Grossesse et mariage

-         Comment s’est passée ta journée au bureau ? dit Angelina en l’embrassant. Paul n’était pas trop furieux après toi ?
-         Il l’est mais il va bien falloir qu’il comprenne que ma vie privée en le regarde pas et de toute manière tu n’as rien à voir avec cette tentative de meurtre.
-         Non en effet. Je n’arrête pas de demander : « pourquoi ? » Pourquoi Papa a-t-il voulu assassiner Victor Newman ? Après tout quand nous vivions ici il ne le connaissait même pas. Possible qu’il ait servit quelques fois quand il dirigeait le Gloworm mais il ne l’a jamais véritablement côtoyé. Alors pourquoi cette tentative de meurtre ?
-         Possible qu’elle ait été commanditée par les personnes pour qui ton père travaillait.
-         La pègre ! dit-elle avec répugnance.
-         Chérie, ne blâme pas ton père, il n’a peut-être pas eu le choix.
-         Pas eu le choix de quoi, Kevin ? D’infiltrer la mafia ? En tout cas je tiens à préserver notre enfant de tout ça.
-         Notre enfant ? Angelina, mon amour, qu’essaye-tu de me dire ? Serais-tu… enceinte ?
Elle sourit.
-         C’est ça, c’est bien ça ? Mon amour, tu es enceinte ?
-         Oui, mon amour. Ne sois pas en colère, s’il te plait. Je sais que nous avions décidé d’attendre avant de fonder une famille mais d’après les calculs la date de conception correspondrait à notre première nuit ensemble. Je te le promets, je n’avais rien prémédité…
Kevin la fit taire en plaquant ses lèvres sur les siennes.
-         Tu vas te taire, oui ? dit-il en riant. Ma chérie, tu viens de faire de moi l’homme le plus heureux du monde.
-         Alors tu n’es pas en colère ?
-         En colère ? La femme que j’aime : « ma femme » m’annonce que nous allons être parents pourquoi serais-je en colère ? Je suis l’homme le plus heureux du monde.
Il la serra dans ses bras et l’embrassa.
 
Angelina était occupée à ranger quelques affaires quand elle tomba sur une photo de son père. Son regard s’attrista. Kevin s’en rendit compte. Il alla s’assoir à ses coté sous l’assise sous la fenêtre.
-         Il aurait dû être là. Il aurait dû être là pour partager mon bonheur, notre bonheur. Il a toujours cru en nous même quand je pensais qu’il n’y avait aucun espoir possible. Il me disait de ne pas désespérer que Chloe n’était pas faite pour toi et tu finirais par t’en rendre compte tôt ou tard. J’avais beau lui répété qu’il se fourvoyait cela était impossible : il n’en démordait pas. Alors je lui mentais en disant que de toute façon j’avais tourné la page, que je ne t’aimais plus. Je suis même sortie avec d’autres hommes pour le lui prouver mais il savait que je mentais. Il savait. Je lui ai menti et il savait. Oui il savait que je mentais.
-         Tu étais sa fille, « sa Princesse » comme il t’appelait et il te connaissait.
-         Oui mais moi ? Moi, Kevin, connaissais-je vraiment mon père ? Faut croire que non sinon j’aurais compris qu’il me mentait en prétendant avoir tourné la page à son ancienne vie. Pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
-         Probablement pour faire ce qu’il a toujours fait : te protéger.
-         Me protéger ?
-         Angelina, ton père t‘as toujours protégée. Tu te souviens quand tu es arrivée à Genoa City, il craignait que Carmine te fasse du mal alors il m’a demandé de te protéger.
-         Et au final c’est lui qui me fit bien plus de mal que Carmine n’en aura jamais fait. Il m’a menti en prétendant avoir tourné la page et il en est mort. Mort en tentant d’assassiner un homme ! Il ne saura jamais qu’il avait raison à ton sujet : je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle et qu’aujourd’hui nous sommes mariés et attendons notre premier enfant. Son premier petit fils ou sa première petite fille.
-         Approche, dit-il en l’attirant dans ses bras. Je suis certain qu’il le sait. Que de là où il est, il peut nous voir et est heureux. Ton père peut dormir en paix. Il sait maintenant que tu es en sécurité et que jamais je ne laisserai qui que ce soit te faire du mal et surtout jamais plus, non jamais plus je ne t’en ferai. Je t’aime, mon amour.
-         Je t’aime, moi aussi.
Ils s’embrassèrent.
-         Que dirais tu si c’est un garçon de le prénommer comme ton père ? Angelo Fisher. Qu’en dis-tu ça sonne bien non ?
-         Non.
-         Non ? Alors Angelo Veneziano- Fisher. C’est mieux ?
-         Non. Kevin, non. Je crains que tu ne m’aies pas comprise je te remercie de vouloir appeler notre fils comme Papa mais je ne veux pas. Pas après ce qu’il a fait. J’ai envie de protéger notre enfant de tout ça. Je ne tiens pas à ce qu’il apprenne que son grand père dont il porterait le nom était un membre d’une organisation du crime organisé et qu’il est mort en tentant d’assassiner quelqu’un.
-         OK, nous ne l’appellerons pas Angelo. Mais, chérie, s’il te plait, tache de ne pas juger ton père un peu trop rapidement. Nous ignorons ce qui s’est réellement passé mais j’ai bien l’intention de le découvrir.
-         Tu as l’intention de mener ton enquête ? Je croyais l’affaire clôturée avec la mort de mon père ?
-         Chérie, si Victor Newman a été la cible d’une tentative d’assassinat il y’a fort à parié que celui qui a commandité le meurtre récidivera. Je découvrirais qui a tué ton père et pourquoi.
Angelina l’embrassa.
-         Tu aimerais avoir un fils, n’est-ce pas ?
Kevin la regarda les yeux enamourés.
-         J’aimerais un enfant en bonne santé. Garçon ou fille ça m’est égal. Un enfant de toi.
Angelina l’embrassa.
 
Quelques heures plus tard ils étaient attendus à l’Athletic Club où leurs amis Colleen et Alejandro les attendaient. Alejandro, que tout le monde à Genoa City appelait Alex. Leur collaboration étant devenue une amitié depuis son mariage. Le jeune homme et la jeune femme étaient sortis ensemble lorsque celle-ci habitait encore à Jersey et lui était un jeune officier de police de l’État de New-York. Durant de nombreuses années ils se perdirent totalement de vue jusqu’à ce qu’il vienne travailler à Genoa City et recroisa Carmine où il apprit que celui-ci non plus n’avait plus de rapport avec son ex petite amie avant de travailler avec Kevin. C’est grâce à ce dernier qu’il fit la connaissance de Colleen Carlton dont il ne tarda pas à en tomber éperdument amoureux.
-         Sais-tu quand Alex va se décider à demander Colleen en mariage ? dit Angelina tout en finissant de se maquiller.
-         Je l’ignore. Alex n’est pourtant pas du genre timide habituellement. Cela ne te fait rien de voir ton ex avec quelqu’un d’autre ? dit-il taquin.
Angelina sourit tout en se levant et alla arranger le nœud de papillon du smoking de Kevin.
-         Je te retourne la question : qu’est cela te fait-il de le voir sortir avec ta meilleure amie ? dit-elle avec le sourire. Voilà qui est mieux, dit-elle lorsqu’elle eut fini d’ajuster son nœud.
-         Colleen et moi ne sommes que des amis. Nous ne sommes même jamais sortis ensemble.
-         Et entre Alex et moi cela n’a jamais été tellement sérieux. Il était officier de police et moi…moi j’étais Princesse Mafia. Mafia !
Son visage souriant cinq secondes auparavant s’assombrit soudainement.
-         Chérie. Mon amour, je suis désolé, je n’aurais pas dû te taquiner au sujet. Surtout pas un jour comme celui-ci où la femme de mes rêves vient de m’annoncer que nous allions être parents.
-         Y’a-t-il des avancées au niveau de l’enquête ?
-         Non. Rien de nouveau. Paul n’en parle pas et m’a confié d’autres affaires. Mais, chérie, je t’en fais la promesse : un jour nous saurons. Nous saurons la vérité. Je te le promets.
Elle lui sourit et s’embrassèrent.
 
 
Colleen Carlton avait réservé l’Athletic Club pour une soirée privée. Alex sourit.
-         Tu es éblouissante ce soir.
Colleen portait une robe de cocktail longue gris métallisée brodée de fleur rose, blanche et violette à col bateau tout en soie naturelle. Ses cheveux retombant sur ses épaules. 
-         Merci, dit-elle avec le sourire. Tu es pas mal non plus.
-         J’ai surtout l’air d’un pingouin dans ce truc.
-         Ça tombe bien j’ai un faible pour ces oiseaux.
-         Dois-je m’inquiéter d’un éventuel rival ?
-         Oh mais pas qu’un.
Tous deux se mirent à rire.
-         Est-ce ta mère a pu faire le déplacement ?
-         Oui elle est arrivée cet après-midi avec Steve. Est-ce tes parents ont trouvé leur chambre confortable ?
-         Confortable ? tu veux rire ! Mes parents n’ont jamais rien connu de plus luxueux. Mon père est un simple flic de New-York et ma mère est une femme au foyer. Elle nous a élevé mon frère Esteban et moi. En dehors de nos familles qui d’autre as-tu invité ?
-         Pas grand monde : juste Angelina et Kevin et Lily et Cane.
-         Parfait. Je craignais que tout Genoa-City ne soit présent.
Colleen n’eut pas le temps de répliquer que déjà la famille Abbott commencer à arriver avec à sa tête Jack Abbott.
-         Oncle Jack ! Je suis contente que tu es pu te libérer.
-         Colleen, je ne te le répéterai jamais assez à Abby et toi : la famille passera toujours avant tout autre chose. Cela a toujours été la devise chez les Abbott.
Colleen sourit.
-         Si tu veux bien m’excuser, j’aperçois Maman et Steve.
L’un après l’autre les membres de la famille Abbott arrivèrent a l’Athletic club. Puis ce fut au tour des Hasby et des Fisher. Quand enfin les Chavez descendirent. Carmen Chavez était une femme d’une soixantaine d’année au style latino très prononcé mais parlant un anglais impeccable. Mince mais sans excès. Aux yeux et cheveux noir. Son mari Carlos Chavez avait un peu près le même âge. Brun lui aussi, de taille moyenne et barbu. Leur fils Esteban était brun, à l’instar de toute sa famille, à la peau claire et barbue ; d’allure plutôt mince et élancée. Abby eut immédiatement un coup de cœur pour lui.
-         Madame et Monsieur Chavez, je ne saurais dire le bonheur que j’ai de vous connaitre enfin. J’ose espérer que vous trouvez votre suite confortable ? Surtout si vous avez besoin de quoique ce soit n’hésitez pas à faire appel au service d’étage.
-         Je vous remercie pour cette charmante intention, Colleen, mais je vous en prie appelez-moi Carmen. Laissons les « Madame Chavez » de côté voulez-vous ?
-         J’en serais ravie.
-         Ma femme parle en nos deux noms. S’il vous plait appelez-moi Carlos.
-         C’est entendu, dit-elle avec le sourire.
 
Une fois les présentations familiales finie Carmen aperçut Angelina qui en compagnie de Kevin discutait avec Steve Connelly. Elle alla à leur rencontre.
-         Excusez-moi de vous interrompre, Angelina, ma chérie, quel plaisir de te revoir enfin après toutes ces années !
-         Tout le plaisir est pour moi, Carmen. Puis-je vous présenter mon mari Kevin. Kevin, Carmen Chavez : la mère d’Alex.
-         Ravi de vous rencontrer, Madame Chavez. Alex et moi travaillons ensemble au poste de police de Genoa city.
-         Ce qu’il ne vous dit pas c’est qu’ils sont aussi les meilleurs amis du monde et Alex fut son témoin à notre mariage, dit-elle en souriant.
-         J’y crois pas ! Angelina ! Angelina Veneziano ! s’écria Esteban.
Angelina rit.
-         C’est Angelina Fisher maintenant.
-         Je suis toujours arrivé trop tard, dit-il l’air faussement déçu.
Angelina rit.
-         Laisse-moi te présenter mon mari. Kevin, voici Esteban, le petit frère d’Alex. Esteban, mon mari Kevin.
-         Petit frère. Toute ma vie, les ex de mon frère ne m’ont jamais vu autrement que comme le « petit frère » Ravi de te connaitre, dit-il en donnant une poignée de main chaleureuse à Kevin.
-         Ravi de te connaitre également.
-         S’il vous plait tout le monde, si vous voulez bien passer à table, le repas va être servit, dit Colleen avec le sourire.
Le repas était composé de : Fricassé de Saint Jacques et Scampis
Sauce Champagne, Prince-Orloff Façon du Chef Duxelles de Champignons
Primeurs et Pommes Dauphines avec pour dessert une assiette de profiteroles.
Durant la soirée, Angelina évita soigneusement toute goutte d’alcool.
-         Alex m’a dit que vous travailliez tous en famille, dit Carlos à l’intention de Jack Abbott.
-         En effet : Jabot Cosmetics est une entreprise familiale de cosmétique fondée par notre père en 1960. A la mort de mon père j’en suis devenu le PDG. Ma sœur Ashley est notre chimiste. En réalité à l’exception de Tracy et Billy tous les membres de notre famille y travaillons. 
-         Carmen, si vous le souhaitez je vous ferais la visite des lieux demain.
-         J’en serai ravie !
-         Pourrais-je vous accompagner ?
-         J’allais justement te le proposer. Qui mieux que toi pourrait décrire Jabot Cosmetics ? Carmen, ma sœur Abby s’occupe du service des relations publiques. Elle est notre meilleur porte-parole.
-         Colleen, ma chère, Alejandro m’a dit que votre père est mort en voulant sauver quelqu’un de la noyade ?
-         En effet. Cela remonte à plusieurs années maintenant. Abby n’était alors qu’une adolescente.
-         Abby ! Si un jour on m’avait dit qu’un soir je serais assis à la même table que l’héritière mise à nue je l’aurais pris pour un fou, dit Esteban.
Abby rit.
-         Je ne suis pas particulièrement fière de cette époque.
-         Tu étais jeune et écervelée. L’essentiel étant que tu es murie désormais, dit sa mère.
-         Colleen, ta robe est tout simplement magnifique, dit Angelina.
-         Merci. Cela vient de chez Femnore. C’est le dernier model de la ligne haute couture des Créations Forrester. 
-         As-tu eu l’occasion de les rencontrer quand tu vivais à Los Angeles, Angelina ?
-         Non, Abby, jamais. J’allais rarement à Beverly Hills, tu sais. J’y suis allée une fois ou deux en trois ans, rien de plus dont une fois avec Kevin.
-         Sais-tu que tu as brisé mon pauvre petit cœur en deux quand j’ai su que tu te mariais ?
-         Seulement en deux ? Et moi qui craignais de te l’avoir brisé au moins en mille.
Tout le monde éclata de rire.
-         Dites-moi, Kevin, comment vous y êtes-vous pris pour la séduire au qu’elle accepte de vous épouser ? Je n’ai jamais eu cette chance. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant.
-         Eh bien je suis ravi que vous ayez échoué. C’est aussi valable pour toi, Alex.
-         Angelina, ne le prend pas mal surtout, mais aussi je suis ravi que cela n’est pas fonctionné entre nous, car dans le cas le contraire je n’aurais pas rencontré Colleen. Le moment est venu de vous informer de la raison de votre présence ici. Il prit la main de Colleen.
-         J’ai demandé à cette ravissante jeune femme de devenir ma femme et elle a dit « oui ! ».
Colleen montra sa bague de fiançailles tout en or blanc surmonté d’un diamant carré.  
-         Félicitations ! s’écria l’assemblée.
-         Ma chérie, je suis si heureuse pour toi.
-         Merci, Maman.
-         Colleen, toutes mes félicitations !
-         Merci, Lily.
-         Colleen, tous mes vœux de bonheur. À toi aussi, mon vieux.
-         Merci, Kevin.
-         Colleen, Alex, je suis si heureuse pour vous deux. Je vous souhaite d’être aussi heureux que Kevin et moi.
-         Merci, Angelina. Angelina, j’ai un service à te demander : accepterais-tu de chanter à notre mariage ?
-         J’aurais été déçue si tu ne l’avais pas demandé.
-         Felicidades, mi querido hijo.
-         Gracias, Mama.
-         Avez-vous fixé une date ? demanda Jack.
-         Oui ; nous aimerions nous marier le 1^er mars, chez moi, ce qui deviendra chez nous après notre mariage mais ce n’est pas l’unique raison pour laquelle nous voulons qu’il soit célébré là-bas. Cette maison fut celle de Papa. C’est là où je suis née, là où je vis et ainsi j’aurais l’impression que Papa est encore parmi nous.
-         De quoi est mort votre père, Colleen ? demanda Carmen.
-         Il s’est noyé en voulant sauver la vie de Noah Newman.
-         En somme il est mort en héros. Chose assez rare de nos jours, dit Carlos.
Colleen sourit.
-         Oncle Jack, voudrais-tu me conduire à l’autel ?
-         J’en serais honoré, dit-il avec le sourire.
-         Abby, et toi, accepterais tu d’être ma demoiselle d’honneur ?
Abby sourit d’un sourire large jusqu’aux oreilles.
-         J’avais peur que tu ne me le demande jamais.
-         Parlez-nous de votre père, Colleen, dit Carlos.
-         Par quoi commencer, il y’aurait tellement de choses à dire à son sujet : Papa était jardinier chez mon grand-père, c’est ainsi qu’il fit connaissance de Maman…
Personne à l’exception de Kevin ne remarqua la souffrance d’Angelina en entendant Colleen et Abby évoquaient leur père ce héros mort en sauvant une vie alors que le sien mourut en voulant en éliminer une.
-         Angelina, dit Abby à qui rien n’échappait, tu n’as pas touché à ta coupe de champagne, ni à ton vin. Serais-tu malade ?
-         C’est vrai, dit Colleen en souriant, je n’avais pas remarqué. Aurais-tu quelque chose à nous dire ? Y’aurait-il un second évènement à célébrer ?
-         Qu’est ce tu vas imaginer ? Je conduis ce soir et nous habitons assez loin d’ici. Je tiens à avoir les idées claires.
-         Est-ce la seule raison ?
-         Bien sûr que voudrais tu qu’il y’ait d’autre ?
-         Je ne sais pas moi : un heureux évènement par exemple ?
Kevin et Angelina échangèrent un regard complice. Kevin prit la main de sa femme.
-         OK. Nous pensions attendre encore un petit peu avant de l’annoncer, et surtout pas ce soir où c’est ta soirée, Colleen, mais oui : Angelina est enceinte !  Nous allons devenir parents.
Colleen bondit de sa chaise pour aller féliciter ses amis.
-         Kevin, je suis tellement heureuse pour toi ! dit-elle en l’enlaçant. Après tout ce que tu as traversé, tu as enfin trouvé le bonheur et j’en suis très heureuse pour toi.
-         Merci, Colleen.
-         Angelina, je suis très heureuse pour toi aussi. Tu es celle dont Kevin avait besoin ; ensemble vous allez faire des parents formidables !
-         Merci, Colleen.
-         Angelina, Kevin ! Je suis tellement heureuse pour vous deux. Si vous avez parfois besoin d’un baby sitter vous pourrez compter sur moi.
-         Sur moi aussi ! De plus cela me fera un bon entrainement pour le jour où je serais maman à mon tour.
-         Colleen, est-ce par hasard… dit Angelina.
-         Non, non, que vas-tu imaginé ? Je ne suis pas encore enceinte, dit Colleen en riant.
-         Mais si tout se passe comme je le voudrais alors nos enfants grandiront ensemble, répliqua Alex.
-         Ce serait fantastique ! dit Kevin.
-         Calmez-vous les enfants, je réalise à peine que mon bébé va se marier que déjà vous voudriez me faire grand-mère, dit Tracy en riant.
Tous rirent.
-         Angelina, j’ai bien conscience que nous ne sommes pas les meilleures amies du monde toutes les deux, dit Abby prudemment, mais je regrette sincèrement ce qui s’est passé. A l’époque j’étais une toute autre personne ne pensant qu’à petite personne sans me préoccuper du mal que cela pouvait causer. A l’instar de mon père biologique : Victor Newman ! J’ai beaucoup appris depuis ce jour-là, particulièrement depuis le retour de ma sœur Colleen. Elle m’a rappelé l’enseignement de notre père. C’est pourquoi j’aimerais te présenter mes excuses ainsi que mes félicitations. À tous les deux. Je ne sais pas si nous pourrons devenir amies comme tu l’es avec Colleen et Lily, mais je le souhaite très sincèrement.
-         Merci, Abby, c’est gentil. C’est d’accord j’accepte tes excuses. Beaucoup de choses se sont produite depuis ce jour-là. J’aimerais moi aussi faire table rase du passé.
-         Alors amies ?
-         Amies !
-         Je propose que nous portions un toast à tout ça. Garçon ! Apportez-nous une bouteille de votre meilleur champagne sans alcool pour la dame plus deux autres comme celle-ci.
-         Tout de suite, Monsieur.
Le serveur apporta le champagne. Jack porta un toast.
-         Aux Abbott !
-         Aux Abbott ! répondirent en chœur l’assemblée.
-         Et à Kevin et Angelina, les deux meilleurs amis au monde dont une fille puisse rêver d’avoir. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.
-         À toi, Colleen, ainsi qu’à Alex. Je parle au nom d’Angelina et moi-même en vous souhaitons d’être aussi heureux que nous.
-         Merci, Kevin.
-         Est-ce ce Gloria est au courant ?
-         Pas encore au courant. Vous êtes les premiers à l’apprendre, dit Kevin.
-         Je paierais cher pour la tête de notre chère Gloria quand elle apprendra qu’elle va devenir grand-mère.
-         Jack, voyons ! le réprimanda Ashley.
Kevin rit.
-         Jack, vous semblez oublié que ma mère est déjà grand-mère.
-         Mais oui, Oncle Jack, tu oublies Fen.
-         C’est vrai je l’ai oublié mais il n’empêche que je donnerais jusqu’à mon dernier dollar pour voir sa réaction quand elle l’apprendra qu’Angelina et vous allaient avoir un enfant et que je l’ai su avant elle.
La simple pensée de voir Gloria verte de rage rendait Jack Abbott totalement euphorique au point où Angelina se demanda s’il n’y avait pas quelque chose entre eux deux. Elle en fit part à Kevin de leur retour chez eux.
-         Il se passe quelque chose entre ta mère et Jack Abbott ?
Kevin rit.
-         Pas dans le sens où tu l’entends. Ce serait même plutôt l’inverse. Ces deux-là se détestent et se détesteront toujours, je crois.
-         Que s’est-il passé ?
-         C’est une longue histoire.
-         J’ai tout mon temps, dit-elle avec le sourire.
-                      OK. Gloria est venue en ville après que je l’appelai à l'aide. Elle entama une relation romantique avec John Abbott. Ils se marient, mais elle cacha son lien de parenté Michael et moi parce que John ne nous aimait pas, moi particulièrement, il me considérait comme un individu devant être interné ; n’oublie pas que je failli tuer Colleen, après avoir commis d'autres délits. Quand John découvrit la vérité il devint vraiment furieux. Mais après que je lui sauvai la vie quand il tomba dans les escaliers, il nous accepta. Tom le terrible vient en ville et commença à faire chanter Gloria en la menaçant de révéler à John qu'elle et lui étaient toujours mariés. Elle se plia au chantage, il lui demande de grosses sommes d'argent et aussi de l'aider à sortir avec la fille de John, Ashley. John découvrit ce chantage ; il tira accidentellement sur Tom et le tua. Momentanément amnésique, John recouvrit la mémoire, confessa son crime et va en prison. Avant, il laissa à Maman une procuration sur Jabot. Ce qui ne plut pas aux enfants de John et mirent à la détester à cause de ses manipulations et de son rôle dans l'emprisonnement de leur père.
 
    Gloria conçu, avec Ashley, la Crème GloAgain, prétendant relancer la production et sauver ainsi Jabot. Jack envoya des échantillons avant que Gloria ait annoncé le jour du lancement. Pour se venger, elle empoisonna la crème avec de l'eau de Javel. Un grand nombre de personnes en sont victimes ; dont Abby ; cela pourrait même être la cause du décès d'une femme, Emma Gibson (qui présente lors de son autopsie plusieurs causes possibles de décès). Le mari d'Emma attaque Jabot en justice ; maman arriva à le convaincre que Jack était le fautif.
Gloria et John restèrent mariés après la mort de Tom. Mais celui-ci, pour épargner l'incarcération à sa fille Ashley, accepta une peine plus lourde : il écopa dès lors de 6 années d'emprisonnement. Il ne vivra pas assez longtemps pour achever sa peine. Maman viendra souvent le voir. Tout comme Jack et Ashley.
Pendant qu'il etait en prison, John souffrit d'une attaque cérébrale dont il mourut. On apprit plus tard que Jack avait manipulé son père pour qu'il modifie son testament et ne laisse rien à Gloria. Katherine Chancellor et Jill Abbott donnèrent à Gloria un emploi chez Jabot. Celle-ci entama une relation amoureuse avec le procureur William Bardwell qui avait récemment hérité une fortune de son oncle et découvrit la vérité sur le scandale de la crème. Ils se marient. William eut une attaque et fut transporté à l'hôpital. Maman essaya de le faire changer d'opinion sur le scandale de la crème. Elle décida d'aller se dénoncer dans le but qu'il ne stresse pas. Voyant qu'elle l'aime vraiment, William stoppa l'action en justice ; mais malheureusement succomba à son attaque. Elle hérita de la fortune de 50 millions de dollars.
 
    Le frère jumeau de William, Jeffrey arrive à Genoa et essaya d'avoir l'héritage. Il alla voir Maman et lui présenta une boîte que William lui avait laissée, dans laquelle se trouve un pot de crème contaminée. Maman était convaincue que Jeffrey connaissait son délit. Elle joua au chat et à la souris avec Jeffrey. Cela les conduit à se marier deux fois et au deuxième mariage, ils tombèrent vraiment amoureux.
    La vérité sur le testament de John Abbott éclata et Maman récupéra la moitié du Manoir Abbott. Elle et Jeffrey iront habiter au manoir avec Jack et Phyllis, les deux couples vivaient ensemble. Chaque couple faisant tout pour que l'autre quitte la maison. Maman changea le style du manoir ; Jeffrey s'allia avec Jack et Phyllis car Maman ne voulait pas avoir de relations sexuelles dans la maison de son défunt mari. Ils engagèrent un acteur, Alistair Wallingford, pour jouer le fantôme de John et effrayer Maman afin qu'elle quitte la maison. Gloria découvrit la supercherie et poursuivit Jack en justice. Finalement Jack influencé par sa conscience et le souvenir de son père lui donna le manoir. Lui et Phyllis déménagèrent. Gloria, influencée par Jana et sa croyance dans le karma, décida de leur rendre la maison et va vivre avec son mari dans la maison d'amis des Abbott.
    Jeffrey et Gloria joignent leurs efforts à ceux des enfants Abbott pour reprendre le contrôle de Jabot. Avec mon aide, Gloria parvient à manipuler Katherine dans le but de lui vendre ses parts de Jabot. Elle et Jeff montèrent une entreprise visant à racheter les parts de Jabot. Lors de la fausse mort de Katherine, Maman reçut à l'ouverture du testament les parts qu'il lui fallait pour pouvoir diriger Jabot.
          Le père de Michael, River Baldwin, arriva dans nos vies. River avait besoin de Gloria pour témoigner en sa faveur afin qu'il n'aille pas en prison. Jeffrey, jaloux de lui, fit du chantage à Gloria et lui dit que si elle aidait River, il irait la dénoncer pour avoir contaminé GloAgain. Malgré cela, Gloria témoignera en faveur de River et sera arrêtée.
 
En prison, elle vendit ses parts de Jabot à Victor Newman, qui les vendit à Jill. Les Abbott reprirent le contrôle de Jabot.
-         Tout s’est bien fini en fin de compte puisque les Abbott reprirent le contrôle de leur société. Jack ne devrait plus en vouloir autant à ta mère.
-         Tu sembles oublier qu’elle les vendit non à lui ou un Abbott mais à Victor Newman : son pire ennemi !
-         Il semblerait que Victor Newman soit l’ennemi de plus d’une personne ; mon père inclus ! Sauf que j’ignore encore quels étaient leurs liens. Pourquoi voulait-il le tuer ?
-         Chérie, je te promets de mener l’enquête. Je trouverai qui a tué ton père et pourquoi.
-         Je croyais que ton travail consistait à hacker les ordinateurs des criminels et que tout le reste s’était Paul, Alex et Ronan qui s’en chargeaient ?
-         C’est vrai mais cette fois il s’agit de mon beau-père, ce n’est pas une enquête ordinaire.
-         Je ne voudrais pas te voir t’attirer des ennuis à cause de moi.
-         Hé ! tu es ma femme, la mère de mon futur enfant, pour toi je déplacerais des montagnes. Je t’aime.
Angelina sourit.
-         Je t’aime, moi aussi.
Ils s’embrassèrent quand, poussé par la passion, Kevin prit la main d’Angelina et montèrent dans leur chambre…
À l’aurore, Angelina commença à émerger du sommeil, mit sa main du coté où dormait Kevin mais eut la surprise de trouver la partie du lit vide.
-         Kevin !
Comme elle n’obtint pas de réponse ni ne vit de lumière à travers la porte de la salle de bain, elle enfila sa robe de chambre sur son corps dénudé et sortit de la chambre. Encore endormie elle trouva Kevin dans la chambre mitoyenne à la leur. La chambre dans laquelle elle dormait lors de leur premier mariage.
-         Kevin !
Ce dernier ne s’étant pas rendu compte de sa présence se retourna.
-         Chérie ! dit-il en allant vers elle, j’espère ne t’avoir pas réveillé avec la lumière ?
-         Non ! Non, j’ai eu une insomnie et je ne t’ai pas trouvé dans notre lit. Que fais-tu ici ?
-         Que pense tu de cette chambre ?
-         Comment ça ce que je pense de cette chambre ?
-         Elle est tout près de la nôtre.
-         Je sais. Dois-je te rappeler que j’ai dormi dans cette chambre durant des mois lors de notre premier mariage. Toutes les nuits je rêvais que tu viennes m’y retrouver mais cela n’est jamais arrivé, dit-elle peinée.
-         Pardonne-moi, mon amour, j’ai été stupide, dit-il en prenant ses mains dans les siennes. Chérie, je sais que cette pièce évoque encore en toi de mauvais souvenirs et j’en suis désolé. J’ai constaté qu’encore aujourd’hui tu n’arrives toujours pas à rentrer dans cette pièce.
-         C’est vrai, c’est trop dur. J’ai pensé un moment à déménager mais j’aime cette maison et j’ai très envie qu’elle devienne le foyer de la famille Fisher.
-          Moi aussi c’est que je veux. C’est pourquoi je pense que nous pourrions la transformée en quelque chose de positif. Je pourrais poser une étagère ici ou là-bas, dit-il en indiquant un mur, et là il pourrait y avoir une commode…
-         Où veux-tu en venir ? Veux-tu transformer cette chambre en chambre d’ami ? Au fond c’est ce qu’elle a toujours été.
-         Pas en chambre d’ami, non. Elle est bien trop proche de la nôtre. La chambre d’ami est à l’autre bout du couloir mais celle-ci pourrait devenir la chambre de notre enfant. Angelina, mon amour, essaye d’imaginer un berceau trônant au milieu de la pièce ; le berceau de notre bébé.
Les yeux d’Angelina s’illuminèrent tel des étoiles dans la nuit. Elle sourit.
-         La chambre de notre bébé ? Notre enfant ?
-         Oui, mon amour, notre enfant. Il pourrait s’épanouir dans cette pièce, il y’a suffisamment d’espace pour y mettre une armoire, une commode, un berceau…
-         Une table à langer…
-         Tu es d’accord, alors ?
-         Si je suis d’accord ? Kevin, tu viens de faire de moi la plus heureuse de toutes les femmes ! D’un endroit si triste, tu vas en faire un lieu de vie pour la personne qui est déjà en train de devenir l’être le plus important de notre vie.
Les yeux de Kevin s’illuminèrent à leur tour, et il souleva Angelina du sol pour la faire tournoyer et l’embrasser.
-         Je t’aime !
-         Je t’aime, moi aussi.
 
Le lendemain, Kevin et Angelina attendaient Gloria, Michael, Christine et Fen au Neon Ecarlate.
Angelina stressait un peu à l’idée que Jack Abbott eut tout révélé à Gloria. Kevin s’efforçait de la rassurer.
-         Cesse de t’inquiéter. Ce n’est pas bon pour toi ni pour le bébé. Je suis quasiment certain qu’il n’a pas eu le temps de la croiser.
-         Je l’espère, chéri, parce que je n’ai pas envie de voir ta mère se fâcher contre moi.
-         Angelina. Chérie, écoute-moi : ma mère, à sa façon étrange, m’aime et ne souhaite qu’une chose : mon bonheur. Et c’est toi qui fais mon bonheur. Tu es ma femme, la mère de mon futur enfant, et je t’aime à la folie.
Angelina sourit.
-         Kevin, que se passe-t-il ? y’a intérêt à ce que ce soit vraiment important pour nous convoquer si tôt un samedi matin.
-         Ça l’est, Michael, ça l’est, dit-il avec le sourire.
Le reste de la famille ne tarda pas à arriver.
-         OK, maintenant que tout le monde est là nous allons pouvoir vous annoncer le but de cette réunion familiale. Je sais que vous êtes tous très occupés, j’ai moi-même pas de travail en retard et Angelina doit composer le texte d’une nouvelle chanson. C’est pourquoi je ne vais pas aller par quatre chemins : Angelina et moi allons avoir un bébé !
 
Michael sourit.
-         Mon petit frère va devenir papa ? je n’arrive pas à le croire, dit Michael, les yeux larmoyant pour enlacer son frère. Angelina, depuis le jour où tu es entrée dans la vie de Kevin, tu l’as totalement métaphorisé. Tu l’as rendu un homme meilleur. Je suis tellement heureux pour vous deux
-         Merci, Michael mais tu te trompes, je n’ai pas transformé Kevin en aucune façon. Kevin a toujours été cet homme. Je l’ai toujours vu et papa aussi l’avait vu.
Les uns après les autres, famille et amis félicitèrent les futurs parents.
-         Je suis tellement heureuse pour toi, mon fils. Pour vous deux. Comme l’aurait été Angelo ; j’en suis convaincue.
-         Maman !
-         Gloria ! hurlèrent tout le monde à la fois.
En entendant prononcer le nom de son père, le visage d’Angelina se ferma.
-         Qu’y a-t-il ? n’est-ce pas la vérité, Angelina ? Angelo n’aurait-il pas été heureux de vous voir mariée à mon fils et attendant son enfant : son premier petit fils. À ce sujet comptez-vous lui donner son prénom ? Il en serait tellement fier.
-         Kevin et moi n’avons pas encore discuter du prénom que nous comptons donner à notre enfant. Je n’en suis qu’à ma quatrième semaine de grossesse, mais je ne pense pas que nous donnerons à notre enfant le nom de mon père.
-         Rien ne nous dit non plus que ce sera un garçon. Il est fort possible que nous ayons une fille, dit Kevin en passant son bras autour des épaules de sa femme.
-         En tout cas si vous avez besoin d’un baby sitter à l’avenir n’oubliez l’oncle Mick, dit Michael en souriant.
-         Tu serais bien capable de lui apprendre le droit fédéral avant même qu’il ne sache dire maman ou papa.
Tout le monde rit de bon cœur et la journée s’écoula comme elle avait commencé.
 
Six semaines plus tard avait lieu à Genoa City l’évènement mondain de l’année : le mariage de Colleen Carlton et Alejandro Chavez. Pour l’occasion, Steve Connelly fit venir en première classe la grand-mère de Colleen : Rebecca Kaplan car Colleen tenant beaucoup à la présence de sa grand-mère à son mariage. Tout ce que Genoa City contenait comme personnalité importante étaient présente pour l’occasion y compris Victor et Nikky Newman. Victoria Newman accompagnait son mari JT, ex petit ami de Colleen. Celui-ci ayant repris l’ancien cabinet de détective privé de Paul Williams fut chargé d’assurer la sécurité de l’évènement.
Jill Abbott arriva accompagnée de son nouveau mari Colin Hasby.
Pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas, Angelina ne put souffrir Hilary dès le moment où Devon la lui présenta.
Pour le moment place était à la fête où pour l’occasion étaient réunis plus de 500 invités.
-         Cela change de notre mariage où il y’avait environ une dizaine d’invités, dit Angelina à Kevin.
-         Le regrette tu ? Si oui il y’a moyen de s’arranger : on renouvelle nos vœux et on invite autant de monde que tu souhaites, répondit Kevin en riant.
Angelina rit.
-         Merci, mais non merci. J’ai eu exactement le mariage dont je rêvais avec l’homme de mes rêves, dit-elle en l’embrassant.
Kevin rit aussi et répondit à son baiser.
-         Tant mieux parce que je suis fauché et je ne pourrais jamais payer un tel mariage.
-         J’n’en ai pas besoin. Je chérirai ce jour jusqu’à mon dernier souffle. Le prêtre et le rabbin sont arrivés : la cérémonie va commencer. Je dois aller rejoindre Colleen afin de chanter avant la marche nuptiale.
-         OK, je vais regagner nos places.
-         OK, je te rejoins plus tard.
 
 
Après la mort de Brad, par respect pour l’histoire de la famille Kaplan, Colleen décida de renouer avec ses racines en se convertissant au judaïsme. Alejandro étant catholique, le futur couple opta pour un mariage œcuménique. C’était donc un prête et un rabbin qui allaient officier ensemble.
En tant que demoiselle d’honneur de la mariée, Abby prit la parole en premier. Abby était revêtue d’une robe longue en satin coloris rouge épaules dénudées et au bustier bien dessiné pour marquer la taille.
-         Chers amis, chère famille ! En tant que sœur et demoiselle d’honneur de la future mariée, j’ai le privilège de m’exprimer devant vous. Colleen et Alex m’ont donc chargé de vous accompagner tout au long de la cérémonie afin de vous en conter le déroulement. Dans quelques instants retentira la marche nuptiale où Colleen fera son entrée au bras d’Oncle Jack. Puis vous aurez le plaisir d’entendre par la meilleure amie des mariés Angelina Veneziano Fisher interprétée le cantique des cantiques. Par la suite le Père Alfonso Gallegos et le rabbin Lippmann Mayer procèderont ensemble à la cérémonie religieuse proprement dite.
La marche nuptiale commença à retentir, au bras de son oncle, Colleen apparue. Elle était vêtue d’une robe blanche composée d’un haut avec un décolleté en V plongeant, des manches longues transparentes, ouvertes sur l’avant-bras à partir du coude. Une ceinture venant à marquer la taille. Derrière la robe fermait à l’aide d’un ruban que l’on croise et se nouant à la base du buste. La jupe avait une ligne en A et arrivé jusqu’au sol. Les tissus choisis pour cette robe étaient de la sergine blanche pour son rendu plutôt mat, assurant un « tombé » impeccable et de la mousseline transparente donnant une allure aérienne de la robe.
Elle prit place auprès d’Alex sous le dais nuptial et Angelina entama le Cantique des cantiques. Puis tour à tour prête et rabbin procédèrent à la cérémonie religieuse à proprement parlé jusqu’au consentement des vœux, échange des anneaux et bris du verre auquel Alex s’y prêta de bonne grâce.  
La journée s’acheva comme elle avait commencé dans la joie et la bonne humeur. L’heure fut venue pour les jeunes mariés de s’envoler vers un endroit connu d’eux seuls. Colleen et Alex apparurent sous la mezzanine sous les applaudissements des invités et là vint le clos de cette journée : le lancer de bouquet. Plusieurs jeunes femmes s’approchèrent, Colleen se retourna et lâcha son bouquet. Abby fut la première à le récupérer à la plus grande satisfaction de sa sœur avant que celle-ci et celui qui convenait désormais d’appeler son mari quittèrent la maison laissant leurs invités continuaient de s’amuser.