Alliance innatendue

-         L’acte de naissance a été modifié. C’était mentionné New-York pour que ce soit plus facile pour l’avenir. Mais combien même je l’aurais su cela n’aurait eu aucune incidence sur mon projet de me procurer un bébé.

-         Tout ça pour satisfaire un caprice de ta fille.

-         Ma fille est ce que j’ai de plus important au monde et si c’était à refaire je le referais sans hésitation.

-         Sans même te soucier du mal que tu fais autour de toi.

-         Rien au monde n’a plus d’importance que ma fille et si ma fille veut quelque chose : elle l’obtient.

-         Tu sais quoi, Chloe, dit Angelina en se levant, ce qui est triste dans toute cette affaire est que tu n’es pas prête à revoir ta fille car tu vas passer bon nombre d’année derrière les barreaux d’une cellule. Garde, dit-elle en toquant à la porte pour qu’on lui ouvre.

Tandis qu’il travaillait essayant de remonter à la source du piratage, Kevin entendit une voix familière qui lui était proche mais avec laquelle il n’était pas forcement ami.

-         Comme on se retrouve, Kevin !

-         Ronan ? dit-il en levant la tête. Qu’est ce tu fiche ici je te croyais reparti pour Washington DC.

-         Je suis chargé du dossier concernant l’enlèvement de ta fille. Le kidnapping et trafic d’enfant sont des crimes fédéraux. Il appartient donc au FBI d’enquêter là-dessus.

-         Et de tous les agents que le FBI possède il a fallu que cela tombe sur toi.

-         Mon chef a pensé que ce serait plus simple puisque je connais déjà Genoa City et les protagonistes de cette affaire.

-         C’est peut-être une affaire comme une autre pour toi mais pour moi il en est tout autrement. Chloe a enlevé ma fille. Elle n’a peut-être pas kidnappé elle-même mais c’est tout comme : elle a acheté un bébé au marché noir. Angelina a bien failli perdre la raison. Mon fils aurait pu perdre sa mère en plus de sa sœur : en conséquence, Ronan, j’en fais une affaire personnelle alors ne t’avise surtout pas à essayer d’innocenter Chloe dans son implication si tu ne veux pas partager la même cellule qu’elle pour entrave à une enquête criminelle.

-         Entre elle et moi tout est terminé depuis des années. D’ailleurs ce ne fut qu’un flirt sans importance. Mais pour toi ? Chloe et toi avaient été mariés.

-         Cela remonte à un siècle. Aujourd’hui seul ma femme et mes enfants comptent. En parlant de ma femme, où en est l’enquête concernant l’assassinat de mon beau-père ? Comment les assassins ont-ils su où il se trouvait ?

-         Nulle-part. nous avons exploré un tas de pistes qui nous ont mené sur un cul de sac. Aujourd’hui cette affaire n’est plus la priorité du FBI par conséquent elle est aux affaires non classées.

Dans l’appartement qu’ils partageaient Colin et Hillary s’entretenaient des derniers évènements qu’ils leur furent respectivement reporté par leurs conjoints respectifs tandis que l’un et l’autre s’étaient offert une escapade romantique sans attirer le moindre soupçon.

-         J’étais loin de me douter que cette môme qui vivait avec nous était en réalité la fille d’Angelina et que Chloe était cette mystérieuse femme grâce à laquelle nous avons décroché un bon pactole.

-         Maintenant il va falloir redoubler de prudence et éliminer toute preuve qui pourrait remonter jusqu’à nous.

-         C’est impossible. J’ai créé de nombreuses sociétés écrans pour cette affaire. De plus elle ne nous connait pas. Nous vivons sous le même toit depuis mois et elle n’a jamais fait la moindre allusion.

-         Je suis d’accord qu’elle ignore qui nous sommes réellement mais je dois assurer nos arrières et faire disparaitre la moindre preuve qui pourrait remonter jusqu’à nous.

-         Tu ne comptes pas fermer ce commerce, rassure-moi ?

-         Hillary, ce commerce ne nous rapporte rien ou presque rien. Depuis Chloe combien se sont adressé à nous pour obtenir un enfant ? Ajoute à cela le fait que Chloe pourrait réclamer un remboursement. Ce serait trop risqué de la laisser ouverte.

-         Tu as raison, admit-elle. Je n’avais pas pensé à cela.  

-         De toute façon nous avons toujours notre autre petit commerce qui fonctionne du tonnerre. J’ai des nouvelles de Blake les clients s’arrachent Delia. Ils payent des sommes faramineuse pour coucher avec elle. Il y en a même qui se battent pour avoir ce privilège.

-         J’ai une idée qui pourrait nous rapporter encore plus d’argent. Pourquoi ne pas organiser une vente aux enchères ?

-         Une vente aux enchères ? répliqua Colin incrédule.

-         Nous pourrions organiser une vente aux enchères dont le prix serait Delia. Le gagnant obtiendrait le droit de coucher avec elle.

-         C’est déjà le cas que veut tu que les clients fassent d’une vente aux enchères ? Nous ne sommes pas un gala de charité.

-         Tu viens de me dire que les clients se battaient pour l’avoir. En organisant une vente aux enchères le plus offrant aurait le droit d’obtenir ses faveurs.

-         C’est une excellente idée, Hillary.

Hillary et Colin sursautèrent en entendant la voix.

-         Mattie mais qu’est ce tu fais là ? Qui t’a laissé entrer ?

-         Rassure-toi, grand-père, je ne dirai rien. Ton secret est bien gardé avec moi.

-         Mais enfin comment es-tu entrée ! s’écria Hillary et que fais-tu ici ?

-         Calme-toi, Hillary. Nous sommes du même bord. Je suis de votre coté à grand-père et toi et si je suis là c’est parce que j’aimerais travailler avec vous.

-         Mattie, je ne sais pas du tout de quoi tu parles. Est-ce ton père sait où tu es ?

-         Non, grand-père, bien sûr que non. Grand-père, je suis au courant pour Hillary et toi et je vous soutiens. Être marié à Jill et à oncle Devon ne doit pas être une partie de plaisir. Il est normal que vous ayez besoin tous les deux de…comment dire ? distraction. Et moi aussi j’en ai besoin. J’en ai plus qu’assez de jouer les mère Theresa pour satisfaire papa et maman. Je ne suis pas Samantha.

-         Qui t’a parlé de Samantha ?

-          Voyons, grand-père, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué je ne suis plus une enfant. Je sais ce qui s’est passé et avec oncle Caleb également. J’aurais aimé le connaitre. Je suis sure qu’on se serait très bien entendus. Mais il n’est plus là alors que moi si et j’aimerais m’investir dans votre entreprise. Je suis jeune. J’ai des idées plein la tête et si vous ne prenez pas dans votre équipe alors j’irai chercher du travail chez le concurrent mais ce serait regrettable car j’aimerais mieux travailler pour l’entreprise familiale. Grand-père depuis la mort de Caleb tu n’as plus personne pour assurer ta succession et ce n’est pas papa avec son coté boy scout qui le fera.

Colin ne put s’empêcher de sourire en entendant parler sa petite fille.

-         Tu me rappelle ton oncle Caleb quand tu parles ainsi. Mais que sais-tu exactement de « mon entreprise » comme tu l’appelle et de mes rapports avec Hillary.

-         Je sais que vous êtes amants et d’ailleurs si je puis vous donner un conseil se serait d’être plus discret lors du petit déjeuner. Certains jours vous vous dévorez des yeux.

-         Ok, merci du conseil. A part ça ?

-         A part ça je sais que tu es en train de mettre au point un piratage de très grande envergure impliquant les Industries Chancellor et Newman Entreprise. Que tu veux en faire une fusion pour les acheter pour une bouchée de pain quand elles seront toutes deux au bord du précipice et n’auront plus un cent pour payer leurs employés ni même acheter un simple bloc de papier à imprimante.

-         Et tu aimerais t’investir là-dedans ?

-         Pas spécialement. Ce que je voudrais c’est travailler avec Hillary et toi dans un tout autre secteur que j’appellerais : Delia Abbott si tu vois ce que je veux dire, grand-père ?

-         Je vois tout-fait mais qu’aimerais tu faire ?

Mattie sourit.

-         J’aime beaucoup ton idée, Hillary d’organiser une vente aux enchères permettant au plus offrant de profiter des faveurs de Delia. Mais ce n’est pas suffisant. Nous devons aussi faire un geste envers le numéro 2 lui permettant de regarder les ébats en ligne.

Hillary réfléchit un instant.

-         Permettre au numéro 2 de suivre les ébats en ligne. Mattie, j’adore ton idée ! Qu’en dis-tu, Colin ?

Les lèvres de Colin s’étirent un sourire de satisfaction.  

-         Ma petite fille, je suis si fier de toi.

-         Merci, grand-père. Si tu savais à quel point je me réjouis de travailler avec toi et toi aussi, Hillary. Nul doute qu’avec nos trois cerveaux réunis nous serons bientôt multi milliardaire. J’ai d’ailleurs des projets plein la tête mais chaque en son temps : pour le moment nous devons nous concentrer sur la vente aux enchères.

-         J’appelle Blake et Diane immédiatement pour les tenir au courant. Mattie, bienvenue dans l’équipe.

-         Merci, Hillary.

-         Aux affaires non classés, bien sûr ! Mon beau-père était sous la protection du FBI or non seulement vous ne l’avez pas protégé comme vous étiez censé le faire et à présent l’enquête concernant sa mort se retrouve aux affaires non classées !

-         Que veut-tu que j’y fasse ? Le monde ne va pas s’arrêter de tourner parce que l’ancien homme de main de Hoogan est mort.

Kevin fulmina. Son visage devint écarlate.

-         Vous étiez censé le protéger ! Il vivait dans ce trou perdu sous une fausse identité que les services secrets du FBI lui avaient fourni. Il avait tout accepté y compris le fait qu’il ne reverrait jamais sa fille ni ne connaitrait ses petits-enfants avec pour seul espoir de mettre un terme à cette organisation criminelle afin qu’un jour il puisse retrouver un semblant de vie normale en repartant de zéro. Il a accompli sa part du marché en vous communiquant tout ce qu’il savait…

-         C’est-à-dire pas grand-chose.

-         Il vous a dit tout ce qu’il savait : il n’était pas un membre de cette mafia ! Comment l’homme qui la tuait a-t-il découvert où il vivait et sous quel nom ?

-         Comment veux-tu que je le sache ? Je n’ai aucune information à ce sujet et comme je te l’ai dit ce n’est plus une priorité pour le FBI.

-         Pas plus que pour le département de police de Genoa City, intervint Paul. Ce n’est pas pour cela que Ronan est ici et quant à toi, Kevin, tu as du travail : alors remets toi y. Quant à vous, Ronan, je veux vous voir dans mon bureau.

-         Fermez la porte derrière- vous. Maintenant que nous sommes seuls dites-moi tout, Ronan sur le meurtre d’Angelo. Avez-vous la moindre idée de qui a tiré sur lui et comment il a pu passer entre les mails du filet sans que le FBI ne s’aperçoive de quoique ce soit d’anormal ?

-         Je n’en sais pas plus que ce que je viens de dire à Kevin : on m’a dessaisi de l’affaire et on m’a muté dans un autre service qui concerne les œuvres d’art volées dans les musées et dont je n’ai strictement rien à faire. Je ne connais rien à l’art. je suis incapable de faire la différence entre un Leonard de Vinci et un Michel Ange. C’est pourquoi quand j’ai reçu votre appel m’informant que la fille de Kevin que l’on croyait morte à la naissance ne l’était pas mais avait été volé, je n’ai pas hésité une minute : j’ai redemandé ma mutation et me voilà.

Après être revenue de la prison, Angelina profitant que Graham était à l’école et Priscillia endormie prit son téléphone et commanda des vêtements pour les enfants quand on sonna à la porte.

-         Colleen ! Abby ! dit-elle ravie. Je vous en prie, entrez !

-         On ne vous dérange pas ? Je comprendrais que vous vouliez rester seuls avec vos enfants.

Angelina secoua de la tête.

-         Kevin a dû retourner travailler, Graham est à l’école, Priscillia dort, quant à moi je finissais de commander des vêtements pour les enfants. Graham grandi à une vitesse folle et je n’avais absolument rien pour Priscillia.

-         Quelle histoire ! Je n’en reviens toujours pas. Nous étions là toutes les deux et nous n’avons rien vu.

-         Est-ce Chloe était à Genoa City au moment de l’accouchement ?

-         J’en sais rien. J’avoue que j’étais tellement en colère après elle que je n’ai pas pensé à lui demander.

-         Quand je pense au nombre de fois où nous l’avons croisé avec Priscillia, jamais elle n’a laissé paraitre le moindre malaise, la moindre émotion. Jamais elle ne s’est sentie mal vis-à-vis de toi ou Kevin. A aucun moment elle n’a soupçonné que tôt ou tard vous finiriez par découvrir la vérité ?

-         Non, car en réalité Chloe ignorait que nous étions les parents de Priscillia.

-         Attends tu veux dire qu’elle n’a pas kidnappé votre fille parce que c’est votre fille ?

-         Non, Colleen. En réalité Chloe se fichait bien de savoir qui était les parents : tout ce qu’elle voulait c’était donner une sœur à sa fille ou plutôt un jouet.

-         Donner une sœur ? dit Abby surprise. Si Chloe voulait un second enfant pourquoi n’en avoir pas fait un avec son mari ?

-         Et d’un parce que son mari, Roger ne voulait plus d’enfant et pour s’en assurer il a subi une vasectomie irréversible, et de deux et cela la raison principale : Chloe ne voulait pas de second enfant.

-         Attends, tu viens de dire…

-         J’ai dit que Chloe voulait donner une sœur à sa fille, non avoir un deuxième enfant.

-         Tu veux dire qu’elle ne voulait pas être enceinte de nouveau ? OK mais il existe des agences d’adoptions qui sont-elles parfaitement légale.

Angelina se mura dans le silence.

-         Angelina, qu’est ce qui se passe ?

-         Ecoutez, les filles j’apprécie votre sollicitude et votre amitié mais…

-         Mais quoi, Angelina ? dit Colleen sur un ton impérieux.

-         Pourquoi t’arrête-tu ? Que se passe-t-il ?

-         Ok, très bien vous l’aurez-vous. Mais je vous préviens toutes les deux, ce que je m’apprête à vous révéler n’est pas très reluisant et cela risque de ne pas vous plaire car cela concerne un membre qui vous ait proche.

-         Delia ? dit Abby.

Angelina acquiesça d’un hochement de tête.

-         On t’écoute, dit Colleen.

-          Chloe ne voulait pas d’un deuxième enfant ni biologiquement ni autrement. Or Delia voulait une sœur ou plutôt…une poupée.

-         Une poupée ?

-         Comment ça une poupée ? Delia a 14 ans elle n’est plus en âge de jouer à la poupée, dit Abby.

-         La mère de sa rivale venait d’avoir un enfant : une fille en l’occurrence. Or Delia et cette fille étaient en rivalité pour être la fille la plus populaire du lycée. Cette naissance offrit à sa rivale des points supplémentaires alors un soir, Delia annonça à sa mère vouloir une sœur sans attendre. C’est pourquoi une grossesse ou une adoption légale étaient inenvisageable ; cela aurait pris trop de temps or vous connaissez Chloe toutes les deux : elle se plierait en quatre pour satisfaire le moindre des désirs de sa fille. C’est ainsi qu’elle prit contact avec cet avocat peu scrupuleux au regard des adoptions des enfants tant qu’il obtient ce qu’il demande.

-         En gros ce que tu es en train de nous dire est que notre nièce est responsable de l’enlèvement de ta fille !

-         Non, Abby, ce n’est pas ce que j’ai dit.

-         Mais c’est ce tu sous entends : Delia voulait une sœur pour rivaliser avec sa copine. Chloe ne peut rien refuser à sa fille ! Déteste-tu tellement notre famille pour nous accuser de tous les maux de la Terre ? Bien apprend une chose en tout cas sur notre famille les Abbott : nous n’avons jamais tué qui que ce soit, pas même détruit un couple !

-         Si tu fais allusion à mon père je te rappelle que ce n’est pas lui qui a tué le tien et quant à ton couple avec Carmine, je t’avais mis en garde dès le départ en te disant de te méfier de lui et en te parlant ouvertement de ce qui s’était passé à LA. Colleen aussi t’avais mise en garde, Kevin…tout le monde ! mais tu as refusé d’écouter les recommandations. Comme toujours Abby Newman n’en fait qu’à sa tête. Alors ne vient pas te plaindre à moi que ton mariage a pris fin car je n’y suis pour rien.

Furieuse Abby sortit de la maison en claquant la porte.

-         Je suis désolée du comportement de ma sœur. Je ne sais pas ce qu’elle a ces derniers temps mais elle est constamment d’humeur maussade.

-         Tu n’as pas à t’excuser pour elle, Colleen. Ce n’est plus une enfant. Il est temps qu’elle assume ses responsabilités.

Colleen soupira.

-         C’est vrai tu as raison mais c’est ma petite sœur. J’aurais toujours envie de la protéger. Quand j’étais ado, elle a failli mourir par ma faute parce que je prenais de la drogue. Elle n’était alors qu’une enfant. Depuis ce jour je me suis juré de toujours la protéger et à plus forte raison quand nous avons perdu notre père.

-         dis pas qu’elle a consciemment dit à sa mère de voler un enfant qui ne lui appartient pas mais elle n’a pas de conscience du bien et du mal. Elle semble n’avoir pas de limite. A l’instar de Chloe et je tiens à préciser pour ma défense que je ne dis pas ça parce que Chloe est l’ex-femme de mon mari et que je pourrais en éprouver une quelconque jalousie. Ce serait idiot car je sais que Kevin m’aime autant que je peux l’aimer.

-         Oui en effet ce serait stupide. Kevin t’adore : ça se voit dans ses yeux. Quant à ma nièce, j’en parlerai à Billy. Il grand temps de revoir toute son éducation. C’est une très bonne chose de rester éloignée de sa mère le temps de tout réapprendre à zéro.

Le regard d’Angelina se perdit dans le vague.

-         Que se passe t ‘il ? Quelque chose t’inquiète ?

-         Chloe n’a pas agi seule. Elle n’a pas kidnappé Priscillia compte tenu de nos antécédents dans le seul but de se venger. J’aurais presque préféré.

-         Qu’est ce tu veux dire ? Tu as dit qu’elle voulait un enfant à tout prix pour satisfaire les caprices de Delia. Or Delia ne va plus dans cette école et Chloe va passer de nombreuses années derrière les barreaux d’après Alex. De plus c’est Heather Stevens qui a été saisi comme procureur et crois-moi, Angelina, cela ne va pas être une partie de plaisir pour Chloe tant Heather est un excellent procureur.

-         Kevin me la dit aussi.

-         Tu vois ! Tu n’as pas de soucis à te faire : Chloe Mitchell va passer au minimum les 80 prochaines années derrière les barreaux d’une prison.

-         Chloe oui : mais pas l’organisation.

-         Que veut tu dire ?

Angelina poussa un profond soupir.

-         Colleen ! Chloe n’a pas agi seule. Comme je te l’ai dit elle n’a pas enlevé ma fille juste parce que c’est ma fille et celle de Kevin dans le seul but de nous faire du mal. Elle ignorait que c’était notre fille. Tout ce qu’elle a fait fut d’avoir décroché son téléphone pour appeler un avocat spécialisé dans ce genre de chose. Or nous ne savons rien de cet homme : qui est-il ? Travaille-t-il à son compte ou au compte de quelqu’un d’autre ? Quoiqu’il en soit cela signifie qu’il pourra toujours recommencer.

A New York dans les semaines qui suivirent la vente aux enchères pour avoir le privilège de passer une nuit avec Delia s’organisa. Les acheteurs misaient sur des sommes colossales. La mise à prix étant de 10.000 $ Au préalable Diane prépara Delia. Celle-ci n’avait rien perdu de son mordant ; ce qui plaisait aux clients.

-         J’en ai assez de faire ça ! Ce n’est pas ce qui était convenu. Tu m’avais dit que je ferais du mannequinat : pas ça !

-         Et j’ai tenu ma promesse, répliqua Diane sans se démonter, tu fais du mannequinat en portant des tenues que les clients t’enlèvent.

-         Je déteste ça ! J’ai horreur quand ils me touchent. Je veux rentrer chez moi.

-         Mais voyant, Delia, c’est ici chez toi désormais.

-         Je veux voir ma mère. Je veux lui parler. Elle me fera sortir d’ici et vous irez en prison Blake et toi.

-         C’est curieux que tu parles de prison. C’est justement là où ta mère se trouve.

-         Quoi ? De quoi es-tu en train de parler ?

-         Comment tu n’es pas au courant ? Suis-je bête c’est vrai que tu n’as plus accès aux réseaux sociaux. Ta mère a été arrêté pour enlèvement et soustraction d’enfant, fabrication et utilisation de faux document. Je ne suis pas juriste mais toutes ces peines cumulées, elle devrait sortir d’ici une bonne centaine d’année si tout se passe bien.

-         Tu mens !

Diane sortit alors sa tablette et lui montra les titres des journaux.

-         Maman n’a enlevé personne ! Chance la fera sortir de là ! Il est amoureux d’elle. Je suis sure qu’il embauchera Michael Baldwin et Christine pour la défendre. Ce sont les meilleurs avocats de Genoa City.

Diane éclata de rire : un rire cynique qui resonna dans toute la pièce.

-         Ah tu crois ça ?

-         Je ne le crois pas j’en suis sure. Michael est un très bon avocat et c’est un ami à maman. Quand maman était mariée à Kevin on le voyait presque tous les jours.

-         Kevin ? Kevin Fisher ? Le frère de Michael Baldwin ?

-         Je doute fortement que Michael ait la moindre envie de s’occuper de défendre la femme qui a enlevé sa nièce et la fit passer pour la sienne.

-         Sa nièce ? Michael n’a pas de nièce. Il a un neveu totalement stupide mais pas de nièce.

-         Tu oublies Bella. Bella est ma sœur quel rapport avec Michael ?

-         Ta mère a-t-elle mis au monde Bella ?

-         Bien sûr que non. Elle a adopté. Je te l’ai déjà dit.

-        Sais-tu qui sont ses vrais parents ?

-        Non et je m’en fiche complètement : je voulais une sœur maman          m’en a donné une. Plus tard Bella nous remerciera car nous aurons fait d’elle une fille très riche au lieu de vivre misérablement à l’orphelinat.

-        Pourquoi crois-tu que Bella vivrait à l’orphelinat si ta mère ne l’avait pas adopté ?

-        Parce que c’est une orpheline si maman l’a adopté c’est que sa mère a dû l’abandonner parce qu’elle n’avait pas d’argent pour élever sa fille ou alors elle est morte. D’une manière ou d’une autre Bella est une orpheline sans le sous. Michael Baldwin devrait plutôt remercier maman d’avoir sauvé une pauvre orpheline de la vie misérable qui s’offrait à elle.

-        N’as-tu jamais envisagé une troisième possibilité ? option ? appelle cela comme tu voudras.

-         Quelle troisième option ?

-         Tu connais Angelina Fisher, n’est-ce pas ? Mais oui bien sur quelle question.

A l’énoncé du nom Delia fit une mine de dégout. Diane poursuivit :

-         Te souviens-tu qu’elle avait perdu une fille à l’accouchement ?

-         Faith me l’a dit. Elle est morte à la naissance. Faith était triste pour elle.

-         Mais pas toi ?

-         Je n’aime pas Angelina. Par le passé elle a fait du mal à maman alors oui je m’en fiche qu’elle soit malheureuse.

-         Mais aujourd’hui Angelina n’est plus du tout malheureuse. Bien au contraire elle est même très heureuse parce que Kevin et elle, ont retrouvé leur fille.

-         Quoi ? Diane, leur fille est morte !

-         C’est là où te trompe, ma chère Delia. En réalité leur fille n’est pas morte. Elle a été enlevé à sa naissance par une femme qui avait comment dire ? désespérément besoin d’une petite fille pour satisfaire les caprices de sa fille trop gâtée pour une histoire de rivalité avec une copine de classe.

Le visage de Delia perdit toutes ses couleurs.

-         Maintenant si tu veux je pourrais trouver un avocat pour ta mère à la condition de faire tout ce que je te dirai.

Depuis leur appartement qui leur servait à la fois de lieu secret de leurs rendez-vous clandestin que de base opérationnelle Colin, Hillary et Mattie suivaient les opérations. Les enchères ne cessaient d’augmenter atteignant désormais les 50.000 $ Certains ayant déclaré forfait. D’autres surenchérirent : 55.000, 60.000…80.000…

-         Je reçois une offre à 80.000, qui va dire 90.000 ? Personne ? 80.000, une fois, 80.000, deux fois…

-         580000

-         Je propose 1 million de dollar ! s’exclama une voix au fond de la salle ; laissant tout le monde abasourdi y compris Colin et Hillary qui ne s’attendaient pas à une telle somme.

-         1 000 000 $ 1 fois, 2 fois…adjugé au numéro 19 au fond de la salle. Le lot de la jeune Delia est adjugé au numéro 19 pour la nuit. Numéro 34, pour la somme de 580000 $ vous avez droit à notre lot de consolation à savoir pouvoir suivre les ébats via internet.

L’homme portant 19 prit Delia qui pour l’occasion portait une robe croisée portefeuille glamour rouge aux fines bretelles, au dos nu et fendue sur le devant, et s’éloigna avec elle tandis que le 34 était conduit dans une pièce à part.

A l’appartement ce fut une explosion de joie.

-         J’y crois pas : cette gosse nous a rapporté le pactole : 1 580 000 $ rien que pour une nuit avec elle, s’exclama Hillary en extase. Payer un million de dollar pour pouvoir enfin l’a d’effleurer et cinq cent quatre-vingt mille pour avoir le plaisir de fantasmer sur elle via un écran. Jamais même dans nos rêves les plus fous je n’aurais imaginé une chose pareille.

-         Ça mérite le champagne, dit Colin qui avait lui aussi bien du mal à contenir sa joie. Gosse ! Apporte-nous mon Dom Pérignon 1988 immédiatement ! Ce soir nous avons quelque chose à célébrer.

La jeune fille revint très vite avec or Colin fulmina. Son visage devint écarlate, il leva le bras et gifla la fillette qui tomba à la renverse.

-         Je t’ai dit le Dom Pérignon 1988 non le Perrier-Jouët. Tu ne sais donc pas lire !

Il ôta la ceinture de son pantalon, la frappa, l’empoigna par la peau du cou et l’enferma dans un placard.

-         Ce soir ton repas ira au vide ordure, dit Hillary juste avant que Colin ne refermât la porte du placard à clé.

Durant ce temps, Mattie observa la scène d’un regard impassible tandis que l’humeur hilare de Colin cinq minutes auparavant devint grognard.

-         Ça va aller, grand-père : celui-ci fera l’affaire. En revanche je vais vous laisser fêter cela tous les deux et demain je vous exposerai une idée. Nous ne pouvons plus-nous contenter de Delia. Il va falloir diversifier à la fois nos filles et nos actions. Mais je vous en parlerai demain. Profiter bien de votre soirée en amoureux.

A des années lumières de savoir ce qui se tramait à quelques miles de chez eux, chez les Fisher l’heure était à la fête. Priscilla Fisher faisant officiellement son entrée dans la famille. Son adoption ayant été annulée. Pour l’occasion Michael lui offrit un ours géant qui fit bien rire ses parents.

-         Eden m’a téléphoné. Elle regrette de ne pouvoir venir elle a beaucoup trop de travail qui la retient à Savannah mais elle est très heureuse pour nous.

-         C’est également ce qu’elle m’a dit. Est-ce que Gloria va venir ?

Kevin soupira.

-         J’ai longuement hésité à l’inviter mais Angelina a réussi à me convaincre. D’une façon ou d’une autre Gloria serait venue alors autant l’inviter mais qu’elle ne s’avise plus à blesser mon fils même involontairement. Graham est un enfant sensible et je dois le protéger et si pour y arriver je devrais aussi le protéger de sa grand-mère alors je n’hésiterai pas une seule seconde.

-         Je comprends. En tant que père j’en ferais de même.

-         Est-ce ta toute nouvelle petite nièce est à ton gout ? dit Angelina avec le sourire.

-         Elle est aussi jolie que sa maman.

-         Tu vois qu’est ce je disais, dit Kevin souriant et taquin en passant son bras autour du cou de sa femme.

-         Angelina, Kevin, j’ai à vous parler à tous les deux. Esther et Chance sont passés me voir il y a quelques jours, le lendemain de l’arrestation en fait pour que je me charge de la défense de Chloe.

Angelina fulmina.

-          Tu n’as pas accepté au moins ? Chloe nous a privé de notre fille durant des mois. Je n’étais plus moi-même. Mon mari et mon fils ont été privé d’une épouse et d’une mère à cause d’elle et elle ose te demander d’assurer sa défense !

-         Calme-toi, Angelina. Bien sur que non je n’ai pas accepté. Jamais je ne prendrai la défense d’une personne qui a fait du mal à Kevin : tu le sais bien.

-         Je l’ai croisé moi aussi l’autre semaine quand je suis passé prendre un café au Neon Ecarlate et elle m’a carrément demandé de pardonner à Chloe.

« Deux cafés à emporter et je vais vous prendre un sac de cookies » je payai et me retournai pour sortir quand je tombai au sens propre comme au figuré sur Esther.

« Désolé, je ne m’étais pas rendu compte qu’il y avait quelqu’un derrière. »

« Kevin, comment avez-vous pu laisser faire ça à ma fille ?»

« Je ne suis pas sûr de comprendre, Esther, comment j’ai pu laisser faire quoi ? »

« La laisser aller en prison. Kevin, je vous en prie vous devez l’aider. C’est votre femme. »

« Ex-femme, Esther. »

« Peu-importe que vous ayez divorcé. Je suis sûr qu’au fond de votre cœur il vous reste encore des sentiments pour elle. Heather veut l’envoyer en prison pour un bon nombre d’année. Je ne veux pas perdre ma fille : mon unique enfant, dit-elle d’un ton implorant et ma petite fille sera privé de sa mère. »

« C’est peut-être un peu tard pour y penser, vous ne croyez-pas ? Pour cela il aurait peut-être fallu qu’elle n’enlève pas ma fille. » dis-je d’un ton irrité.

« Elle n’a pas kidnappé votre fille ! »

« Elle ne l’a peut-être pas fait elle-même mais elle a payé quelqu’un pour le faire. Ce qui revient au même. » dis-je d’un ton irrité.

« Elle ignorait que c’était votre fille. »

« Vous voulez bien me dire ce que cela change ? Elle a payé quelqu’un pour kidnapper un nouveau-né sans se soucier du mal que cela ferait à ses parents. »

« Elle a eu tort mais elle ne pensait pas à mal. Elle l’a fait pour Delia. Vous savez à quel point elle l’aime. Vous avez bien pardonné à Angelina votre enlèvement le jour de votre mariage avec ma fille ; pourquoi ne pas lui pardonner à elle aussi ?»

Je restai abasourdi par tant d’effronterie venant d’Esther. Je sentis la colère gronder en moi. Je fulminai. Pourtant je continuai de garder mon calme car il s’agissait d’Esther. Malgré mon divorce avec Chloe je continuai à éprouver une certaine affection pour elle redoublée depuis le décès de Md Chancellor. Pourtant je ne pouvais pas la laisser proférer de telles insanités sur ton compte, ma chérie.

« Esther, je vous ai toujours bien aimé : vous le savez, mais je ne peux vous mettre en similitude ces deux situations car elles sont sans aucune commune mesure. Angelina m’avait piégé, certes, mais elle le fit par amour. Chloe a volé un enfant innocent pour que sa fille gagne à un stupide concours contre une camarade de classe ! Elle Angelina m’aimait ! Son amour pour moi était tellement fort qu’au final elle m’a rendu ma liberté. Chloé se fichait bien de Cillia. Même lorsqu’elle a failli mourir elle n’a pas manifesté la moindre émotion. Ma fille aurait pu mourir sans que ni sa mère ni moi n’aurions pu la tenir juste un instant dans nos bras et lui dire à quel point nous l’aimions. Alors, non, je ne demanderai ni à mon frère ni à ma belle-sœur de défendre votre criminelle de fille. »

A la fin de son récit Angelina se mit sur la pointe des pieds et lui donna un baiser.

-         Michael, connais tu le juge qui va juger l’affaire ? Le juge Wilson.

-         Oui, Angelina : je le connais bien. Christine et moi avons souvent eu affaire à lui. C’est un honnête homme qui a toujours été juste dans ses jugements.

-         Et qui est l’avocat de la Défense ? demanda Kevin.

-         C’est une jeune avocate qui vient de s’installer à Genoa City Brittany Hodges Gutierrez. Elle vient de Boston où elle a obtenu son diplôme de droit. Ce sera première affaire à Genoa City.  Je n’envie pas sa position face à Heather qui déjà réussi à faire refuser la liberté sous caution invoquant le fait que Chloe a des relations avec des personnes riches qui pourraient l’aider à quitter l’Etat à fortiori que sa fille vit désormais à New York.

-         Je suis contente que Chloe reste en prison au moins elle ne pourra pas s’approcher de Priscillia.

-         Brittany Hodges, dis-tu ? demanda Mackenzie.

-         Oui : Brittany Hodges Guittierez. Tu l’as connais ?

-         Oui. Brittany et moi étions rivales au lycée. Nous étions toutes les deux amoureuse de Billy. Nous sommes sorties avec les mêmes garçons. J’ai su par ma grand-mère qu’elle était devenue veuve à la suite de l’assassinat de son mari avec lequel elle avait eu un fils. Cela fait des années que je n’ai plus entendu parler d’elle.

-         As t’elle une chance de gagner ? demanda Angelina inquiète.

-         On ne peut jamais prévoir le résultat d’un procès à l’avance mais ses chances de l’emporter sont quasiment nulles. Elle va jouer sur le fait que Chloe n’a pas directement volé le bébé et son amour pour sa fille mais je doute que le jury sera sensible à de tels arguments. Si j’étais toi, Angelina, je m’inquièterait pas trop. Tu as retrouvé ta fille, mon adorable nièce, Blair et Jessica sont déjà tombés sous son charme, et c’est tout ce qui compte. Laisse la justice faire son travail et tout devrait rentrer dans l’ordre.

Malgré leur angoisse Angelina et Kevin prirent sur eux et laissèrent place à la fête. Les invités arrivant les uns après les autres. A ce moment-là aucune des personnes présentes ne se doutait de ce qu’une adolescente de quatorze ans était en train de subir sous le regard plein d’envie d’un autre homme qui qui via un écran interposé fantasmé à l’idée d’être à la place de l’autre. Durant ce temps Hillary et Colin et Mathilda préparait l’étape suivante.

Profitant de ses connaissance en informatique Hillary introduisit un malware dans le système informatique de Newman Entreprise, Industries Chancellor et Jabot

-         Bientôt Delia Abbott sera une marchandise qui ne vaudra plus grand-chose maintenant qu’elle n’est plus vierge. Si nous voulons devenir riche il va falloir diversifier nos affaires.

-         C’est ce que nous faisons déjà, ma chérie avec toute cette marchandise en provenance de l’Inde et d’Amérique du Sud, le piratage de Newman et Chancellor et Jabot.

-         Oui bien sûr, grand-père, de même tes Investments immobilier sont parfait pour blanchir l’argent mais as-tu pensé à un moyen plus rapide et moins cher de gagner de l’argent grâce aux jeunes ?

-         Les jeunes ? Suggère-tu que l’on ouvre des boites de nuit pour concurrencer Sharon et Nicolas Newman ?

Mathilda rit ignorant l’irritabilité d’Hillary.

-         Cela pourrait être amusant mais ce n’est pas ce à quoi je pense.

-         A quoi pense tu alors ?

-         La drogue ! Il faut nous lancer dans ce marché. Les jeunes en sont friand et plus ils commencent tôt plus cela nous fera des clients sur le long terme.

Les lèvres d’Hillary qui l’instant auparavant été irrité d’avoir trop souvent Mattie entre ses jambes, s'étirèrent en un sourire tandis que le visage de Colin s’illumina à son tour.

-         C’est une excellente idée. J’aurais dû y penser. Quelle chance j’ai d’avoir une petite fille telle que toi. Je sais maintenant qu’après notre mort à Hillary et moi mon héritage sera entre de bonnes mains avec toi.

-         Je suis honorée, grand-père que tu veuilles faire de moi ton héritière et je te promets de tout faire pour le faire prospérer mais en attendant : c’est ton entreprise et tout ce qu’il te manquait c’est un regard jeune.

-         Trinquons !

-         A une alliance inattendue, suggéra Hillary.