je t’ai promis d’être toujours honnête avec toi en ne te cachant jamais rien. L’enquête concernant la mort de ton père n’est plus une priorité. Elle fait parties des affaires non classées. La mort de Victor a pris le pas sur tout.
-         Je sais. Mon père n’était qu’un citoyen de seconde zone et il n’était même pas résident à Genoa City. Alors que Victor Newman…
-         Alex est persuadé qu’il y a un lien entre eux les deux affaires puisqu’au préalable ce fut Angelo qui fut contacté pour tuer Victor mais ce n’est pas l’avis d’Alan.
-         Alan ? Qui est Alan ?
-         Un officier du FBI chargé du dossier.
-         Je croyais que c’était Ronan qui était chargé de l’enquête ?
-         Il a été muté sur une autre affaire.
-         Je vois. Et concernant l’homme qui s’est introduit chez nous le soir d’Halloween en se faisant passer pour mon père où cela en est ?
Kevin mit quelques secondes de silence avant de répondre.
-         Nulle part. Je ne voulais pas t’en parler pour ne pas t’inquiéter mais c’est une affaire classée puisqu’il n’y a pas eu d’infraction.
-         Quoi ? un homme s’est tout de même fait passer pour mon père alors que celui-ci était mort ! Ou du moins l’était aux yeux de la société et de plus venait de se faire assassiner au moment où cet individu était chez nous et voulait absolument voir notre fils !
-         Alan ne voit pas les choses ainsi. A ses yeux nous lui avons ouvert la porte et permit de rentrer chez nous. Il ne n’est pas rentré illégalement.
-         Bien sûr que nous l’avons laissé rentrer, il est entré par ruse en se faisant passer pour mon père !
-         Malheureusement cela ne constitue pas un délit suffisant pour mener une enquête selon Alan. D’autant plus qu’il n’a finalement rien fait de mal hormis nous effrayer et depuis n’a plus jamais fait signe de vie.
-         Un homme est mort, un homme supposé être mort depuis quelques années sous protection policière, se fait assassiner dans le Vermont alors que pendant ce temps-là, à l’autre bout du pays, un homme se faisant passer pour lui participe à un gala de charité de manière totalement anonyme puis la nuit venue il vient sonner chez des gens qu’il ne connait pas mais qui pourtant sait qui nous sommes et veut à tout prix voir notre fils. Un enfant de 5 ans dont il connait le prénom mais on ne mène pas d’enquête sous prétexte qu’il ne s’est pas introduit par effraction ? On nage en plein délire ! dit Angelina furieuse.
Kevin la regarda tristement ne sachant quoi répondre. Elle le regarda en retour et se blottit dans ses bras en l’embrassant.
-         Pardonne-moi, mon amour. Je m’en prends à toi alors que tu n’y es pour rien. Je vis dans la peur depuis ce jour-là.
-         Je sais, dit-il en la serrant encore plus fort, moi aussi j’ai peur mais puisque nous ne pouvons pas compter sur la police, nous devrons compter que sur nous deux. Je t’aime et je te protègerai. Je vous protègerai tous les deux.
-         Je t’aime, moi aussi.
Ils s’embrassèrent.
-         Tu sais quoi ? Tu as raison : que dirais tu d’habiller Graham, mettre une laisse à Vig et d’aller faire un tour ?

Après avoir passé une journée dans les bois avec leur fils et leur chien, Angelina et Kevin firent un détour par le Neon Ecarlate afin de manger un cookie où ils croisèrent Mackenzie qui semblait contrariée.
-         Tu sembles contrariée que ce passe-t-il ? dit Kevin.
-         Chloe !
-         Qu’a-t-elle encore fait ? dit-il amusé.
-         Cette femme me tape sur les nerfs et Chance ne jure que d’elle. Les Industries Chancellor vont mal depuis le piratage de notre site web mais Chance s’obstine à vouloir ouvrir un nouveau secteur pour faire plaisir à sa petite amie ! Il est persuadé que grâce à cela nous pourrons rester un peu à flot et permettrait à Delia de revenir.
-         Ce n’est pas ce que tu veux toi aussi ? Delia est pourtant ta belle-fille. J’imagine que Billy aussi aimerait avoir sa fille auprès de lui.
-         Delia n’est pas le problème en lui-même. Bien sûr que ce serait super pour tout le monde s’il elle rentrait à la maison mais comment travailler avec Chloe alors que ce n’est vraiment pas le moment de se lancer dans le secteur de la mode. Même Colin est de mon avis mais pas Hillary et Jill non plus.
-         Et comment ferez-vous avec un site internet piraté ? Je n’ai encore jamais eu à faire à une cyber-attaque de cette importance.
-         Je ne te fais pas de reproche. J’ai parlé avec le responsable de notre service informatique. Lui non plus n’a jamais eu à faire à ce genre de chose. Peut-être pourrais-tu expliquer à Chloe ce que tu viens de me dire et peut-être renoncera-t-elle à son projet farfelu.
-         Pourquoi moi ?
-         Tu as été marié avec elle non ? Tu sais comment elle fonctionne.
-         Cela remonte à des années et notre mariage s’est plutôt mal fini. Chloe et moi ne sommes pas vraiment restes en bon terme d’autant plus qu’elle déteste ma femme.
-         Oui je suis au courant Billy m’en a parlé.
-         De plus connaissant Chloe, elle ferait n’importe quoi pour sa fille. Elle irait jusqu’à décrocher la lune s’il elle pouvait. Il en a toujours été ainsi.
-         J’avais remarqué. Si seulement il en allait de même pour la petite Bella.
-         Comment ça ?
-         Désolée d’avoir mis autant de temps il y avait un monde fou à passer commande. Salut, Mack !
-         Salut, Angelina !
-         Ou est Graham ?
-         Fen a décidé de lui apprendre toutes les ficelles du métier, dit-elle en souriant.
-         C’est une réunion privée ou acceptez-vous qu’un pauvre immigré new yorkais se joignent à vous ?
-         Esteban ! Mais qu’est-ce tu fais là ? dit Angelina ravie en l’enlaçant.
-         Je viens tout juste d’être diplôme de la fac de médecine de Harvard. Je commence mon internat demain au Memorial de Genoa City.
-         C’est super ! Alex doit être aux anges. Toutes mes félicitions !
-         Merci, mon frère. Quant à Alex… Il le sera…dès qu’il sera au courant.
-         Tu veux dire qu’il n’est pas au courant ?
-         J’ai fait promettre à Lola de ne rien lui dire. Je veux voir sa tête quand je vais lui annoncer qu’il va devoir à nouveau supporter son petit frère.
-         Tu es incorrigible. Toutes mes félicitations. Dolores et Carlos doivent être très fiers.
-         Hier ce fut la fête dans tout le quartier, tu penses bien. Mais assez parlé de moi, me voilà assis à côté d’une belle dame et vous ne présentez pas à votre amie ? dit Esteban sur un ton enjôleur.
-         Mackenzie Browning Abbott : une vielle amie à Kevin, et…mariée.
-         Pourquoi faut-il que j’arrive toujours trop tard dès qu’il y a une jolie fille ?
Mackenzie rit.
-         Ravie de vous connaitre…
-         Esteban Chavez.
-         Ravi également.
-         Alors comme ça, nous avons un nouveau médecin dans notre bonne vieille ville de Genoa City.
-         En effet, et en parlant de ça : le devoir m’appelle. J’ai été ravi de vous rencontrer. Angelina, Kevin.
-         Viens donc diner à la maison un de ces soirs.
-         Bien volontiers !
Sur ce il se pencha sur Angelina pour lui faire la bise avant de s’éclipser.
-         Je vais voir ce que fais Graham.
-         Angelina est surprotectrice vis-à-vis de Graham.
-         Après tout ce qui s’est passé depuis la mort de notre fille, ce mystérieux individu qui est venu chez nous le soir d’Halloween se faisant passer pour Angelo : il est normal qu’elle le soit tu ne crois pas ?
-         Je suppose.
-         Avant qu’Angelina ne revienne avec le café et que nous soyons interrompu par Esteban tu allais me dire quelque chose au sujet de Chloe et sa fille. De quoi s’agit-il ?
-         Oh ce n’est rien de particulier : c’est juste que j’ai constaté qu’elle avait une relation presque fusionnelle avec Delia, en revanche, il est manifeste qu’elle ne ressent pas le même amour pour Bella.
-         Je l’ignorais. Je l’ai très peu croisé depuis son retour en ville. La dernière fois que je l’ai vu c’était peu après Halloween.
-         Bella est vraiment adorable. Elle ne ressemble pas du tout à Delia. Oh ne te m’éprends pas, j’ai essayé de m’attacher à Delia ; c’est ma belle-fille, mais elle a hérité de tout le sale caractère de Chloé.
-         Quand j’étais marié à sa mère c’était une enfant adorable. Aujourd’hui c’est une adolescente et j’imagine qu’avoir vécu aussi longtemps avec sa mère elle doit tout faire pour l’imiter. Mais de toute façon cela ne me concerne pas. S’il y a quelqu’un avec qui tu devrais parler c’est bien Billy. C’est lui que cela concerne : pas moi !
-         Et cela ne te fais rien qu’elle puisse ne pas aimer Bella ?
Kevin soupira.
-         Si ce que tu dis est vrai alors bien sûr c’est malheureux pour cette petite-fille, mais ni toi ni personne ne pouvait rien faire. Si je n’ai qu’un conseil à te donner se serait d’appeler son père à New-York. Lui seul peut intervenir en venant récupérer sa fille.

A la résidence Chancellor Chloe tournait en rond depuis plus d’une heure. Elle avait réussi à convaincre Chance qu’il était temps d’ouvrir le secteur mode qu’il avait prévu avant le piratage, le persuadant que cela l’aiderait à remonter la pente au vu du manque à gagner des secteurs traditionnels.
-         Le bio est en constante augmentation. Les gens sont très demandeurs. J’ai parlé à Lauren : beaucoup de ses clients aimeraient en trouver dans ses boutiques. Pour le moment elle est obligée de les faire venir de New-York ou de Los-Angeles mais imagine une ligne de vêtements bio greffée des Industries Chancellor ! Et pas seulement une ligne de vêtement pour femme mais également et c’est qui marquera la différence avec les autres créateurs de mode : pour les enfants !
-         Chloe, je ne sais pas si c’est vraiment le moment. Notre entreprise vient d’être piraté, je doute fortement que le conseil d’administration sera d’accord avec cette idée.
-         Je suis de l’avis de mon petit-fils. Ce n’est vraiment pas le moment pour se lancer dans un tout nouveau secteur auquel nous ne connaissons rien. J’en ai parlé à Colin, lui aussi trouve que c’est une mauvaise idée.
-         Je ne partage pas du tout votre avis, Jill. Comme je viens de le dire à Chance, ouvrir un secteur mode aux Industries Chancellor pourrait nous rapporter énormément d’argent et compenser les pertes subies à cause du piratage.
-         OK, en supposant que le conseil soit d’accord je ne suis pas styliste. Je n’ai jamais su dessiner quoique ce soit de toute ma vie.
-         Ne t’inquiète pas pour ça j’ai un carnet d’adresse plein à craquer. Mon mariage avec Roger m’a ouvert bien des portes.
-         Et comment les paieront nous ? Vous n’êtes pas sans savoir, Chloe que ce piratage nous fait perdre beaucoup d’argent et même votre ex-mari Kevin n’arrive pas à le résoudre.
-         Ne vous inquiétez pas pour ça, Jill. Je connais nombreux jeunes et talentueux stylistes sortis tout droit des plus grandes écoles de stylisme américains qui seraient ravis de l’opportunité de travailler dans un secteur aussi innovant.
-         Je ne sais pas, Chloe, j’hésite. Tu crois vraiment que l’un d’entre eux accepterait de travailler pour peu d’argent dans une entreprise qui jusqu’à lors n’a jamais eu de secteur de mode ?
-         Justement ce serait un défi de plus à relever. Réfléchissez, Jill. Ce serait du gagnant-gagnant pour tout le monde. Cela aiderait les Industries Chancellor à se relever, un jeune styliste pourra faire ses premiers pas mais aussi un nom qui deviendra célèbre et vous aurez votre petite fille avec vous sous le même toit. Vous imaginez, Delia Abbott, ex-mannequin de Diane Madison travaillant pour le tout nouveau secteur des Industries Chancellor. Quel styliste ne voudrait pas dessiner pour elle ?
-         En effet, dit Jill.
-         Delia serait enfin de retour à la maison, Jill. Elle habitera sous le même toit que son père. Billy pourra tisser des liens avec sa fille.
-         Retisser, Chloe. Ne faites pas semblant d’oublier que c’est vous qui l’avez empêché d’être un père pour Delia.
-         En effet et je le regrette. Nous avons là une occasion d’y remédier.
-         Et nous pourrons enfin nous marier ?
-         Oui, Chance : nous le pourrons.
-         Mieux vaut avoir l’avis de Colin avant de nous lancer dans une entreprise aussi hasardeuse.
-         N’aimeriez-vous pas voir plus souvent votre petite-fille, Jill ?
-         Si. Bien sur que j’aimerais voir Delia revenir à la maison mais elle pourrait revenir et travailler comme mannequin pour Jabot.
-         Elle pourrait oui mais ce n’est pas ce dont elle rêve. Ma fille veut porter des vêtements de haute couture.
-         C’est d’accord !
Surprises Jill et Chloe se retournèrent en simultané.
-         C’est d’accord ? On ouvre un secteur mode aux Industries Chancellor ?
-         Oui.
-         Chance, est-ce bien prudent ? Ne vaut-il pas mieux consulter Colin et Cane ?
-         Sauf ton respect, grand-mère, Colin et Cane ne sont pas des Chancellor alors que moi oui. Il est de mon devoir de faire prospérer la société de mon grand-père en la faisant pénétrer au XXI eme siècle. Je suis certain que Katherine approuverait ma décision.
-         En d’autre circonstance j’aurais été d’accord avec toi mais là…
-         Ecoute, grand-mère nous avons perdu et continuions de perdre beaucoup d’argent avec le piratage industriel dont nous sommes victime. Même Kevin n’arrive pas à comprendre d’où vient la faille. Je dois trouver le moyen de faire quelque chose pour éviter à notre société familiale de couler. Entre l’idéologie de Mack et je suis d’accord avec elle, le carnet d’adresse de Chloe et Delia comme mannequin vedette nous pourrons alors espérer sauver le navire car sinon je crains fortement devoir déclarer la faillite.
-         Certainement pas ! Je ne le permettrai pas.
-         Alors aide nous.
-         C’est d’accord à une seule condition. Durant les séances Delia devra être maquillée avec du maquillage Jabot exclusivement. Elle ne devra porter aucune autre marque. Pas même celle de Newman Cosmetic.
-         Ça me va tout à fait si Chloe est d’accord.
-         Je n’y vois pas d’objection.
-         Dans ce cas sellons notre accord avec une bonne coupe de champagne.
-         Je dois d’abord téléphoner à ma fille pour lui annoncer la nouvelle.
-         Quelle nouvelle ? fit Mack qui venait d’arriver.
-         Delia va revenir à la maison et elle sera notre mannequin vedette de la ligne Delia for the futur.
-         Je croyais que ce projet avait été abandonné suite au piratage.
-         En effet mais Chloe m’a fait voir les choses autrement et je pense qu’elle a raison. Nous avons perdu beaucoup d’argent à cause de cette cyber attaque et nous continuons à en perdre. En ouvrant un nouveau secteur, grâce à ce projet innovant avec Delia comme mannequin vedette pour la ligne junior nous allons pouvoir renflouer notre chiffre d’affaire et changer complètement notre système informatique.
-         Et qu’en est il pour les autres projets de l’énergie renouvelable que nous devions mettre en place avec l’aide de Colin et de Cane ?
-         Nous le ferrons des que nous aurons renflouer notre chiffre d’affaire.
-         Chance, je ne pense pas que ce soit le moment opportun pour nous lancer dans un projet aussi gigantesque qu’hasardeux. Comment veux-tu payer le personnel, les fabricants de tissus, les stylistes et le matériel aussi. Les Industries Chancellor n’ont pas le matériel adéquat pour une ligne de vêtement.
-         Mack marque un point. Chloe, j’aimerais vraiment ouvrir ce secteur qui tient tant à cœur mais Mackenzie n’a pas tort. Nous n’avons pas le matériel nécessaire ni de ressources suffisante pour en acheter.
-         Dans ce cas j’avancerai les frais et les Industries Chancellor me remboursement quand elles pourront.
-         Quoi ? s’exclamèrent à l’unisson Chance, Jill et Mack.
-         J’avancerai tous les frais nécessaire pour le matériel, le tissus…tout.
-         Chloe, tu es sure ? Je ne sais pas quand nous pourrons te rembourser.
-         Nous serons bientôt mari et femme, cela n’a pas d’importance. Tout ce que je demande c’est que Delia soit votre mannequin vedette.
-         Je croyais que Delia travaillait avec cette femme…comment s’appelle-t-elle déjà…Diane…
-         Diane Madison. Oui c’est vrai et cela lui plait bien mais sa place est ici auprès de moi.
-         Et de Billy.
-         Et de Billy.
-         Je ne suis toujours pas convaincu que ce soit la meilleure chose à faire pour le moment.
-         Et bien moi si et comme c’est mon nom qui figure sur cette entreprise alors c’est à moi que la décision finale en revient.
-         C’est aussi l’héritage de ma grand-mère que tu vas ficher en l’air pour faire plaisir à ta petite amie.
-         Bien au contraire cela nous aidera à nous remettre à flot.
-         Je m’y oppose. Soumettons cette décision au conseil d’administration.
-         C’est inutile. Je suis de l’avis de mon petit fils. Puisque Chloe nous propose son aide financière je ne vois plus aucune raison de m’y opposer. Les Industries Chancellor vont avoir leur propre ligne de haute couture.
-         Et ma petite fille chérie va enfin revenir. J’ai tellement hâte de la revoir. Je vais tout de suite lui téléphoner pour lui annoncer la nouvelle.
Folle de joie Chloe couru pour annoncer la nouvelle à Delia par téléphone or elle tomba sur la messagerie de la jeune fille. Elle téléphona donc à l’agence supposée être de mannequinat. Ce fut une des employées qui répondit.
-         Agence Madison, bonjour que puis-je pour vous ?
-         Cloé Mitchell au téléphone, pourrais je parler à ma fille ?
-         Je regrette Mlle Abbott est en pleine séance photo. Je ne puis vous la passer.
-         Qui étais ce, Emily ?
-         La mère de Delia Abbott.
-         Que voulait elle ?
-         Parler à sa fille. Je lui ai dit qu’elle était en pleine séance photo et ne pouvait pas venir au téléphone.
-         Vous avez bien fait.

Loin d’être découragée, Chloe envoya immédiatement un mail à sa fille pour lui apprendre la nouvelle.

De : Chloe Chloemitchel@yahoo.com)
A : Delia (DeliaAbbott@hotmail.com)
Objet : grande nouvelle

Ma chérie, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer. Chance va ouvrir un secteur de mode aux Industries Chancellor dont tu seras l’égérie. J’ai tellement hâte que tu sois à la maison. Maman qui t’aime.

Interféré par Hillary prévenue par Diane du coup de téléphone de Chloe à sa fille. Ce fut celle-ci qui répondit depuis l’appartement de ses rendez-vous secrets avec Colin.

De : Delia (DeliaAbbott@hotmail.com

A :)Chloe Chloemitchel@yahoo.com)

Objet : re grande nouvelle

Maman chérie, je suis contente que Chance ouvre ce nouveau secteur mais je ne reviendrai pas à Genoa City. J’aime travailler pour Diane. J’apprends beaucoup de chose. Delia.

En recevant le mail, Chloe crut que le ciel allait lui tomber sur la tête. Elle poussa un cri de bête qui alarma Chance.
-         Chloe, que se passe-t-il ?
-         Elle ne vient pas.
-         Qui ça ?
-         Ma fille. Ma fille ne veut pas revenir.
-         Quoi ? fit Chance abasourdi. Delia ne vient pas ?
-         Chloe, que se passe-t-il ? Je vous ai entendu hurler depuis l’autre bout du couloir. Quelque chose ne va pas ?
-         Ma fille, ma petite fille ne veut pas rentrer à la maison. Elle dit vouloir continuer à travailler pour cette Diane Madison.
-         Lui avez-vous dit qu’elle sera notre égérie ?
-         Bien sur je lui ai dit, répondit-elle la voix enrouée. Qu’est-ce que vous croyez ?
-         Vous n’avez pas dû lui présenter clairement les choses. Il n’est pas possible que ma petite fille puisse vouloir rester loin de sa famille…
Chloe fulmina.
-         C’est aussi ce que je me disais ! j’étais persuadée qu’elle rentrerait à la maison auprès de moi. Ma fille et moi n’avons jamais été séparée aussi longtemps.
-         Vous ne lui avez certainement pas bien présenter les choses. Laissez- moi voir le mail…
-         Grand-mère, stop ! Cesse de la culpabiliser. Tu ne vois pas qu’elle souffre. Chloe, ne t’inquiète pas, je trouverai un moyen de la faire revenir. Quitte à aller moi-même jusqu’à New-York mais je te ramènerai ta fille.
-         Que se passe t’il ici ? On vous entend hurler depuis l’entrée, dit Billy qui venait d’arriver avec Mackenzie.
-         Delia ne veut pas revenir. Elle refuse de rentrer à la maison. Elle préfère rester travailler pour Diane.
-         Cela t’étonne ?
-         Quoi ?
-         Durant des années tu as bourré le crane de notre fille avec des rêves de gloire, d’argent et j’en passe et maintenant qu’elle les a tu voudrais qu’elle revienne pour un travail hasardeux dans une entreprise qui n’est pas celle de sa famille.
-         Billy, j’aime Delia comme ma propre fille et une fois sa mère et moi mariés elle deviendra officiellement ma belle-fille. J’ai bien l’intention de la coucher sur mon testament.
-         Tu ferais ça ? dit Chloe les yeux pleins d’étoile.
-         Delia n’est pas ta fille, Chance, et elle n’a pas besoin d’être l’héritière d’une société qui va droit dans le mur. C’est Jabot son héritage.
-         Pour avoir quoi ? Les miettes de pain que Colleen et Alex daigneront lui laisser ? Je te parie que leur fille aura tout ainsi que l’enfant qu’Abby et son abruti de barman du New-Jersey aura lui aussi. Sans oublier Kyle et sa sœur Summer et Kate : ta fille. Qu’elle sera alors la part qui restera à notre fille ?
-         La part qui lui revient de droit en tant qu’Abbott. Jamais mes nièces ne désisteront l’une des nôtres.
-         Sauf que c’est ma fille. Ta famille ne peut pas me supporter. Ils voudront se venger de moi à travers notre fille.
Ce fut Billy qui à son tour fulmina. Las de leurs disputes Mackenzie quitta la chambre de Chloe quand on passant devant la nursery quelque chose attira son attention. La petite Bella dormait dans son berceau. Pourtant quelque chose sembla inhabituel à Mack. La petite Bella était déjà d’un naturel très calme habituellement mais là…quelque chose ne sembla pas normal à Mack. L’enfant semblait abattu et son teint grisâtre. Ses petites mains étaient froides. Mack sortit alors du tiroir le thermomètre et mesura la température de l’enfant qui fut sans appel. La petite fille avait 39, 6 de fièvre.
-         Oh mon Dieu mais tu es brulante !
Sans plus attendre elle prit son téléphone et composa le 911 avant d’alerter Chloe qui continuait à se disputer avec Billy.
-         Bella est malade ! Les secours vont arriver.
Trop occupée à se quereller Chloe n’entendit pas au premier abord ce que Mack lui disait. Elle haussa alors le ton.
-         Quand tu auras terminé de disputer avec mon mari alors peut être trouvera tu le temps de t’occuper de ta fille qui est très malade.
-         De quo est ce tu parles ? Ma fille n’est pas malade. Elle ne veut pas revenir mais elle n’est pas malade.
-         Je parle de ta seconde fille, Chloe : Bella.
Mack articula chaque syllabe distinctement.
-         Bella a de la fièvre. Elle est brulante. Les secours vont arriver.

» Carmine et la maladie